OM - Shakhtar Donetsk : les notes du match

Par La Rédaction FM
13 min.
Geoffrey Kondogbia en action avec l'OM. @Maxppp

Auteur d’un match nul frustrant (2-2) à l’aller et pour la première de Jean-Louis Gasset sur le banc olympien, l’Olympique de Marseille a validé, dans la douleur, sa qualification pour les 8es de finale de la Ligue Europa après sa victoire (3-1) contre les Ukrainiens du Shakhtar Donetsk. Une rencontre où Geoffrey Kondogbia, buteur, a particulièrement brillé dans l’entrejeu.

Ce jeudi soir, l’OM avait l’occasion d’enflammer sa saison lors du 16e de finale retour de Ligue Europa. Dans le dur en Ligue 1 et après avoir limogé Gennaro Gattuso cette semaine, Marseille espérait donc se qualifier pour ne pas vivre une fin de saison peu intéressante. La direction marseillaise surprenait d’ailleurs son monde en nommant Jean-Louis Gasset à la tête de l’équipe. L’ancien sélectionneur de la Côte d’Ivoire, pour sa première composition, misait sur un 3-5-2 avec la présence de Clauss à droite et un trio Harit, Moumbagna, Aubameyang. De quoi mettre la pression sur une équipe ukrainienne pas spécialement impressionnante sur le papier. Mais tout commençait mal pour l’OM puisque Clauss concédait un penalty très maladroit. Sudakov ne se faisait pas prier et transformait son penalty (12e). On s’attendait alors à voir les Marseillais sombrer face à ce scénario. Mais finalement, les coéquipiers de Samuel Gigot ont montré un beau visage en se procurant plusieurs occasions. Et c’est Aubameyang qui égalisait de manière assez logique en profitant d’une perte de balle ukrainienne. Le Gabonais devenait par la même occasion le meilleur buteur de l’histoire de la C3 (1-1, 23e).

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global

50
Possession
50
57
Duels gagnés
43
83
Passes réussies
83

Au retour des vestiaires, l’OM revenait avec les mêmes intentions, mais avec toujours cette maladresse dans le dernier geste. À chaque fois, les attaquants marseillais faisaient preuve d’imprécision au moment de conclure d’une frappe ou d’un centre. La défense du Shakhtar tenait et arrivait toujours à contrer le cuir au dernier moment. Dominateur, le onze de Jean-Louis Gasset s’illustrait par un bon pressing à la perte de balle qui avait de quoi gêner le milieu adverse. Mais le Shakhtar grâce à Bondarenko et Eguinaldo arrivait tout de même à se montrer dangereux et à faire reculer l’OM. Mais c’est bien Marseille qui était récompensé dans ce match avec le nouveau but d’Ismaila Sarr. L’international sénégalais profitait d’une déviation d’Aubameyang pour catapulter le ballon au fond des filets (2-1, 76e). Un changement payant pour Gasset qui venait de faire rentrer l’ailier et Veretout, également présent sur ce but. L’OM réussissait à faire le break dans la foulée grâce à Kondogbia très solide sur cette rencontre. Il reprenait bien un coup franc dans la boîte pour assurer la qualification des siens (3-1, 81e). Marseille sort du piège ukrainien et se qualifie donc pour les 8es de finale de la Ligue Europa. La première de Jean-Louis Gasset est donc réussie.

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- L’homme du match : Geoffrey Kondogbia (8) : gêné par différents pépins physiques depuis le début de la saison, le milieu de terrain centrafricain était bien présent au coup d’envoi de cette rencontre ô combien importante. Pour le plus grand bonheur de l’OM. Irrésistible dans la récupération du ballon et très inspiré dans son orientation du jeu, l’ancien joueur de l’Atlético de Madrid n’hésitait pas non plus à se projeter pour mettre en difficulté la défense ukrainienne. Auteur d’une frappe puissante (27e), il contrôlait parfaitement le tempo. Un peu plus juste physiquement, il a perdu en intensité en seconde période, sans jamais faillir. Preuve d’une lucidité encore bien présente, il offrait le break - synonyme de qualification - en reprenant le coup franc de Clauss dans un angle loin d’être évident (81e). Taille patron.

