EdF : Yann M’Vila raconte son adaptation éclair

Il a 21 ans et compte déjà 14 sélections, dont 12 titularisations, en équipe de France. Yann M’Vila a de quoi rendre bien des footballeurs jaloux. Car, avec lui, tout semble simple, aussi bien sur le plan du jeu que sur celui de l’adaptation. Après avoir fait tranquillement son trou à Rennes grâce à la confiance de Frédéric Antonetti, il réédite le schéma avec les Bleus, poussé par un Laurent Blanc conquis. Il a beau être le plus jeune joueur de la sélection et appartenir à l’un des clubs les moins prestigieux, il n’en est pas moins l’un des nouveaux piliers du onze bleu.

Pour autant, M’Vila ne se sent pas encore au même niveau que ses partenaires évoluant à Arsenal, Barcelone ou autre Manchester. « Pas leur égal. Mais on parle, on déconne. Tout le monde peut se chambrer. Bon, moi, je ne suis pas trop chambreur. Mais des mecs comme Karim (Benzema), Franck (Ribéry) et surtout Adil (Rami) n’hésitent pas avec moi. Avec Adil, faut pas se louper. Une petite erreur et il te reprend de volée. La sélection, ce n’est pas les joueurs des gros clubs d’un côté, les autres de l’autre. Cette équipe de France-là, c’est une petite famille », raconte le Rennais dans L’Équipe.

Et si certains n’ont jamais réussi à séduire le groupe France, M’Vila a conquis par la simplicité de son jeu. « Au début, c’est vrai que je jouais le plus simplement possible. Mais c’était la même chose à Rennes. Là, je prends un peu plus confiance. Si je peux tenter quelque chose, je vais le faire. C’est vrai qu’aujourd’hui je sens que je tente plus », explique-t-il. De plus en plus entreprenant sur le plan offensif, M’Vila avait même été récompensé par un but en Albanie. À seulement 21 ans, il a déjà ouvert son compteur. De bon augure lorsqu’on se rappelle que Didier Deschamps n’avait mis que 4 buts dans sa carrière internationale… De sa première sélection en Norvège (le 11 août 2010) au dernier match des éliminatoires, M’Vila a fait tranquillement son trou. Et personne ne trouve rien à y redire.