Ligue 1

PSG - OM : passeur décisif, sifflé, insulté… la soirée mouvementée d’Adrien Rabiot !

Pour son premier match au Parc des Princes sous les couleurs marseillaises, Adrien Rabiot a vécu une soirée très mouvementée lors de la défaite de l’OM face au PSG (1-3). Insulté tout au long de la rencontre, l’ex-joueur de la Juventus a, malgré tout, rendu une copie très intéressante face à son ancien club.

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On lui promettait l’enfer et il l’a vécu. Pour son retour au Parc des Princes sous le maillot de l’Olympique de Marseille, Adrien Rabiot a vécu une soirée pour le moins électrique, ce dimanche soir, en clôture de la 26e journée de Ligue 1. Capitaine de la formation phocéenne pour l’occasion et titularisé aux côtés de Bilal Nadir, l’international français (50 sélections, 6 buts) subissait rapidement les foudres de son ancien club, visiblement amer par le choix de carrière du natif de Saint-Maurice. Sans même attendre le coup de sifflet de Clément Turpin pour lancer ce choc au sommet, le virage Auteuil accueillait le gaucher d’1m91 avec des sifflets et une multitude de chants insultants.

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«Chantez fort, respectez toujours ! Les chants insultants sont interdits», rappelait alors le speaker du Parc des Princes. De quoi calmer les ardeurs parisiennes ? La réponse ne se faisait pas attendre : «et on s’en bat les couilles», pouvait-on ainsi entendre dans les travées de l’enceinte francilienne, qui poursuivait son entreprise malgré les nombreuses mises en garde. Hué sur chacune de ses prises de balle, l’ancien de la Juve ne se laissait pourtant pas impressionner. Fort de son expérience, Rabiot prenait rapidement ses responsabilités malgré la supériorité incontestable des champions de France en titre.

Adrien et Véronique Rabiot copieusement insultés !

Plus que jamais déterminé et bien décidé à l’idée de donner raison à son entraîneur de lui confier le brassard de capitaine, Rabiot n’hésitait pas à aller au duel et provoquer les joueurs parisiens, à l’instar de ce duel rugueux avec Désiré Doué (39e) où il demandait à l’ancien Rennais de se relever avant d’être, une nouvelle fois, copieusement insulté par le Parc des Princes. Affichant un visage séduisant, présent dans l’agressivité (6 duels remportés sur 11, 5 ballons récupérés, 1 interception, 100% de dribbles réussis) et globalement dans le ton malgré un scénario de match défavorable (le PSG virait avec deux buts d’avance à la pause), le numéro 25 olympien réveillait les siens au retour des vestiaires en servant parfaitement Amine Gouiri, qui réduisait le score (51e).

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En tribunes, les supporters parisiens continuaient cependant d’exprimer leur rage à l’encontre de l’international français. Ainsi, le virage Auteuil déployait une nouvelle banderole violente visant le milieu de 29 ans et sa mère, Véronique Rabiot. «Loyauté pour les hommes, trahison pour les putes. Telle mère, tel fils. Vero, c’est lequel son vrai père ? Dehu, Fiorese, Cana ou Heinze ?». Un nouveau message affichait : «Pute de mère en fils», avant que les supporters reprennent, une nouvelle fois, des chants déplorables : «Véronique, la sal…» Si cet énième message pourrait logiquement mener à des sanctions dans les prochaines heures, Adrien Rabiot, crédité d’un 6 par la rédaction FM, ne pouvait, quant à lui, pas éviter la défaite des siens (1-3). L’épilogue d’un douloureux retour, largement commenté après la rencontre.

L’OM apporte son soutien, Luis Enrique n’a rien entendu…

«Le brassard de Rabiot ? C’était un choix d’ensemble avec tous les cadres. On connaît tous Adri (Rabiot, ndlr), c’était un bon clin d’oeil. Les chants contre lui, ça nous touche tous car on est une grande famille», confiait ainsi Amine Gouiri au micro de DAZN. Quelques instants plus tard, Roberto De Zerbi, présent en conférence de presse, apportait également son soutien au Tricolore. «Quand quelqu’un est en difficulté dans mon équipe, dans ma famille, les autres doivent se serrer autour de lui. J’ai parlé avec Balerdi et le reste de l’équipe et tout le monde était d’accord avec le fait de lui donner le brassard. On pouvait s’attendre à cet accueil pour un joueur qui vient d’un club rival. Il a été sifflé par tout le stade et je trouve que c’était juste qu’il rentre avec le maillot de l’OM et ce brassard, c’est quelque chose de très beau et qui te pousse».

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Classement live

# Équipe Pts J DIF G N D BP BC
1 Logo PSG PSG 78 32 +52 24 6 2 85 33
2 Logo Marseille Marseille 59 32 +23 18 5 9 67 44

Un accueil sulfureux également au centre des discussions lors de la conférence de presse de Luis Enrique. «Non je ne me consacre pas à l’écoute des chants, je me concentre sur mon travail. Il me semble que l’ambiance générale a été celle d’un Classique mais je n’écoute pas vraiment, ni ici, ni à l’extérieur et j’ai vécu une ambiance similaire à Marseille à l’aller. C’est une ambiance de football, ce n’est pas du tennis, du ping-pong. Pour moi rien de notable», indiquait toutefois l’ancien sélectionneur de la Roja. Une chose est sûre, si les chants parisiens à l’encontre d’Adrien Rabiot ont échappé au coach parisien, le milieu marseillais, lui, les a certainement notés. Reste à savoir si la Ligue de Football Professionnel en a fait de même…

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