Le mercato des équipementiers agite la Ligue 1

Par Sébastien DENIS
3 min.
Un rayon de la boutique de l'Olympique Lyonnais à Lyon en 2016 @Maxppp

Dans un contexte difficile, certains clubs sont en pleine renégociation de contrat sponsoring. C’est le cas de Bordeaux, de Monaco et de l’Olympique Lyonnais qui tentent de sauver au mieux les apparences. Une bataille qui profite souvent aux équipementiers, moins aux clubs qui voient souvent les indemnités promises fondre comme neige au soleil. Petit tour d’horizon des forces en présence et des possibles changements à venir.

Coup de tonnerre dans le monde des équipementiers, Arsenal vient d'officialiser son départ de Puma après seulement cinq saisons de collaboration entre la marque allemande et le club londonien. Et c'est son voisin et concurrent historique adidas qui a raflé la mise. Ce nouveau deal, qui va rapporter 68 M€ par an aux Gunners, en annonce d'autres tant les contrats d'équipementier se font et se défont aussi vite qu'on enlève un maillot de foot. En France aussi, plusieurs contrats sont en renégociation dans des clubs de haut de tableau de Ligue 1.

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Selon nos informations, le dossier le plus abouti mène à Monaco et serait même sur le point d'être bouclé. Le partenariat né il y a quatre ans entre l'ASM et Nike est sur le point de s'achever. Comme annoncé il y a quelques mois, la marque au swoosh va se recentrer sur son porte-étendard, le PSG, et ne va pas candidater à sa succession pour apposer sa marque sur le maillot rouge-et-blanc du club de la Principauté. Et selon nos informations, c'est Kappa qui devrait rafler la mise et retrouver un maillot que la marque italienne, qui équipe déjà Angers en L1 et Naples en Italie, connaît parfaitement pour avoir équipé le club de la Principauté entre 1998 et 2001. Et si ça bouge sur le Rocher, on s'agite également du côté de Lyon.

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Le club rhodanien, sous contrat avec adidas jusqu'en juin 2020, s'active en coulisse pour redessiner les contours de son futur partenariat avec la marque qui souhaitera miser sur le nouvel élan de l’OL. Selon nos informations, c'est adidas qui devrait prolonger son bail avec le septuple champion de France moyennant un deal équivalent, voire légèrement inférieur. Puissant au niveau local grâce à des ventes des maillots et de produits dérivés estampillés OL conséquents, le club cher à Jean-Michel Aulas peine à exister loin de la région Rhône-Alpes. Dès lors, c'est plus l'image d'un club brillant régulièrement sur la scène européenne que compte conserver adidas et non celle d'une équipe qui rayonne au niveau national comme peut l'être par exemple l'Olympique de Marseille. Pas de quoi faire frémir un Under armour, très loin de la capitale des Gaules ou d’un Puma qui équipe déjà cinq clubs français. La voie est donc libre entre la marque aux trois bandes et le club rhodanien pour prolonger l’aventure ensemble.

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Les grandes marques de sport dans le dur en France

Enfin, dernier club et non des moindres à animer ce mercato des équipementiers, les Girondins de Bordeaux. Puma, qui équipe le club depuis 2004, ne souhaitant pas prolonger avec le club au scapulaire, ces derniers se sont donc mis en quête d’un nouveau partenaire. Après avoir sondé Kappa, c’est finalement vers adidas que devrait se diriger les Girondins en 2020. Mais pas question de bénéficier d’un gros chèque. Considéré comme un club moins important qu’un OL par exemple, Bordeaux devrait surtout bénéficier de dotations importantes de la part de la marque allemande (maillots, accessoires et gamme training).

Il faut savoir qu’hormis le PSG, l’OM voire l’OL, les clubs français ne bénéficient plus du contexte favorable des équipementiers qui sont touchés de plein fouet par la baisse du pouvoir d’achat, les changements de mode (notamment celle du training en fin de vie), l’augmentation du prix des maillots et la concurrence de la contrefaçon. Les marques, qui peinent à trouver un équilibre financier auprès des clubs de L1 moins huppé que l’axe PLM, sont plus frileuses à sortir le chéquier notamment à la vue de leur chiffre d’affaires global... Une tendance qui devrait s’intensifier dans les prochaines années, de quoi donner des maux de tête à de nombreux directeurs financiers de clubs de Ligue 1.

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