Strasbourg : les débuts d’Alaa Bellaarouch posent sérieusement problème…

Par Jordan Pardon
3 min.
Alaa Bellaarouch avec Strasbourg @Maxppp

Nommé gardien titulaire de Strasbourg après le départ de Matz Sels cet hiver, Alaa Bellaarouch connaît un apprentissage plus compliqué que prévu. Le gardien de 22 ans a encaissé 9 buts sur ses 3 derniers matches et peine à se montrer décisif à l’heure où son club en a le plus besoin.

Alaa Bellaarouch aura connu un mois de février émotionnellement chargé. Grâce à une conjugaison d’évènements, en l’occurence : ses bonnes performances en Coupe de France, l’absence de véritable doublure à Matz Sels, et surtout, le départ du Belge à Nottingham Forest en toute fin de mercato, le portier de 22 ans avait été propulsé numéro un du Racing par Patrick Vieira. Un beau narratif et une belle ascension sociale pour un joueur relégué en National 2 quelques mois plus tôt avec le Stade Briochin. Pour son baptême du feu en Ligue 1, Bellaarouch ne pouvait en plus pas rêver mieux : des débuts face au PSG, qui plus est, à la Meinau. Un contexte aussi beau que piégeux, ce qui l’avait d’ailleurs vite rattrapé le 2 février dernier. S’il n’oubliera certainement pas son arrêt sur penalty devant Kylian Mbappé ce jour-là, le Marocain avait commis l’irréparable et participé à la chute de son équipe.

La suite après cette publicité

Coupable d’une hésitation, il avait été contré par Marco Asensio et permis à Mbappé de marquer dans la cage vide à la demi-heure de jeu. Un second but parisien inscrit en seconde période, cette fois par l’Espagnol, avait entraîné la défaite d’un Racing alors invaincu depuis 8 matches. Et depuis ? Strasbourg est retombé dans ses tracas. Hormis une victoire en Coupe de France face au Havre (1-0) le 7 février, le club alsacien n’a plus rien eu à se mettre sous la dent. Il serait malhonnête de faire porter le chapeau à un seul homme, mais il faut le dire, les prestations peu convaincantes de Bellaarouch ne favorisent pas non plus la réussite de cette formation. Ce qui permet aussi de mettre en relief le rôle fondamental que tenait le capitaine Matz Sels dans ce groupe, et le vide qu’il a laissé derrière lui.

À lire PSG - Le Havre : les compositions probables

11 buts encaissés sur ses 4 derniers matches de Ligue 1

Depuis ses deux buts concédés face au PSG il y a un mois, Bellaarouch a dû s’incliner à 9 reprises, le tout, en seulement trois rencontres de Ligue 1. Il faut le dire, le portier formé à l’Académie Mohammed VI n’est pas non plus aidé par sa défense, à l’image d’Abakar Sylla, qui ressemble chaque jour un peu plus à une grossière erreur de casting, alors que Strasbourg avait déboursé 20 millions d’euros pour ses services cet été. D’ailleurs, les torts strasbourgeois sont, la plupart du temps, partagés par les deux hommes. Trop rarement impactant, mais surtout, trop souvent alarmant, Bellaarouch avait pris l’eau face à Lens le 12 février. Difficilement blâmable sur le but de Wahi, il l’était un peu plus sur celui de Pereira Da Costa, puis de Sotoca, avec une sortie trop timide qui n’aurait pas été nécessaire avec une bonne intervention de Sylla au départ.

La suite après cette publicité

Une semaine après une belle mais inachevée partition face à Lens, Strasbourg tombait à nouveau face à Lorient, encore une fois en encaissant trois buts. Coupable d’une grossière erreur de prise de balle, Bellaarouch mettait son équipe dedans après une minute de jeu, avant d’en encaisser deux par la suite. «Ce n’est jamais facile, ce sont ses premiers matches en L1. Le poste de gardien requiert de l’expérience et il en engrange», avait tempéré son entraîneur Patrick Vieira après la rencontre. Les qualités, Bellaarouch les a. La confiance de son club aussi visiblement, même si l’expérimenté Matthieu Dreyer avait été recruté dans les tous derniers instants du mercato hivernal. Mais à l’heure où Strasbourg ne possède que trois points d’avance sur la zone rouge, et encaisse en moyenne trois buts par match, y a-t-il encore vraiment le temps d’attendre ? Si l’on s’en tient à l’une des innombrables phrases cultes de Thierry Henry : non, car le temps n’a pas le temps pour le temps.

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité