Info FM, Kadidiatou Diani : « C’était un rêve de jouer une Coupe du Monde »

Par Dahbia Hattabi
5 min.
France @Maxppp

J-22 avant la Coupe du Monde Féminine en France. Une compétition à laquelle participera Kadidiatou Diani qui figure parmi les 23 Bleues sélectionnées. A 24 ans, l'attaquante tricolore compte bien donner son maximum pour aider les Françaises à remporter le Mondial chez elles. Gros plan.

2 mai 2019. Une date cochée depuis longtemps dans le calendrier de Kadidiatou Diani. C'est ce jour-là que Corinne Diacre a annoncé la liste des 23 Bleues retenues pour participer à la Coupe du Monde en France. Et la joueuse du PSG a eu le plaisir d'apprendre qu'elle en faisait partie. Un vrai soulagement comme elle nous l'a confié à l'occasion d'un entretien téléphonique alors que les Tricolores sont à Clairefontaine. «J'y pensais beaucoup jusqu'au jour de la liste. Je dois avouer que j'étais stressée. Mais quand j'ai vu mon nom, j'étais vraiment soulagée. Je me suis dit : "ça y est, un poids en moins". C'était un moment fort que j'ai vécu avec ma famille. Ils étaient très fiers et contents pour moi». Un moment de joie pour la jeune femme parfaitement consciente de la chance qu'elle a de vivre cette belle aventure. Ce qui n'est pas le cas de son amie et coéquipière au PSG Marie-Antoinette Katoto. «Forcément, elle a été déçue de ne pas être dans la liste et c'est normal sur le moment . Mais je pense que c'est une jeune joueuse qui aura l'occasion de jouer d'autres compétitions. Elle a tout son temps».

La suite après cette publicité

À 24 ans, Kadidiatou Diani, elle, va jouer sa première Coupe du Monde de sa carrière. Une carrière qui a débuté un peu sur un coup du destin. «J'ai commencé à jouer au football avec des ami(e)s en bas de chez moi. Un jour, j'ai été repéré par un coach qui habitait juste en face et qui m'a conseillé d'aller m'inscrire dans le club de ma ville, qui est Vitry-sur-Seine. Donc j'ai suivi ses conseils et c'est comme ça que j'ai commencé à jouer en club à Vitry. Ensuite, je suis passée par Ivry puis Juvisy avant de signer au Paris Saint-Germain». Un club que la footballeuse a toujours eu dans le cœur. «Ça a été une fierté pour moi de signer au PSG. C'est un club que j'ai toujours supporté étant jeune. Cela permet aussi à ma famille de suivre comme c'est proche. C'était le club idéal pour moi». Titulaire, l'attaquante, grande fan de CR7, est importante pour le club de la capitale elle qui est d'ailleurs nommée pour le Trophée UNFP de la meilleure joueuse de D1 Féminine. «J'étais contente d'être nommée. Ça fait toujours plaisir de voir qu'on est sélectionnée parmi les meilleures joueuses».

À lire EdF : le calendrier des Bleus est connu

Diani rêve du Mondial

Un prix que la Parisienne pourrait remporter elle qui pense surtout à la Coupe du Monde actuellement. «Quand j'étais plus jeune, ce n'était pas forcément un rêve de la remporter car je n'étais encore en équipe de France. Puis, quand j'ai eu la chance d'aller en sélection, c'est devenu un objectif. C'était l'un de mes rêves de jouer une Coupe du monde. Aujourd'hui, je fais partie du groupe et j'en suis ravie». Et les Bleues ont déjà commencé à travailler pour préparer ce rendez-vous. «Pour le moment, tout se passe bien. Parfois, nous avons trois entraînements par jour. Mais c'est normal quand on prépare un Mondial. Il faut vraiment que l'on arrive en bonne condition physique. Le deuxième jour, on a eu un entraînement à 6 heures du matin. On sait qu'un stage de préparation n'est pas facile et qu'il faut en passer par là pour préparer une grande compétition comme la Coupe du Monde».

La suite après cette publicité

Une compétition où les Bleues seront attendues d'autant que Noël Le Graët, le président de la FFF, a annoncé que l'objectif était la finale. «Forcément, il y a toujours une petite pression quand on vous dit qu'il faut aller en finale», avoue Diani. «Mais je pense que c'est une pression positive. On fera tout notre possible pour atteindre cet objectif». Corinne Diacre y veillera elle qui entretient une bonne relation avec la joueuse du PSG. «Tout le monde attend beaucoup d'elle pendant ce Mondial. Au premier abord, elle peut paraître comme une coach froide. Mais c'est vraiment une coach et une personne souriante à l'entraînement, elle blague, etc...C'est une bonne coach». Kadidiatou Diani est aussi entourée d'une équipe qui fait bloc ensemble. «Sur le terrain, il y a beaucoup de diversités. On peut s'adapter vite aux situations. Je pense que c'est l'une de nos forces».

Un groupe uni et soudé

Elle poursuit : «En dehors, il n'y a pas de clan. On s'entend toutes bien, on va chacune les unes vers les autres. Il n'y a pas de soucis à se faire de ce côté-là. Ce sera très important pour aller au bout de rester soudées, sinon la compétition risquerait de devenir plus compliquée. Mais il faut qu'on reste une équipe unie, qu'il n'y ait pas de tensions entre nous. Sur le terrain, on a beaucoup de diversités. On peut s'adapter vite aux situations. Je pense que c'est l'une de nos forces». C'était aussi l'une des forces des Bleus, champions du monde en Russie en 2018. «Ils ont gagné une Coupe du Monde. On aimerait vraiment suivre leurs pas et en faire autant». Pour cela, il faudra bien débuter le 7 juin prochain au Parc des Princes face à la République de Corée. «Il y a un peu d'impatience. Mais on avance au jour le jour. Pour le moment, nous sommes concentrées sur la préparation et sur le fait d'être en bonnes conditions pour jouer ce premier match». Un adversaire que la jeune femme, qui se décrit comme une personne timide, va découvrir durant le tournoi.

La suite après cette publicité

«Je n'ai pas eu l'occasion de les jouer pour le moment. Mais on sait que les Coréennes ont un jeu vraiment carré, structuré. Elles aiment bien jouer en petites passes et pas trop en profondeur. Ensuite, nous affronterons la Norvège (12 juin à Nice). Il me semble qu'on les a déjà jouées. C'est une équipe aussi bien physique que technique. Enfin, nous finirons avec le Nigéria. Il y aura plus d'impact physique (17 juin à Rennes)». Une première étape importante pour les Bleues qui sont déjà très soutenues. «Je sens qu'il y a de plus en plus d'engouement. On est plus sollicitées par les médias, ce qui n'était pas trop le cas avant. Lors de nos déplacements, on voit que les supporters viennent à nos entraînements aussi bien le matin que l'après-midi. On sent vraiment un engouement autour de nous. On voit la différence par rapport aux années précédentes, c'est un point positif pour le foot féminin». Tout est donc réuni pour que les Kadidiatou Diani et les Bleues réalisent un beau Mondial !

Plus d'infos sur...

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité