France - Pologne : les notes du match

Par La Rédaction FM
13 min.
Giroud et Mbappé, buteurs contre la Pologne @Maxppp

Portée par un nouveau doublé de Kylian Mbappé, désormais fort de cinq buts dans la compétition, et la 52e réalisation d'Olivier Giroud, seul et unique meilleur buteur de l'histoire du football français, l'équipe de France dompte la Pologne (3-1) et valide son billet pour les quarts de finale de la Coupe du monde 2022.

Convaincante dans son groupe de qualification, l'équipe de France entrait maintenant dans le vif du sujet pour défendre son titre. Opposé à une équipe polonaise qui n'a pas été flamboyante jusqu'à présent, l'affiche s'annonçait largement favorable pour les Bleus, du moins sur le papier. L'armada Griezmann, Mbappé, Dembélé et Giroud devait à tout prix s'offrir les Białe Orły de Lewandowski pour franchir une première étape dans la conservation de son titre de Champion du monde.

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Rapidement, les Bleus sont très bien entrés dans ce huitième de finale, avec un Dembélé en feu. Le Barcelonais a été le premier à mettre du danger (11e), avant un missile de Tchouaméni déviée de justesse par Szczęsny (14e). Décidément en forme sur le côté droit, Dembélé se projetait et adressait un centre parfait vers Giroud... trop court (29e). Une occasion que les Bleus ont regrettée, car la Pologne est ensuite entrée dans un temps fort, avec une triple occasion déviée par Lloris, puis Varane sur sa ligne (39e).

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La France assure l'essentiel

L'équipe de France commençait alors à douter, mais au meilleur des moments, Mbappé glissait une merveille pour Giroud, qui gagnait son duel devant Szczęsny pour mener au score et devenir le meilleur buteur de l'Histoire des Bleus, avec 52 réalisations (1-0, 45e). Le plus dur était fait avant le retour aux vestiaires, mais il fallait ensuite assurer la qualification en deuxième mi-temps. Et au retour des vestiaires, les Bleus avaient pris l'ascendant et multipliaient les percées vers une défense polonaise bien moins sereine qu'en première période.

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Olivier Giroud pensait même marquer d'une sublime retournée, mais une position de hors-jeu était signalée (58e). Pas d'inquiétude pour les Bleus, très solides défensivement, notamment grâce à un Griezmann omniprésent. Et sur une attaque polonaise, c'est d'ailleurs le Colchonero qui a offert un dégagement décisif vers Giroud. Le buteur milanais transmettait à Dembélé, qui offrait une belle passe à Mbappé pour le but du break, d'une belle enroulée (2-0, 75e). Avant une sublime frappe enroulée pour nettoyer la lucarne de Szczęsny et s'offrir un doublé (3-0, 89e). La qualification était assurée au terme d'un match abouti et un penalty transformé par Lewandowski ne pouvait que consoler la Pologne (3-1, 90e+7). Les Bleus verront donc les quarts de finale, en regardant tranquillement Angleterre-Sénégal, pour connaître leur adversaire.

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- L'homme du match : Kylian Mbappé (9) : remplaçant contre la Tunisie, la star des Bleus faisait logiquement son retour pour ce huitième de finale face à la Pologne. Auteur de trois buts dans ce tournoi, dont un doublé décisif face au Danemark, le buteur du PSG n'a pas tardé à briller. Détonateur du jeu offensif français, ses nombreuses accélérations (9e, 11e, 27e) n'ont cessé de mettre à mal Matty Cash. Rapide sur ses premières foulées, plus technique que son adversaire direct et auteur de quelques numéros (35e), son activité incessante était finalement récompensée juste avant la pause. Auteur d'une superbe passe cachée pour Giroud (44e), il s'offrait une deuxième passe décisive dans ce Mondial. Très recherché par ses partenaires, il se montrait encore très entreprenant en seconde période malgré quelques déchets avant de sceller la qualification des siens. D'un bijou en lucarne, il trompait le portier polonais et signait son 4ème but de la compétition avant de s'offrir un doublé d'une sublime frappe enroulée (90+1e). Non, Wojciech Szczesny ne sait pas comment arrêter Kylian Mbappé.

France

- Lloris (6,5) : pour sa 142e sélection en équipe de France, égalant ainsi le record de Lilian Thuram, le dernier rempart des Bleus n'a pas toujours rassuré au cours du premier acte. Que ce soit dans son jeu au pied ou dans ses interventions aériennes, le portier des Spurs a, parfois, fait preuve de suffisance. Malgré tout, il est là pour sortir une parade de classe mondiale face à Zielinski (38e) et laisser les siens dans la rencontre. Pas inquiété au retour des vestiaires, il s'inclinait finalement, sur penalty, face à Lewandowski malgré une première tentative arrêtée.

- Koundé (4) : de retour dans le onze tricolore après une prestation contrastée contre le Danemark lors de la phase de groupes, le défenseur barcelonais a éprouvé de grosses difficultés dans son couloir droit. Plutôt sérieux dans les premiers instants et fort d'une frappe limpide captée par le portier polonais (22e), il a rapidement perdu pied face à l'activité de Bereszynski et Frankowski. Trop attentiste, il a souvent laissé des espaces dans son dos et est également fautif au départ de l'action menant à la grosse occasion signée Zielinski (38e). Profitant de la domination française au retour des vestiaires, il s'illustrait cependant offensivement en distillant quelques ballons intéressants (66e) et en retrouvant une certaine tranquillité défensive.

