Info FM : à la découverte de Grégoire Coudert, prometteur gardien de Tours

Par Dahbia Hattabi
5 min.
Grégoire Coudert se confie pour FM @Maxppp

Tous les dimanches, Foot Mercato vous fait parcourir les quatre coins de l'Hexagone afin de découvrir les talents de demain. Halte à Tours aujourd'hui pour faire la connaissance de Grégoire Coudert. Un gardien âgé de 18 ans qui nous raconte sa passion pour le ballon rond et son quotidien de jeune joueur au sein d'un club professionnel.

Un touche à tout. Voici le premier mot qui vient à l'esprit quand on évoque le parcours de Grégoire Coudert. Durant son enfance, il a jonglé entre le football, qu'il a pratiqué en club avec ses amis de maternelles, et d'autres sports dont le rugby. Deux disciplines qu'il a pratiqué à Rodez, là où il a pris sa première licence à l'âge de 5 ans. Puis, il a poursuivi sur cette voie lorsqu'il a déménagé à Brive à l'âge de 10 ans. «En plus du foot, j'ai fait trois années de rugby à Brive», nous explique-t-il. «J'ai fait d'autres sports aussi. Il a fallu faire un choix. Ça a toujours été le foot». Une vraie passion pour celui qui a directement débuté dans les cages. «Dès le départ, j'ai commencé au poste de gardien. J'étais un peu feignant, je ne voulais pas courir (rires). J'aime beaucoup les sports où l'on joue avec les mains comme le basket, le rugby. J'ai continué à être gardien car j'aimais ça. C'est une autre vision des choses. C'est un poste à part».

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Un déclic à ses premiers essais en clubs professionnels

S'il a choisi le football, Grégoire Coudert explique avoir aussi eu un déclic. «Avant de faire mes premiers tests dans un club professionnel, je n'étais pas du tout dans l'optique que ça devienne sérieux. Je jouais avec mes potes pour le plaisir. Puis, j'ai basculé dans un autre monde, dans un autre football. C'était une passion au départ et ça l'est encore. Mais vivre de sa passion c'est encore mieux. Le fait de pouvoir le faire en intégrant un centre de formation et en augmentant son niveau, c'est le top. C'est ce que je voulais vivre». À 13 ans, le joueur né en 99 a fait ses premiers essais. «Les premiers tests que j'ai faits étaient à Saint-Étienne. Ça m'a fait bizarre de m'entraîner dans un club professionnel. Même en U13, il y avait des choses que dans mon petit club on n'avait pas. Les infrastructures, voir des professionnels pendant trois jours, c'est autre chose. J'avais vu Jérémie Janot et Stéphane Ruffier. À l'âge de 13 ans, ça fait quelque chose. Toulouse, ça s'était bien passé aussi. C'était un an après. Il n'y a pas eu de suites, mais ça restait une belle expérience».

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Après cela, Tours s'est penché sur son cas. «Tours est venu ensuite. Il restait un mois de saison en U15. Je n'ai pas hésité une seule seconde car c'est ce que je voulais faire». Agé de 15 ans, il a quitté les siens. «Je l'ai bien vécu. Ça a été dur au début. Il faut un temps d'adaptation, prendre son rythme comme les parents n'étaient plus là. Le fait qu'on soit tous ensemble, entre joueurs, en centre de formation, on s'est entraidé et c'est ça qui était bien». Présent depuis quatre ans au sein de son club, Coudert est considéré comme un grand espoir lui qui a notamment joué en U17 Nationaux, U19 Nationaux et CFA 2. Cette saison, il vit une année enrichissante. «J'ai fait la plupart des matches de Gambardella en U19. J'ai aussi fait pas mal de matches en réserve, en National 3, avant d'avoir ma chance en pros. J'ai fait cinq matches en professionnels cette saison. J'ai eu la chance de jouer de bons matches en plus, en Coupe de France, en Coupe de la Ligue contre Amiens qui est en Ligue 1 et en L2 (contre Nancy et Lens). C'étaient de bons moments».

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Un grand espoir de Tours

Souvent avec la réserve sur la première partie de saison, Grégoire Coudert est régulièrement avec le groupe professionnel à présent. «J'ai été deuxième gardien les dix premiers matches puis un autre portier est arrivé pour occuper ce poste. Du coup, je suis passé numéro 3. À ce moment là, je faisais le banc en pros et les matches en réserve. Puis je suis repassé numéro 2 durant la saison. J'ai enchaîné les bancs et le club m'a donné ma chance pour débuter». La patience a payé pour le jeune gardien, toujours ravi de vivre de nouvelles expériences. Il apprend d'ailleurs de ce poste de doublure. «C'est particulier. Mais ça reste toujours une bonne expérience à prendre, surtout quand on a 18 ans. Il faut travailler, être exigeant. Mais être à cette place-là, c'est quand même une chance. À notre âge, être dans un groupe professionnel, c'est déjà beaucoup». Conscient du chemin qu'il lui reste à parcourir, ce gardien s'inspire de la crème de la crème. «J'aime beaucoup le style de jeu à Manuel Neuer. Jouer haut, très bon au pied, imposant. David De Gea, je le trouve très bon aussi. En Ligue 1, je trouve que Benjamin Lecomte (MHSC) fait une très grosse saison».

Il espère pourquoi pas suivre sa voie un jour en évoluant en Ligue 1. «C'est un autre foot, c'est magnifique. J'espère y être un jour», nous avoue-t-il. Mais avant d'en arriver là, Gregoire Coudert, représenté par Kevin Ménez et la société Nashfootball, doit régler son avenir lui dont le bail à Tours prend fin en 2019. «Il me reste un an de contrat à Tours. On verra comment cela se passe», nous explique celui qui pense d'abord aux nombreuses échéances qui l'attendent d'ici la fin de la saison 2017-2018. «L'Euro U19 et le maintien en L2 ainsi que la Gambardella en U19», voici les objectifs du natif de Rodez. Un gardien qui a été appelé cette saison en équipe de France U19. «C'est beaucoup de fierté. C'est la récompense de beaucoup de travail, depuis quatre ans maintenant. C'était la première fois que j'étais appelé. Je n'ai pas eu la chance de jouer. Mais ça reste une bonne expérience de jouer avec les meilleurs joueurs de ma génération. Il y a des jeunes qui ont déjà un sacré niveau», nous explique celui qui espère participer au championnat d'Europe au mois de juillet en Finlande. Pour cela, il faudra continuer à se montrer sérieux pour cet élève qui devra repasser son Bac S en fin d'année.

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