Thierry Henry : un rêve américain qui vire au cauchemar

Recruté par les New York Red Bulls pour un dollar l'été dernier, Thierry Henry a enfin réalisé son rêve de pouvoir terminer sa carrière aux États-Unis après avoir évolué dans les plus grands championnats européens. Mais à 33 ans et après un Mondial 2010 éprouvant mentalement, ce dernier est arrivé cramé dans son nouveau club. Si bien que le flamboyant buteur français n'a été que l'ombre de lui-même durant ses premiers mois de compétition en Major League Soccer.

À cours de forme, il s'est révélé incapable de faire la différence dans un championnat bien moins exigeant que la plupart des grands championnats européens. Interrogé il y a quelques jours, l'ancien Parisien Branko Boskovic dressait d'ailleurs un bilan peu glorieux de la MLS. « Physiquement au niveau des courses et de toutes ces choses, le niveau est le même qu’en Europe. Mais en Europe, c’est différent d’un point de vue tactique. Ils coupent les espaces, les lignes défensives sont proches, pas comme ici. C’est difficile. Surtout pour notre défense, c’est systématiquement du un contre un. Même Nesta et Maldini ne peuvent pas jouer ainsi. »

Pourtant en cinq mois, le bilan de Thierry Henry est clairement insuffisant. Gêné par des blessures au genou, il a tout de même participé à 12 matches de championnat mais n'a inscrit que 2 buts et réalisé 3 passes décisives. Si sa formation a remporté sa poule de la conférence Est, elle le doit surtout à son buteur colombien Juan Pablo Angel (ancien buteur d'Aston Villa et auteur de 12 buts en championnat). Mais alors que les New York Red Bulls étaient donnés favoris des playoffs et qu'ils s'étaient imposé 1-0 au match aller sur le terrain de San José, les coéquipiers de Thierry Henry se sont incliné 3-1 sur leur terrain face aux Earthquakes.

Entré dans les derniers instants de la partie, l'ancien international tricolore n'a pas influé sur le score final et a même raté une belle occasion sur corner. New York quitte donc tête basse les playoffs dès le premier tour. Pourtant, le recordman des buts en équipe de France n'a pas tout perdu. Désormais en vacances, Il va pouvoir profiter de son palace situé en plein cœur de Manhattan. Une maison qui possède une superficie de 520 mètres carrés, le tout réparti sur trois étages. Comme quoi, il y a tout de même une part de rêve américain dans les premiers mois de la nouvelle vie de Thierry Henry.