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Olympique de Marseille

- Lopez (7) : de retour dans les cages marseillaises, l’Espagnol n’a pas tardé à briller dans ce choc européen avec une double parade décisive (8e). Pris à contre-pied sur le penalty de Sudakov (12e), il n’était, par la suite, plus vraiment inquiété. Précieux dans son jeu au pied et soulageant ses coéquipiers dans ses prises de balle aériennes, il s’est montré à la hauteur du rendez-vous, à l’instar de ce nouvel arrêt parfait sur le coup franc de Rakytskiy (79e) et de cette dernière parade dans le temps additionnel. Une belle réponse apportée sur le terrain après son coup de gueule passé en zone mixte…

- Clauss (6) : pointé du doigt par les hautes sphères du club, l’habituel latéral marseillais retrouvait un rôle de piston avec l’arrivée de Gasset sur le banc phocéen. Annoncé sur le départ cet hiver et plutôt décevant ces dernières semaines, l’ancien joueur du RC Lens se montrait intéressant dans son pressing et dans ses premières transmissions. Problème ? Sur une nouvelle montée ukrainienne, il déséquilibrait Eguinaldo et permettait à Sudakov d’ouvrir le score sur penalty (12e). Piqué par cette erreur individuelle, l’international français retrouvait tout son tranchant, notamment sur le plan offensif. Pas toujours précis dans le dernier geste, il était tout proche de donner l’avantage aux siens sur une frappe puissante contrée in-extremis (53e). En fin de match, il offrait le but du break à Kondogbia sur un coup franc bien travaillé (81e).

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- Mbemba (6) : une nouvelle fois aligné dans la défense centrale marseillaise, le Congolais n’a pas toujours trouvé la réponse face à la vivacité d’Eguinaldo. Sans trembler, il a finalement bien quadrillé sa zone et ne s’est jamais fait surprendre. Solide dans les airs et rigoureux dans le duel, le numéro 99 phocéen a également fait preuve de belles intentions offensives, à l’image de ce rush solitaire et de cette lourde frappe peu après l’heure de jeu (61e). Coupable d’une relance douteuse, mais sans conséquence, après l’heure de jeu, il a ensuite bien contrôlé les dernières ardeurs ukrainiennes.

- Gigot (7,5) : capitaine du soir, le numéro 4 olympien a rapidement fait parler son autorité. Décisif dès les premières secondes dans son placement et dans les airs (1e, 2e) et présent dans la surface adverse pour placer un coup de tête rageur mais non cadré (6e), il était cependant averti pour un excès d’engagement peu après le quart d’heure de jeu (17e). Toujours bien placé pour stopper les offensives ukrainiennes, il a livré un match très sérieux (8 duels remportés sur 11 disputés, 2 ballons récupérés, 3 interceptions). Solide et précieux. En bon capitaine.

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- Meïté (5) : profitant du changement tactique opéré par Jean-Louis Gasset et de la suspension de Balerdi, l’ancien défenseur du FC Lorient prenait place au sein de la charnière à trois des Phocéens. Pas forcément rassurant pour sa première intervention dans les airs, il mettait trop souvent les siens en difficulté. Loin d’être clair dans sa communication et parfois trop tendre dans ses interventions, il retrouvait un peu de sérénité au fil des minutes. Une prestation discutable mais finalement ponctuée d’aucune grossière erreur.

- Merlin (6,5) : une nouvelle fois présent dans le onze marseillais, l’ancien latéral du FC Nantes évoluait dans un rôle de piston, ce jeudi soir. Appliqué défensivement, il a globalement bien maîtrisé Zubkov, son adversaire direct du soir. Aux abords de la surface ukrainienne, il a également tenté d’apporter le danger en tentant quelques débordements et en alimentant ses attaquants de quelques centres intéressants. Par son pressing et sa combativité, il a souvent pesé dans ce choc. Très encourageant pour la suite de la saison…

- Kondogbia (8) : voir ci-dessus

- Ounahi (4,5) : Veretout encore trop juste pour débuter dans l’entrejeu, le Marocain débutait une nouvelle fois dans le onze marseillais. Très décevant lors de la défaite à Brest, le numéro 8 phocéen, bien que coupable au départ de l’action menant à l’ouverture du score ukrainienne, a cette fois-ci fait preuve d’une activité bien plus intéressante. Entre les lignes, il a ainsi souvent été trouvé et a pu faire parler sa technique. Pas toujours juste dans le dernier geste, il a cependant soulagé ses partenaires par ses déplacements pertinents au coeur du jeu. A noter également une belle implication défensive (5/7 dans le duel, 4 ballons récupérés). Remplacé par Veretout (64e), à l’origine du second but marseillais et très impactant lors de son entrée en jeu.