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- Varane (6,5) : une nouvelle aligné dans l'axe de la défense centrale, le joueur de Manchester United s'est rendu auteur d'un premier acte très solide, et ce malgré les difficultés défensives affichées par les Bleus. Présent dans les airs (4e) et dans le combat physique, il sauve notamment les siens sur sa ligne après la frappe de Zielinski (38e). Moins sollicité en seconde période, sa communication reste, par ailleurs, précieuse pour le groupe France.

- Upamecano (6,5) : homme fort de la défense française depuis le début de la compétition, le joueur du Bayern Munich n'a pas connu la même réussite au cours du premier acte. Moins tranchant, plus éloigné de son adversaire direct, il a souvent subi les offensives polonaises. Sans pour autant craquer totalement. Montant en puissance au fil des minutes, il a finalement retrouvé son plein potentiel pour bloquer les quelques initiatives polonaises. Timide puis très solide.

- T.Hernandez (6) : au repos contre les Aigles de Carthage, le frère de Lucas Hernandez, blessé et forfait pour le reste du Mondial, faisait son retour dans le couloir gauche des Bleus. Globalement sérieux sur le plan défensif, à l'image de ce joli retour (30e) ou de son activité pour repousser le danger sur la très grosse occasion polonaise du premier acte (38e), il a, cependant, moins pesé aux abords de la surface adverse. Plus en vue après la pause, il a profité de la domination française pour proposer quelques montées offensives.

- Tchouaméni (6,5) : titularisé, sans surprise, dans ce rôle de double pivot, le milieu de terrain du Real Madrid s'est rapidement mis à la hauteur du rendez-vous. Fort d'une belle prise d'initiative en frappant de loin pour faire sortir le bloc (12e), il s'est surtout montré précieux dans la récupération (17e), très agressif sur le porteur du ballon et inspiré dans l'orientation du jeu. Averti pour une intervention jugée trop rugueuse sur Frankowski (31e), il a malgré tout subi, à l'instar de ses coéquipiers, en fin de première période. Sérieux au retour des vestiaires, il était finalement préservé par Didier Deschamps. Remplacé par Fofana (66e), rigoureux lors de son entrée.

- Rabiot (7,5) : aux côtés de l'ancien Monégasque, le milieu de terrain de la Juventus Turin a une nouvelle fois bien tenu son rang malgré une fin de première période plus délicate. Son activité défensive s'est avérée très précieuse. Moins en vue sur le plan offensif par rapport à la phase de groupes, il a malgré tout très bien travaillé en seconde période. Fort d'un très gros volume de jeu et précieux dans le quadrillage de sa zone, il n'a jamais failli face aux hommes de Czeslaw Michniewicz. Une nouvelle prestation de très haute volée.

- Dembélé (7) : très en vue depuis le début de cette Coupe du monde et souvent encensé, l'ailier barcelonais a fait preuve d'une très belle débauche d'énergie au cours des 45 premières minutes. Si il a surtout multiplié les courses latérales en début de rencontre face au bloc polonais, il a souvent proposé une solution pour les siens. Sans réussite face au but que ce soit sur le service de Mbappé (11e), il était cependant tout proche d'être décisif en servant parfaitement Giroud (30e). Vif, impliqué défensivement (notamment pour combler certaines approximations de Koundé), ses nombreuses accélérations (47e) ont souvent mis à mal l'arrière-garde polonaise. Passeur décisif sur le second but de Mbappé, il est finalement remplacé par Coman (76e).

- Griezmann (7,5) : décisif depuis le début du Mondial à l'image de son étincelante prestation face au Danemark, le milieu offensif de l'Atlético de Madrid s'est montré un peu moins précis qu'à l'accoutumée, notamment sur les phases arrêtées. Au service du collectif, il reste malgré tout précieux dans son jeu de remise et son jeu en une touche. Une nouvelle fois imprécis techniquement au moment de servir Mbappé (55e), sa science du jeu a, cependant, permis aux Bleus de casser les lignes polonaises au retour des vestiaires. Intelligent dans l'orientation, toujours bien placé, facilitateur dans le jeu, son match est encore complet.

- Mbappé (9) : voir ci-dessus

- Giroud (7) : présent à la pointe de l'attaque française, le numéro 9 des Bleus, déjà auteur d'un doublé contre l'Australie, n'a pas vécu un début de rencontre idéal. Esseulé sur le front de l'attaque, il gâche par ailleurs l'offrande de Dembélé (29e). Oui mais voilà, présent pour transformer la superbe passe de Mbappé et lancer idéalement les siens (44e), il rentrait au vestiaire avec un nouveau titre sur son CV : seul et unique meilleur buteur de l'histoire du football français (52 buts). Tout proche de s'offrir un magnifique doublé d'un ciseau retourné, il voyait finalement son 53e but refusé pour une faute très discutable. Encore bien placé pour reprendre un centre tendu de Koundé, il ne lui manquait qu'un brin de réussite pour faire le break (66e). Remplacé par Thuram (76e), auteur d'une entrée en jeu tranchante et passeur décisif sur le second but de Mbappé.

