Zilina-OM : les notes du match

Par La Rédaction FM
8 min.
Olympique Marseille André-Pierre Gignac @Maxppp

L'OM s'offre une victoire record en Ligue des Champions face à Zilina (7-0). Les 3 points étaient impératifs et les hommes de Deschamps se sont facilités la tâche en ouvrant vite la marque. Avant un déluge de buts.

Votre attaquant est en proie au doute et ne marque pas ? Alors contactez Zilina ! Sans vouloir mépriser l'équipe slovaque, elle a démontré ce soir les limites de la politique d'ouverture menée par Michel Platini à la tête de l'UEFA. L'ancien numéro 10 français veut donner leur chance aux formations des plus petits pays, soit. Mais ce soir, la confrontation entre l'Olympique de Marseille et Zilina a trop souvent ressemblé à un match de Coupe de France entre un gros de Ligue 1 et un club amateur...

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Ce n'est pas André-Pierre Gignac qui s'en plaindra, puisque l'attaquant marseillais, tant décrié pour son manque d'efficacité offensive, s'est offert un triplé, ses trois premiers buts en Ligue des Champions. Du genou d'abord, du gauche ensuite, de la tête pour finir pour un match complet dans tous les sens du terme. De quoi le mettre en confiance avec le choc face au PSG dimanche. Mais c'est toute l'équipe de l'OM qui va pouvoir profiter de cette victoire fleuve. Outre Gignac, Cheyrou, Kaboré, et Valbuena se sont mis en valeur, et les places dans l'entrejeu risquent de valoir cher ce week-end. Lucho a lui marqué deux buts, Heinze et Rémy un chacun.

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Grâce à ce succès, les Olympiens se replacent dans la course à la qualification pour les 8es de finale. Car dans le même temps, Chelsea a battu le Spartak Moscou (4-1), ce qui installe l'OM sur la même ligne que les Russes avant leur confrontation prévue le 23 novembre prochain. Pour battre leur futur adversaire, les Marseillais auront tout intérêt à montrer le visage dévoilé ce soir face à Zilina, avec un collectif bien huilé et une réussite au rendez-vous. Les Slovaques, eux, quittent sans surprise la compétition européenne.

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L'homme du match : André-Pierre Gignac (7,5) : le genou d'un footballeur est parfois la cause de la fin prématurée d'une carrière. Celui de Gignac lui a permis d'ouvrir son compteur but en Ligue des Champions. Dès la 12e minute, l'attaquant olympien trouvait le chemin des filets, avec ce brin de chance qui le fuyait depuis le début de la saison. Quelques jolis débordements sur l'aile gauche démontraient qu'il était en jambes ce soir, certes bien aidé par la faiblesse de l'opposition. Idéalement servi par Kaboré, il doublait la mise (21e) avant de s'offrir un triplé d'une belle tête à bout portant et en pleine lucarne (54e). Cette fois-ci c'est sûr, sa saison est bel et bien lancée. Remplacé par Brandão (72e), qui n'a pas pu profiter des largesses de la défense slovaque.

MSK Zilina :

  • Dubravka (1,5) : visiblement très motivé, il est bien entré dans le match en stoppant la frappe de Valbuena (8e)... avant de littéralement s'effondrer. Il s'est en effet incliné sur presque toutes les autres tentatives cadrées de l'OM : surpris sur l'ouverture du score (12e), pas vraiment convaincant dans sa sortie sur le deuxième but (21e), impuissant sur le troisième (24e), laissé à l'abandon sur le quatrième (36e), le sixième (54e) et le septième (63e), apathique enfin sur le cinquième (51e).

  • Angelovic (2) : l'arrière droit slovaque a cruellement manqué de tranchant et d'agressivité face à ses opposants olympiens et notamment Valbuena. S'il s'est offert de très rares montées, il a le plus souvent abusé de longs ballons lorsqu'il était en possession du ballon lors du premier acte. Très légèrement mieux au retour des vestiaires.

  • Pecalka (1,5) : appliqué, il a pallié les failles d'Angelovic pendant un quart d'heure avant de sombrer. Lent au démarrage et emprunté sur ses duels avec Gignac, il se troue sur l'ouverture qui amène le quatrième but et oublie le marquage sur le sixième. Averti (45e).

  • Sourek (2) : placé en couverture, il a fait illusion vingt minutes durant avant de couvrir Gignac sur le second but marseillais (21e) et lâcher prise. Également responsable sur la quatrième et la cinquième réalisation olympienne, il s'est toutefois illustré en sauvant un ballon sur sa ligne en fin de match.

  • Leitner (1,5) : un match cauchemar pour le latéral gauche. Coupable d'une erreur de marquage sur l'ouverture du score de Gignac, il a souffert le martyr face à la vitesse de Rémy. Sa condition physique laissant qui plus est à désirer, il n'a jamais réussi à masquer ses profondes lacunes techniques.

  • Vittor (2) : malgré son énorme générosité dans l'effort et ses courses pour gêner la construction du jeu marseillais au milieu, il n'aura pas évité le naufrage de sa formation. Coupable de trop nombreuses pertes de balle par ailleurs, il a été sacrifié par son entraîneur. Remplacé par Zosak (3) (33e). Sa vivacité et ses quelques percussions n'ont malheureusement pas révolutionné le jeu de son équipe.

