France-Italie : les premiers choix forts de Roberto Mancini

Après de longs mois où Luigi Di Biagio a assuré l'intérim, Roberto Mancini (53 ans) a pris le commandement de la sélection italienne. Une passation de pouvoir qui était nécessaire pour assurer la reconstruction d'une équipe absente de la Coupe du monde pour la première fois depuis 60 ans. Rapidement investi, celui qui avait quitté le FK Zenit deux jours avant annonçait la couleur : «Je veux connaître les joueurs avant de décider comment nous allons jouer. La formation et la mentalité seront déterminées par les caractéristiques de l’équipe. Il y aura de la place pour celui qui veut faire les choses bien pour l’équipe. L’âge est certainement important, car nous avons besoin de construire l’avenir. Mais ce ne sera pas un critère excluant.»

Une volonté d'injecter du sang neuf et d'établir un véritable turn-over qu'il va parfaitement assumer. Pour sa toute première liste, il décide de faire des choix forts. Il décide de faire revenir trois anciens dans l'équipe, soit Mario Balotelli (Nice), Claudio Marchisio (Juventus) et Domenico Criscito (Genoa). Absent depuis la Coupe du monde 2014, l'attaquant niçois revient par la grande porte et retrouve le technicien avec qui il avait remporté la Premier League à Manchester City. Outre ces décisions, Roberto Mancini fait place belle à la jeunesse dans sa sélection avec l'arrivée de nouveaux éléments.

Un nouveau trident offensif

Si certains cadres comme Giorgio Chiellini, Gianluigi Buffon ou encore Daniele De Rossi ne sont pas de la partie, c'est une aubaine pour certains jeunes à l'instar de Simone Verdi, Lorenzo Pellegrini, Mattia Caldara, Domenico Berardi ou encore Rolando Mandragora qui disposent d'une occasion de briller. Cette nouvelle génération devra être le fer de lance de cette nouvelle sélection italienne. C'est en tout cas ce qu'a imaginé Roberto Mancini. Pour son premier match face à l'Arabie Saoudite, il décide de former une attaque inédite. À sa pointe, Mario Balotelli et sur ses ailes, Lorenzo Insigne ainsi que Matteo Politano. Un trio perfectible, mais qui a démontré de belles choses pendant près d'une heure de jeu. Assez satisfait de cette association, il pourrait d'ailleurs la reconduire contre la France.

Autre décision de poids, celle du futur gardien. Même si Roberto Mancini n'a pas fermé la porte à Buffon, le technicien italien souhaite préparer le futur. Pour ce faire, il a mis en place une concurrence pour le poste de numéro un. Si Gianluigi Donnarumma a réalisé un bon match contre l'Arabie Saoudite, Salvatore Sirigu devrait jouer contre la France et il serait fort possible de voir Mattia Perin contre les Pays-Bas. Trois titulaires en puissance qui vont devoir prouver pour succéder à «Super Gigi». Autre révolution, l'arrière garde avec la fin de la traditionnelle BBC.

La BBC ne conserve qu'un B

Entre un Barzagli proche de la retraite et un Chiellini vieillisant, Roberto Mancini a opté pour un duo 100% milanais. Pas forcément irréprochable en début de championnat avec le Milan AC, l'association Leonardo Bonucci-Alessio Romagnoli n'a cessé de progresser au fil de cette saison. Précieuse dans la fin d'exercice des Rossoneri, cette charnière a tapé dans l’œil du nouveau sélectionneur. Parfaitement complémentaires, les deux Lombards avaient réalisé une prestation solide contre l'Arabie Saoudite et devront confirmer contre les Bleus.

Enfin, le rôle de Jorginho a pris de l'épaisseur. Pas forcément considéré à sa juste valeur par les précédents sélectionneurs, le milieu du Napoli a eu un rôle central lors du dernier match de la Squadra Azzura. À l'origine de la plupart des actions transalpines, le natif d'Imbituba dispose des clefs du jeu. Le retour de Marco Verratti pour le prochain rassemblement pourrait d'ailleurs permettre d'établir une solide paire dans l'entrejeu de la Nazionale.