Pologne

  • Szczesny (4) : l'un des meilleurs gardiens de la compétition a eu l'occasion de se chauffer les gants à plusieurs reprises, sur des frappes d'Aurélien Tchouaméni (13e), d'Ousmane Dembélé (17e) et de Jules Koundé (22e). Impuissant sur l'ouverture du score d'Olivier Giroud (44e), il l'a également été sur le doublé magistral de Kylian Mbappé (74e, 90e+1).

  • Bereszynski (5) : il a soulagé sa défense en écartant un ballon flottant devant sa ligne (9e), avant de prendre confiance et de venir causer de nombreux troubles à Jules Koundé, conséquence de multiples dédoublements avec Frankowski. Averti dès l'entame du second acte (46e), il a été beaucoup moins en vue lors du second acte, certainement mis en délicatesse par la menace d'une expulsion.

  • Kiwior (4,5) : sa seule erreur en première mi-temps a été fatale à son équipe. Lâché par l'appel d'Olivier Giroud (44e), il n'a pu rattraper son retard pour empêcher le Milanais d'ouvrir le score (44e). Il a touché énormément de ballons et était clairement le central affilié à la relance du jeu. Remplacé par Jan Bednarek (87e)

  • Glik (4) : l'expérimenté taulier de la défense polonais a livré une rude bataille face à Olivier Giroud, face auquel il était au marquage. Il a tenté de combler son déficit de vitesse par son anticipation, comme ça a été le cas sur une bonne intervention face à Kylian Mbappé (50e). Il est cependant en partie fautif sur le but du break de l'attaquant français, laissant à ce dernier tout le temps d'ajuster la cage adverse (74e).

  • Cash (6) : dans un premier temps mis à mal par la vitesse de Kylian Mbappé, il a ensuite su profiter de la liberté laissée par le Parisien pour plus se projeter vers l'avant, en phase de possession. Il est également parfaitement revenu dans les pieds de son adversaire direct (23e). Auteur de nombreuses petites fautes vicieuses, il a fini par être averti en fin de rencontre (88e).

  • Krychowiak (5) : il a assuré le rôle de sentinelle devant sa défense à 4 et a été présent dans les duels, tant aériens (2 sur 3 remportés) qu'au sol (3 sur 5 remportés). Il a touché beaucoup de ballons et a eu une grosse activité défensive, réalisant un important travail d'abattage dans le cœur du jeu. Remplacé par Krystian Bielik (71e)

  • Frankowski (3) : le Lensois a été décevant. Manquant cruellement de justesse balle au pied (10 ballons perdus sur 34 touchés), son apport offensif n'a pas été celui attendu, en dépit d'une bonne percée dans la défense français au cours du premier acte. Tout de même plutôt convaincant en première période, il s'est peu à peu effacé face à la domination tricolore. Remplacé par Kamil Grosicki (87e)

  • Szymanski (4,5) : il aurait pu profiter d'une approximation défensive tricolore (5e), mais a connu une première période sans réel éclat. S'il n'a pas eu beaucoup de ballons à négocier, il a cependant eu une activité débordante quand il en était privé, à l'image de celui enlevé à Kylian Mbappé à l'heure de jeu, alors que le Français s'apprêtait à décocher une frappe à l'entrée de la surface polonaise. Remplacé par Arkadiusz Milik (64e), dont le rôle de pivot n'aura pas forcément aidé la Pologne à être plus dangereuse.

  • Zielinski (5) : il est parfois venu cherche le ballon dans les pieds de ses défenseurs pour tenter d'organiser le jeu de son équipe et a été à l'origine de la première très grosse occasion du premier acte, permettant à Lloris de briller sur sa ligne (38e). Plus haut durant le second acte, il a tenté détirer le bloc français à l'aide de transversales précises.

  • Kaminski (3,5) : discret sur son côté droit, le joueur du VfL Wolfsbourg a, à l'image de son équipe, profité de la montée en puissance des siens pour occuper une position plus avancée dans le camp français. Il s'est également attelé à aider Matty Cash pour tenter de contenir la vitesse de Kylian Mbappé, mais a manqué de tranchant dans ses interventions défensives. Sur le plan offensif, il a également été dominé, notamment dans le domaine physique, par Théo Hernandez. Remplacé par Nicola Zalewski (71e)

  • Lewandowski (5,5) : esseulé à la pointe de l'attaque polonaise, le numéro 9 polonais a vu sa première frappe passer à gauche de la cage d'Hugo Lloris (21e). Il a également beaucoup navigué entre la ligne défensive et celle du milieu tricolore pour tenter de toucher le cuir. Au bout du temps additionnel de la rencontre, il a cependant réussi à réduire la marque sur un pénalty tiré en deux temps (90e+9).

Les compositions officielles au coup d'envoi

Le XI des Bleus

Le XI de la Pologne

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