- Harit (5,5) : à l’instar de nombreux olympiens, le milieu offensif de l’OM était également attendu au tournant contre le Shakhtar Donetsk. Critiqué pour ses choix à l’aller, il est parfois retombé dans ses travers mais a globalement dynamisé l’attaque marseillaise. Par sa technique et sa vision du jeu, il a souvent mis à mal l’arrière-garde ukrainienne. Passeur décisif en décalant parfaitement Aubameyang sur l’égalisation, il servait encore Clauss dans une position idéale (53e). Moins en vue au retour des vestiaires, il cédait sa place dans le temps additionnel. Remplacé par Soglo (90+4e).

- Aubameyang (7) : très discret en début de rencontre en peu trouvé par ses coéquipiers, le Gabonais a finalement transformé sa première occasion. Décalé par Harit, il ne tremblait pas pour tromper le portier de la formation ukrainienne au premier poteau (23e). Souvent pris dans le duel, il surgissait malgré tout une nouvelle fois en déviant parfaitement le cuir pour Moumbagna, déséquilibré dans la surface (45+5e), sans pour autant obtenir un penalty. Plein d’envie et harcelant à maintes reprises les défenseurs adverses, l’ancien buteur du Barça a, par ailleurs, fait preuve d’un état d’esprit irréprochable. Impliqué sur le deuxième et troisième but marseillais, son match est complet. Acclamé à sa sortie, il cédait sa place dans les derniers instants. Remplacé par Ndiaye (85e).

- Moumbagna (6,5) : préférée à Ndiaye pour débuter à la pointe de l’attaque olympienne, la nouvelle recrue de l’OM a d’abord fait preuve d’un certain déchet dans ses choix. Fort d’un bon pressing, le Camerounais de 23 ans était cependant l’un des grands artisans de l’égalisation marseillaise (23e). Pesant pour les défenseurs du Shakhtar et intéressant dos au jeu mais rarement trouvé en position idéale, il était tout proche d’obtenir un penalty juste avant la pause. Malgré l’intervention du VAR et à la surprise générale, l’arbitre ne bronchait pas… Précieux par son jeu de corps (7 duels remportés sur 13 disputés), il plaçait sa tête dans les gants de Riznyk au retour des vestiaires (54e). Remplacé par Sarr (64e), opportuniste et plein de sang froid pour donner l’avantage à l’OM (74e). Il a amené toute sa fraicheur en fin de match.

Shakhtar Donetsk

- Riznyk (4,5) : pas inquiété dans un début de match en faveur de son équipe, il n’a rien à faire jusqu’au but marseillais où il ne s’est pas imposé dans son face-à-face avec Aubameyang (24e), comme la semaine dernière. Le portier du Shakhtar a repoussé une lourde tentative de Kondogbia (27e). Plus simple, il a capté une tentative de la tête de Moumbagna (54e). Avant de s’incliner deux autres fois, pris à bout portant par une frappe de Sarr (74e) et de Kondogbia (82e). Un dernier arrêt anodin (90e+2) a porté son total à trois buts encaissés…

- Konoplya (5) : l’arrière droit ukrainien n’a pas ménagé ses efforts durant tout le match. Pourtant pas le plus grand, il a eu une opportunité sur un corner (51e). C’est celui qui a gagné le plus du duel à la fin du match (7). Il n’a pas été fautif sur les buts.

- Rakitskyi (3) : seule nouveauté dans le XI du Shakhtar (en l’absence de Bondor suspendu), Rakitskyi a connu une partie très difficile. Il a perdu un ballon dangereux sur une passe absolument pas maîtrisée (34e), heureusement pour son équipe, il s’est très bien rattrapé pour repousser le ballon. Pour son match de reprise après plus de deux mois sans jouer, il a manqué plusieurs relances faciles sur des erreurs techniques. Il a semblé faire faute sur Moumbagna dans la surface avant que la VAR ne décide de ne rien siffler. En deuxième mi-temps, il a semblé plus en jambe. Mais il a été trop court sur le long ballon amenant le second but marseillais (74e). Pour se rattraper, il a tenté un coup-franc plutôt bien réalisé (79e).

