Le Mans, Pierre Lemonnier : «jouer le PSG, c'est excitant et j'ai hâte d'être confronté à ce type de joueurs»

Par Tom Monegier
7 min.
Le Mans FC Pierre Lemonnier @Maxppp

Après avoir passé les trois premiers tours de Coupe de la Ligue BKT, Le Mans FC va être opposé au Paris Saint-Germain mercredi soir dans son MMArena. Avant cette rencontre particulière, Foot Mercato s'est entretenu avec le capitaine des Manceaux, Pierre Lemonnier. Entre stress positif et excitation, le défenseur de 25 ans, et ses coéquipiers, ont quand même hâte d'y être.

Foot Mercato : le retour en Ligue 2 du Mans a été assez compliqué en début de saison. Comment expliquez-vous justement cette mauvaise passe il y a quelques mois avec deux victoires en Ligue 2 en onze journées ?

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PL : pour moi, ça se jouait sur les habitudes avec les gars. L'effectif a pas mal changé et puis on a eu du mal à tous trouver une cohésion. On a mis un peu plus d'agressivité par la suite parce qu'en début de championnat, il nous manquait ça et aussi le fait d'être ensemble en bloc. On a pêché dans ce domaine pendant environ dix-onze matches et je pense que c'est la raison pour laquelle on a enchaîné les mauvais résultats.

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FM : il y a donc eu un déclic avec un bon mois d'octobre et un début de novembre intéressant aussi ?

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PL : oui, on s'est recentrés un peu plus sur la partie défensive, le fait d'être en bloc, et de défendre tous ensemble parce qu'avant octobre, il y avait beaucoup trop d'espaces entre nous et quand on perdait le ballon, il y avait pas mal de contres. Là, on est plus équilibrés et ça permet de rattraper des ballons et surtout de ne pas se manger des vagues comme on a pu avoir en début de saison. Ç'a été un déclic, mais c'est surtout cet aspect tactique et cette agressivité qu'on a mise en plus dans les duels.

FM : les retrouvailles du Mans avec la Ligue 2 ont donc été difficiles. Du coup, ça contraste un peu avec la fin de saison dernière et notamment le match de folie au Stade Ange-Casanova en barrages contre le Gazélec Ajaccio. Qu’est-ce que ça vous rappelle comme souvenir ce match avec ce but dingue de Soro dans le temps additionnel ? Est-ce l'un des meilleurs souvenirs de votre carrière ?

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PL : on m'avait posé la question parce que j'avais notamment fait un quart de finale avec Granville, mais pour moi, mon meilleur souvenir, et pas qu'avec Le Mans, mais dans toute ma carrière, c'est évidemment cette montée en Ligue 2. Déjà, pour ce que ça représente avec l'arrivée dans le monde pro, mais aussi les circonstances du championnat et de cette confrontation aller-retour en barrages. Tout ça fait que ça reste le meilleur souvenir de ma carrière pour le moment.

«Je sens que j'ai encore cette marge de progression»

FM : justement, à titre personnel, comment vous sentez vous depuis deux ans dans ce groupe manceau, avec lequel vous avez vécu deux montées notamment ? Vous avez en plus le brassard de capitaine. Comment ça se passe ?

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PL : je me sens très bien dans ce club et dans cet effectif. Après, dès la première saison, dès les premières semaines, je me suis senti très bien. Il y a un truc en plus dans ce club où on s'y sent chez soi, on est à l'aise avec les gars, il y a un bon groupe. Je me sens bien, et niveau football, je sens que je passe des caps au fil des mois et des années. Je suis arrivé en CFA et aujourd'hui, on est en Ligue 2. J'essaye d'enchaîner les matches en tout cas. Je sens que j'ai encore cette marge de progression.

FM : dans quelques jours, le Paris SG s’offre à vous en Coupe de la Ligue BKT. Comment a réagi le groupe devant le tirage au sort en apprenant que l’ogre parisien allait venir à la MMArena ?

PL : dans un premier temps, on en a parlé rapidement avant d'étouffer un peu le truc pour ne pas y penser et se laisser déconcentrer. Mais notre sentiment, on peut dire que c'était un grand plaisir de pouvoir se frotter à ce type de joueurs, d'équipes. Malgré le fait qu'on veuille étouffer un petit peu le match pour se concentrer sur le championnat, ça reste un match qu'on a hâte de jouer. Maintenant, il va falloir jouer décontracté. On sait très bien qui est le favori et je pense que ça peut nous permettre, comme face à Nice, de jouer notre plus beau jeu en étant sans pression.

