Flamengo victime de son succès ?

Flamengo a vécu 24 heures de folie. Vainqueur sur le fil de la Copa Libertadores face à River Plate après deux buts en toute fin de match de Gabigol (2-1), le club carioca n'a même pas eu le temps de profiter des célébrations de ce sacre qu'il était officiellement proclamé champion du Brésil 2019 suite au revers de Palmeiras à domicile face au Grêmio (1-2). Un week-end de rêve donc pour les fans du Mengão.

Mais comme souvent dans ces cas, un tel succès peut avoir des conséquences sur le futur visage de l'équipe. L'Inter Milan a ainsi déjà fait savoir à Flamengo que l'option d'achat de Gabriel Barbosa (Gabigol) allait sans doute être revue à la hausse après l'excellente saison du buteur (22 buts en 26 matches de championnat). On évoque une trentaine de millions d'euros. Pas une bonne nouvelle pour une formation dont les finances ne pourront peut-être pas se permettre un tel investissement. Et ce n'est pas tout. Chef d'orchestre de cette incroyable année 2019, Jorge Jesus va lui aussi donner quelques maux de tête à ses dirigeants.

Après Gabigol, Jorge Jesus...

Arrivé aux manettes durant l'été dernier, le Portugais a réussi le bel exploit d'imiter le Santos de 1963, seule équipe jusque-là à avoir réalisé un tel doublé. Connu avant ça pour ses faits d'armes au Portugal avec Benfica et le Sporting CP, Jesus tient cependant avec la Libertadores son premier succès d'envergure après ses deux finales de Ligue Europa consécutives perdues en 2013 et 2014 avec les Aguias. De quoi remettre en question son avenir à Rio ? Avec Flamengo, le coach lusitanien affiche un excellent bilan (34 matches, 24 victoires, 8 nuls, 2 défaites, 73 buts marqués, 28 encaissés).

Un constat qui a poussé ses dirigeants à vouloir prolonger un bail courant jusqu’en juin 2020. Sauf que le journal portugais Record indique que malgré la volonté de la direction carioca, Jesus aimerait surtout profiter de ce succès d’estime pour réaliser enfin son rêve de toujours. « Je vais lutter pour un grand d’Europe. C’est mon objectif. » Un objectif qui ne le mènera pas à la tête d’un des trois géants du Portugal où « les portes se referment plus que jamais », a-t-il confié après la victoire contre River Plate. Flamengo est prévenu et peut désormais redouter le pire, même si son entraîneur a fait savoir que rien ne sera décidé avant le Mondial des Clubs qui se tiendra le mois prochain.