Le Top 5 des plus belles passes décisives de l’Histoire

Par Jahed Makhlouf - Fabien Borne
3 min.
Real Madrid CF Ricardo Izecson dos Santos Leite @Maxppp

Moins médiatisées que les buts, les passes décisives sont pourtant bien souvent beaucoup plus intéressantes et spectaculaires que les buts en eux-mêmes. Retour sur ces cinq passes décisives qui ont marqué l'Histoire récente de notre sport.

Pirlo, Xavi, Iniesta, Müller ou encore Özil, voici pêle-mêle quelques exemples de joueurs encore en activité réputés pour leur altruisme et leur qualité de passes. S'il faudrait une vie tout entière pour tous les énumérer, les grands passeurs sont en tout cas généralement beaucoup moins médiatisés et mis en avant que leurs compères buteurs. C'est pourquoi nous avons décidé ce vendredi de changer les règles en vous proposant une sélection des plus belles offrandes de ces dernières années. Une sélection dans laquelle nous avons volontairement mis en avant plusieurs styles de passes décisives, de la transversale millimétrée dans la course à la passe en profondeur de 60 mètres, en passant par des gestes techniques venus d'ailleurs qui a eux seuls ont permis à l'attaquant de finir ensuite le travail tranquillement.

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  • 5 : Kaka (AC Milan) pour Crespo, 2005
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25 mai 2005. Finale de Ligue des Champions. L'AC Milan affronte Liverpool et mène déjà 2-0 lorsque Kaka lance parfaitement en profondeur Hernan Crespo. L'Argentin ne se fait pas prier et inscrit un doublé qui à ce moment-là semble enterrer définitivement un Liverpool aux abonnés absents. Au final, les Reds réussiront l'exploit de revenir dans le match et de s'imposer aux tirs au but. Cruel pour Kaka, auteur d'un match grandiose et donc de cette passe décisive mémorable qui provoqua d'ailleurs à l'époque l'hystérie des commentateurs italiens.

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  • 4 : Beckham (Real Madrid) pour Zidane, 2003

Réputé pour ses coups francs, David Beckham est avant tout l'un des meilleurs passeurs que l'Histoire du football ait connus. Doté d'un pied droit magique, Becks a distillé caviar sur caviar tout au long de sa carrière. Et s'il ne devait en retenir qu'un, ce serait celui qu'il a offert à Zizou un soir de septembre 2003 face à Valladolid : «Ma plus belle passe décisive, c’était à l’époque où je jouais à Madrid. Zidane a marqué d’une reprise de volée du gauche», déclarait ainsi la semaine passée le néo-Parisien. Difficile de ne pas être d'accord avec lui.

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  • 3 : Redondo (Real Madrid) pour Raúl, 2000

L'histoire ne dit pas si le défenseur norvégien Henning Berg s'est remis de ce duel perdu face à Fernando Redondo. Considéré comme l'un des joueurs les plus élégants de sa génération, le milieu de terrain argentin relayeur du Real avait éclaboussé de toute sa classe ce quart de finale retour de Ligue des Champions entre Manchester United et le Real Madrid (gagné 3-2 par le Real). Alors que les Madrilènes venaient tout juste de doubler la mise, le légendaire numéro six merengue offrait sur un plateau la balle du 3-0 à Raúl. Si sa passe décisive en elle-même n'a rien d'exceptionnelle, c'est surtout son geste face à Henning Berg, ainsi que sa rage pour ne pas laisser sortir le ballon, sans parler de sa lucidité et de sa vision de jeu après un tel effort, qui ont marqué les esprits sur cette action. Une passe décisive qui a participé à entretenir la légende du natif de Buenos Aires.

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  • 2 : Hassan Alla (Le Havre) pour Jovial, 2010

Au milieu des Beckham, Redondo, Kaka et autre Guti, voir le nom du milieu de terrain marocain du Havre, Hassan Alla, a de quoi surprendre à première vue. À première vue seulement car quand on se penche de plus près sur son une-deux génial avec Brice Jovial face à Reims, sa légitimité dans ce Top 5 ne fait plus aucun doute. Un geste technique peu commun et terriblement efficace, la grande classe.

  • 1 : Guti (Real Madrid) pour Benzema, 2010

"El tacón de Dios", comprenez "le talon de dieu". Voilà ce que titrait Marca au lendemain de la victoire 3-1 du Real Madrid au Riazor face à La Corogne. Un succès marqué par un geste extraordinaire, «dont on se souviendra encore dans 30 ans», écrivait également le quotidien madrilène en ce 31 janvier 2010. Ce geste, c'est bien évidemment cette talonnade de génie de Guti, pourtant seul face à Aranzubía, qui permettait à Benzema de marquer tranquillement face au but vide. Quand l'altruisme s'élève au rang d'art.

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