- Matviienko (3) : un match à oublier pour le défenseur central ukrainien. Sur le premier corner de l’OM, il a laissé seul Gigot derrière lui (6e). Il n’a surtout pas réussi à intervenir devant Aubameyang sur son but (24e). Puis, il se loupe totalement sur le deuxième but de l’OM en ne parvenant pas à dégager le ballon (74e).

- Azarovi (4,5) : il a hésité sur certaines prises de décisions, notamment sur Clauss lorsqu’il a apporté le surnombre (27e). Le défenseur gauche a eu beaucoup de travail après la demi-heure de jeu (34e, 71e). Il a glissé alors qu’Harit armait sa frappe (53e). Le Géorgien a laissé sa place pour Traoré (85e). L’ancien joueur de l’Ajax n’a eu qu’un ballon à jouer.

- Stepanenko (3) : en difficulté devant sa défense, il a mis en confiance Harit et les offensifs marseillais. Le capitaine de cette équipe a eu quelques trous d’air en perdant des ballons dangereux. Après quelques tacles à la limite de la faute, il s’est fait avoir sur une nouvelle perte de balle. Il est averti (80e) puis sur le coup-franc qui a suivi, il a dévié malencontreusement le ballon de la tête en direction de Kondogbia pour le but du break (82e). Il a cédé sa place à Newerton (85e). Il a eu l’ultime tentative du match (90e+5).

- Bondarenko (4) : séché par Gigot au quart d’heure de jeu, le milieu relayeur a eu du mal à s’en remettre. Avec ses coéquipiers du milieu, il a parfois pêché dans un pressing approximatif. Il a tenté de toujours jouer vers l’avant, mais la bataille au milieu de terrain a été remportée par ses adversaires. Il est remplacé par Kryskiv (85e).

- Sudakov (5,5) : son match a commencé de la meilleure des façons, par un pénalty tiré à contre-pied à la droite du gardien marseillais (12e). Après son second but en Coupe d’Europe, le numéro 10 ukrainien a été le maestro de cette équipe du Shakhtar. Face au 3-5-2 marseillais, il a pu jouer un cran plus haut et avoir plus de liberté. Il en a profité pour étaler sa qualité technique certaine. Mais après la demi-heure de jeu, et le réveil de l’OM, Sudakov s’est beaucoup moins illustré. Trop de pertes de balles sur les rares offensives du second acte.

- Zubkov (4) : discret en début de match, alors que le jeu de son équipe penchait sur le côté droit, il s’est réveillé après la pause. En se remettant sur son pied gauche, il s’est essayé avant que son tir ne soit contré (57e). Sans solutions, il a également forcé un tir du pied gauche (66e). Il a toutefois été un ton en dessous de ses coéquipiers offensif ce soir. Il est sorti à la place de Shved (85e). Dans une fin de match contrôlée par l’OM, il n’a rien apporté.

- Sikan (4,5) : beaucoup plus mobile que la semaine dernière, Sikan a débuté fort sa partie. Il a tenté une demi-volée à la suite d’un centre, une tentative arrêtée par Lopez en se couchant (8e). Dans un angle fermé, il n’a pas trouvé le cadre ensuite (36e). Il a aidé sur les coups de pied arrêtés défensifs avec son jeu de tête (41e). Absent des débats en deuxième mi-temps, il est remplacé par Pedrinho (87e) pour son premier match européen.

- Eguinaldo (6) : buteur lors du match aller, le Brésilien a, une nouvelle fois, été décisif en gagnant le pénalty du 1-0 (11e). À 19 ans, il n’a jamais laissé tranquille la défense marseillaise, toujours à l’affût de bons ballons offensifs. Ses percussions ont apporté le danger (28e, 36e). Oublié au second poteau, il avait l’occasion du 2-1 juste avant la mi-temps mais il a raté sa tête (45e+2). Sa deuxième mi-temps a été plus délicate, avec moins de ballons touchés, conséquence directe du joli visage collectif affiché par l’OM.

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