Eliminatoires CM - Europe

Le cas Gianluigi Donnarumma fait beaucoup parler l’Italie après le fiasco

Dimanche soir, l’Italie s’est inclinée lors d’un match capital face à la Norvège (1-4) dans la course à la qualification au Mondial 2026. Dans les cages de la Squadra Azzurra, Gianluigi Donnarumma n’a rien pu faire, lui dont certains attendaient mieux.

Par Dahbia Hattabi
4 min.
Gianluigi Donnarumma avec l'Italie @Maxppp

Des Skyblues à la Squadra Azzurra. Durant ce mois de novembre, Gianluigi Donnarumma (26 ans) a troqué pour quelques jours la tunique de Manchester City contre celle de l’équipe nationale d’Italie. Une sélection avec laquelle il a retrouvé dimanche son coéquipier en club Erling Haaland, leader de la Norvège. Avant la rencontre, le Cyborg a dit tout le bien qu’il pense de l’ancien joueur du PSG. « Est-ce que j’ai changé d’avis sur Donnarumma après avoir joué avec lui ? Non, mon opinion reste la même. Avec Courtois, il est le meilleur au monde, j’ai aussi joué contre lui. Mon opinion n’a pas changé, elle a peut-être un peu évolué d’un point de vue personnel. C’est quelqu’un de bien, je n’ai que des compliments à lui faire. Ce sera particulier de jouer contre lui, c’est un peu étrange, mais ce sont 90 minutes de travail. Mon objectif est d’essayer de gagner le match. Quand je le verrai, ce sera amusant. »

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La soirée difficile de Donnarumma avec l’Italie

Et on peut dire que le buteur norvégien n’a pas plaisanté. Dans un match capital pour la qualification à la Coupe du Monde 2026, il ne lui a pas fait de cadeau et il s’est offert un doublé lors de la victoire 4 à 1 face à l’Italie, qui devra encore une fois passer par les barrages. Une immense déception pour "Gigio", qui a donc encaissé 4 buts hier soir. Tous ont été inscrits en deuxième période, alors que l’Italie avait ouvert le score à la 11e minute de jeu par le biais d’Esposito. Antonio Nusa a été le premier à dégainer à la 63e minute de jeu. Puis, Haaland a marqué deux buts (78e, 79e) avant que Jørgen Strand Larsen achève les Italiens dans les arrêts de jeu (90e+3). Peu aidé par sa défense, qui a pris l’eau, le portier de la Nazionale n’a pas réussi à sauver les siens, comme l’explique la presse transalpine ce lundi matin.

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Le Corriere della Sera, qui lui a donné un 6, a écrit à son sujet : « son principal adversaire tout au long de la première mi-temps a été la pluie, beaucoup plus insidieuse et insistante que Haaland et ses frères. Dans le second acte, il arrête de pleuvoir et il prend un flot de buts (4). Pas de faute spécifique, pas de miracle. » Tuttosport lui a donné un 5,5 et a ajouté : « durant la première mi-temps, il était spectateur, la seconde aussi, mais c’était comme un film d’horreur : deux ou trois ballons passés près des poteaux l’ont effrayé, puis il en a attrapé quatre autres, même s’il n’était pas particulièrement coupable. » Sky Italia, qui l’a crédité d’un 5, a été un peu moins emballé. « Il s’est fait surprendre dès sa première frappe cadrée à la 65e minute : un tir du gauche de Nusa, dévié. Puis, en toute fin de match, Haaland, démarqué, a tenté une volée et a trompé le gardien. Cette fois, pas de miracle. Pas de chance. »

"Gigio" est dépité

Même note pour le Corriere dello Sport qui a écrit : « une première mi-temps en tant que spectateur, la Norvège n’arrive presque jamais dans sa zone. En deuxième mi-temps, cependant, il y a eu des difficultés : Nusa, son ami Haaland et Strand Larsen ont ouvert la voie. » Journaliste pour plusieurs médias italiens dont Tuttosport, Michele Tossani nous a confié à son sujet : « je ne pense pas que Donnarumma soit le problème de l’équipe nationale. Il y a des questions plus importantes. Le contester n’a vraiment aucun sens, c’est l’un des rares joueurs au niveau international que nous avons. » Car de l’autre côté des Alpes, les supporters sont divisés au sujet de leur capitaine. « Le seul qui comprend quel maillot il porte, le seul qui met toujours son visage en jeu malgré le fait d’être le bouc émissaire d’une équipe d’enfants gâtés. Seul Gigio est désormais à l’abri au sein de cette équipe nationale », a lâché l’un d’eux. D’autres estiment qu’il « encaisse trop de buts » avec la sélection et qu’il « doit faire bien mieux » pour mettre les siens à l’abri.

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De son côté, le portier était abattu après la rencontre au micro de la Rai. « En première mi-temps, on a vu notre équipe, capable de rivaliser avec n’importe qui. Après le 1-2, nous avons lâché, et cela ne doit pas se reproduire. Maintenant, il faut relever la tête, retrouver confiance et se retrouver nous-mêmes, car en mars, tout se jouera. Ce soir (hier), nous sommes déçus de nous-mêmes, parce que nous savions que nous pouvions faire mieux. Je suis très amer après ce match, mais conscient que nous avons deux matches importants en mars. Nous devons absolument nous qualifier pour le Mondial. Il est normal qu’après un match, le résultat pèse. La vérité, c’est que nous devons retrouver confiance, et le coach peut le faire dans le vestiaire. Je présente mes excuses aux supporters. Ce soir (hier), ils ont été fantastiques. En mars, nous aurons aussi besoin de leur soutien. Je suis convaincu qu’ensemble, nous irons à la Coupe du Monde. » Il faudra un très grand "Gigio" pour y parvenir.

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