FM : on a vu la folie autour de la vente des billets pour cette rencontre contre le champion de France. Est-ce que ça vous met une pression supplémentaire ou bien au contraire, vous êtes plus dans l’excitation avec une belle ambiance qui se prépare ?

PL : honnêtement, quand on a vu le tirage, on savait très bien que les places allaient partir très vite puisque le public a toujours répondu présent contre les équipes un peu plus huppées, et même en championnat, ils (les supporters, ndlr) sont présents. On se souvient du 32e de finale face à Lille (le 6 janvier 2018 en Coupe de France, ndlr), c'était plein et je m'y attendais. Personnellement, ça me galvanise, c'est une sensation que j'adore et ça nous donne plus des ailes qu'autre chose. Après, chacun réagit à sa façon, mais le meilleur moyen, c'est d'y prendre un maximum de plaisir et que ça ne nous enlève pas nos moyens. Il faut qu'au contraire, ça nous aide à être au meilleur de nous-mêmes.

FM : dans quel état d’esprit êtes-vous avant cette rencontre ? Êtes-vous plus dans le stress, car c’est le PSG ou l’excitation, car vous allez jouer contre des stars comme Neymar, Mbappé, Marquinhos... ?

PL : non, c'est excitant ! Forcément, j'imagine que sur le moment, il y aura un peu de stress et je pense qu'il en faut. Pour faire une bonne performance, il faut ressentir du stress, mais le bon stress. Mais pour l'instant, c'est surtout de l'excitation, j'ai hâte d'être confronté à ce type de joueurs, de voir ce qui ce fait de mieux en France, parce que mon objectif, et celui de tous joueurs, c'est d'aller au plus haut niveau. C'est l'occasion de se confronter à ce type de joueurs et c'est forcément de l'excitation.

«On sait qu'on a tout à gagner (contre le PSG)»

FM : en tant que défenseur, vous allez devoir être solide contre des joueurs comme Icardi, Cavani, Di Maria ou encore Neymar pour ne citer qu’eux. Vous y pensez déjà à ce match ? Vous réfléchissez déjà pour savoir comment stopper les offensives parisiennes ?

PL : je n'y ai pas du tout pensé et même quand je vois un match du PSG, je n'y pense pas trop. Après, c'est ma façon de faire. Pour préparer un match, j'y pense le moins possible. C'est ma façon à moi de rester dans ma bulle et de ne pas me mettre de pression négative.

FM : quelle sera la recette pour créer l’exploit ? Quelle est votre meilleure arme ?

PL : ça sera peut-être notre stade avec notre public. Et puis cette faculté qu'on a à déployer notre jeu quand on n'est pas le favori, et qu'on sait qu'on a tout à gagner. Je pense qu'on peut jouer décontracté et c'est là qu'on est le meilleur. C'est la carte qu'on a à jouer et on sait qu'on a plus de 25 000 supporters avec nous qui peuvent emballer le match, on compte là-dessus.

FM : vous avez marqué lors des deux tours précédents contre l'OGC Nice et l'US Orléans. L'objectif maintenant, c’est d’en mettre un à Keylor Navas ou Sergio Rico ?

PL : c'est d'en mettre un à chaque match (rires) ! Après, je suis un peu superstitieux, il y a l'expression jamais deux sans trois, mais j'essaye de ne pas y penser. L'objectif, à chaque fois que je monte sur un corner ou sur un coup de pied arrêté, c'est de marquer. Je vais tenter d'en remettre un. On verra bien.

FM : si on vous offre un scénario de folie comme contre le Gazélec Ajaccio en juin par exemple, vous signez ? Ou vous préférez plutôt un match comme celui contre Nice, avec une pluie de buts dès le début et un scénario un peu dingue aussi ?

PL : vu qu'on fait ce sport pour vivre des émotions fortes, je choisirais le scénario du Gazélec. Ce sont des choses qui restent à vie dans la tête et puis ça sera un souvenir très fort avec le public. S'il fallait choisir, je prendrais donc ce scénario.

FM : le tout avec un but de votre part dans le temps additionnel en retourné comme Soro en Corse ?

PL : (rires) voilà ! Puisque je dois marquer, ce sera moi qui mettrais le retourné.

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