  • Babatounde (2,5) : ayant systématiquement un temps de retard dans son pressing sur le porteur du ballon, il n'a pas servi à grand-chose en début de match. Placé plus haut par la suite, le Nigérian a été utile grâce à son impact physique.

  • Jez (3,5) : le capitaine slovaque est sans aucune contestation possible le plus doué de son équipe. Il a été le seul joueur capable de récupérer, conserver et distribuer proprement des ballons. Dommage que beaucoup de ses coéquipiers n'aient pas été à la hauteur.

  • Vladavic (2) : le milieu gauche est à créditer d'une participation défensive insuffisante, mais notable tout de même. Offensivement, ce fut proche du néant avec une seule prise de risque ponctuée par une frappe complètement dévissée (49e). Remplacé par Gergel) (59e) que l'on a pas vu...

  • Oravec (2) : il a multiplié les courses pour offrir des solutions, notamment en fin de rencontre. Mais comme ses partenaires n'ont pas spécialement eu l'occasion de le servir, son impact a été quasi nul. Il a par-dessus le marché abandonné le marquage sur le troisième but de Gabriel Heinze (24e).

  • Ceesay (3) : volontaire et dynamique, le géant gambien a été le plus dangereux de sa formation ce soir. Et pourtant, il ne s'est pratiquement pas créé une occasion chaude. C'est tout dire... Remplacé par Majtan (78e). Ce dernier aurait pu sauver l'honneur si sa seule frappe n'avait pas heurté la transversale...

Olympique de Marseille :

  • Mandanda (6) : quasiment rien à faire, il a passé la rencontre à observer de loin les mouvements offensifs des siens. Il s'est montré solide dans les sorties aériennes.

  • Azpilicueta (6) : un beau match de l'international espagnol. Évidemment, comme pour ses partenaires, l'adversaire lui a facilité la tâche et Azpi a pu se porter aux avant-postes assez régulièrement. Ce soir, ses centres ont été précis et il a été récompensé d'une passe décisive pour Gignac (53e) au terme du plus joli mouvement marseillais de la rencontre. Encourageant.

  • Diawara (5) : difficile de noter le Sénégalais tant il a passé une soirée sereine.

  • Mbia (6) : l'ancien Rennais a fait parler son physique hors norme ce soir. Sur les rares incursions de Zilina, il a dégoûté les attaquants de l'équipe slovaque, avec un sens de l'anticipation et une puissance physique rare. Impeccable.

  • Heinze (6,5) : sans aucun adversaire direct à surveiller , il a passé une soirée tranquille et a donc arpenté son couloir gauche pour amener des solutions offensives. Il a touché beaucoup de ballons, combinant souvent avec Cheyrou. Il marque un magnifique but de la tête (24e), le 3e de la rencontre. Remplacé par Taye Taiwo (62e), qui ne s'est pas montré à son avantage. Le Nigérian n'a jamais semblé rentrer dans le match et a fait preuve d'une certaine fébrilité. Inquiétant.

-Kaboré (6,5) : un match tranquille pour le Burkinabé qui, faute d'adversaire direct dans sa zone, a joué très haut et s'est partagé avec Cheyrou l'orientation du jeu olympien. C'est lui qui lance parfaitement Gignac pour son deuxième but (21e). Une belle prestation donc dans l'utilisation du ballon. Pour ce qui est de jauger son volume défensif, il faudra attendre un autre adversaire.

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  • Cheyrou (7,5) : il était partout ce soir. Face à un adversaire en permanence dépassé, il s'est régalé. Avec trois passes décisives au compteur, il a effleuré le Lisboète Carlos Martins, auteur de 4 passes décisives hier soir face à l'OL. Parfaitement réglé sur les coups de pied arrêtés, il a régné sur l'entrejeu.

  • Lucho (5,5) : bien sûr, il s'offre un doublé, grâce à un but de la tête (52e) et un face-à-face réussi (63e). Mais l'Argentin n'a pas pesé sur la rencontre. Malgré la domination marseillaise dans la possession de balle, il n'a pas dirigé la manœuvre, laissant la barre à Cheyrou, Kaboré et Valbuena. Un match en demi-teinte donc, rehaussé par deux jolis buts.

  • Valbuena (6) : très percutant dans les premières minutes du match, il a impulsé l'élan marseillais avec ses orientations judicieuses et les premières frappes du match, dont une belle volée (5e). Puis il a peu à peu disparu de la circulation, avant de revenir en haut de l'affiche en servant parfaitement Lucho pour le 5e but phocéen (52e). Remplacé par André Ayew (62e), qui a lui aussi eu l'occasion d'aggraver le score mais sa tête était repoussé sur la ligne par le défenseur. Il offre une passe décisive à Lucho pour le 7e et dernier but marseillais. Une bonne entrée en jeu.

  • Rémy (6) : il a beaucoup provoqué balle au pied en début de match, prenant rapidement le dessus sur son adversaire direct. Mais ce soir, la vedette était Gignac et Rémy a dû se contenter d'une frappe détournée par le portier (32e) avant de marquer toutefois un but (36e) sur un service de Cheyrou. Physiquement au point, il n'a pas toujours fait les meilleurs choix.

  • Gignac (7,5) : voir ci-dessus.

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