Ligue 1

LOSC : le mercato hivernal plonge Bruno Génésio dans l’angoisse

Auteur d’un énorme coup de pression envers ses joueurs et sa direction après le nul concédé par le LOSC face à l’AJ Auxerre (0-0), vendredi dernier, Bruno Génésio a justifié sa prise de parole avant les 16es de finale de la Coupe de France et un choc contre l’Olympique de Marseille.

Par Josué Cassé
4 min.
Genesio en bord terrain @Maxppp

«On est aussi dans une période particulière dans ce mois de janvier. Je vais être clair : ceux qui ont envie de jouer pour le LOSC, qu’ils le disent clairement. S’ils n’ont pas envie ou suffisamment envie, il faut aussi qu’ils le disent pour qu’on puisse ajuster avec le président. Je ne ressens pas ça dans les entraînements. Je ressens une petite différence dans l’esprit de mon groupe. Ça me taquine. Je ne vais pas vous donner de nom, je ne suis pas complètement fou». Voici ce que déclarait Bruno Génésio, quelques minutes après le nul (0-0) concédé par le LOSC face à l’AJ Auxerre malgré une supériorité numérique et un penalty manqué par Jonathan David. Ce lundi, le technicien lillois a profité de la conférence de presse précédant le choc entre l’OM et son équipe pour mettre les choses au clair.

La suite après cette publicité

Genesio s’inquiète du mercato

«Tout d’abord, ce n’était pas de la colère car elle n’est pas bonne conseillère, elle fait dire des choses inutiles ou qui ne sont pas celles qu’on doit dire. C’était volontaire de ma part, pesé et ciblé. Cette intervention est réfléchie. Elle a pu vous paraître bizarre car ce n’est pas mon habitude, mais elle était réfléchie. Je sais très bien pourquoi j’ai fait cette sortie», a ainsi tout d’abord déclaré le coach de 58 ans alors que le LOSC pointe actuellement en 5e position avec 29 unités, soit 14 de moins que le PSG. Frustré par les résultats récents de sa formation et une implication moindre, l’ancien tacticien de l’Olympique Lyonnais a cependant refusé de cibler un joueur en particulier. «Ce n’est pas forcément les joueurs en fin de contrat que je cible».

Et d’ajouter : «cela peut perturber, oui, mais il y a des joueurs qui ne sont pas en fin de contrat et qui ont peut-être envie de partir. D’autres, des jeunes joueurs, peuvent avoir des sollicitations d’agents qui veulent travailler avec eux, ce qui peut leur monter à la tête. Ce n’est pas une seule situation, un seul constat. C’est ce que je ressens. Peut-être que je me trompe, mais ce que j’ai envie, c’est que l’on se recentre sur le jeu, le jeu et encore le jeu. C’est grâce à cela que l’on atteindra nos objectifs et toutes les idées parasites et négatives, il faut les chasser même si elles existent». Inquiet quant aux conséquences du mercato hivernal sur l’état d’esprit de son groupe, Génésio a donc tenu à clarifier les choses, tout en envoyant un message fort à ses hommes.

La suite après cette publicité

Le sportif avant toutes choses…

«Cela peut également être des joueurs avec des états d’âme parce qu’ils estiment qu’ils ne jouent pas suffisamment. C’est normal qu’ils en aient, mais ce que je ne veux pas, c’est que cela se retransmette sur le terrain. C’est un petit peu ce que je ressens aujourd’hui. C’est aussi le cas des joueurs qui rentrent en cours de match, dont l’apport n’est plus celui des cinq premiers mois de la saison. Toutes ces observations-là, que je n’ai pas sorties de mon chapeau du jour au lendemain, font que l’on a fait ces matchs nuls. Ce qui me gêne, c’est que l’on gâche des occasions d’être tout proche de la tête (en Ligue 1). Il n’y a pas d’alarme, mais on pourrait être mieux avec un petit peu plus. Ce petit peu plus est peut-être avec tous ces cas évoqués. Il y a un ensemble de choses qui peut influer sur le mental de certains de mes joueurs. Il faut savoir faire abstraction de tout ça».

Une sortie forte face à la presse que le principal intéressé a cependant détaillé en amont dans le vestiaire lillois. «J’ai pu clarifier tout ça avec les joueurs, oui. J’ai échangé avec les joueurs, comme je le fais tout le temps, même quand tout va bien. Je suis serein. Je n’ai pas l’habitude de parler aux journalistes et pas à mes joueurs. Ce n’était pas une sortie irréfléchie sous le coup de la colère. J’étais évidemment en colère après le match, déçu, mais comme tous les joueurs qui auraient tous souhaité ramener les trois points. Ce serait complétement idiot de penser l’inverse. Bien évidemment que je me suis entretenu avec eux, individuellement et collectivement», rappelait ainsi le natif de Lyon avant de confier avoir eu une longue discussion avec son président.

La suite après cette publicité

«On a longuement discuté avec Olivier Létang, et ça dès samedi. On s’est vu longuement et on a évoqué la situation de l’équipe qui n’est pas alarmante, loin de là. On est bien placé en championnat, qualifié au moins pour les seizièmes de finale de la Ligue des Champions, peut-être mieux, et toujours en Coupe de France. Il n’y a pas lieu de s’alarmer, mais mon job est d’observer et de tirer des constats. Une fois que l’on a fait ça, il faut remédier, si possible, au constat que l’on observe». Avant de retrouver l’OM pour une place en 8e de finale de la Coupe de France, le LOSC doit donc également gérer les conséquences directes d’un mercato hivernal jusqu’alors globalement agité. Un aspect, quoi qu’il en soit, largement discuté du côté du Domaine de Luchin afin de ne pas se perdre en route…

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité
Copié dans le presse-papier