Info FM, Bundesliga : à la découverte d’Idir Ouali, membre du surprenant promu Paderborn
Promu en Bundesliga, Paderborn a été l’une des sensations du début de saison outre-Rhin, en occupant brièvement la première place au classement. Récemment arrivé au sein du groupe, le transfuge de Ligue 1 Idir Ouali a de quoi savourer. L’ancien Manceau s’offre enfin la visibilité qu’il attendait, et songe à concrétiser plusieurs rêves.
« Techniquement, je n’ai jamais vu mieux ». C’est plein d’admiration, qu’Idir Ouali décrit le championnat qu’il découvre tout juste, la Bundesliga. Peut-être parce que le natif de Roubaix, 26 ans, touche enfin le très haut niveau. Pour en arriver là, il a dû arpenter un chemin sinueux. Il n’a cependant jamais perdu de vue son objectif, en dépit de choix de carrière qui flairent a priori le pas en arrière. Jugez plutôt : 2012, le milieu offensif, libéré de son bail au Mans, préfère rallier le Dynamo Dresden, club de deuxième division allemande, plutôt que de rejoindre un pensionnaire de l’élite française. « La Ligue 1 ça fait rêver, mais les bons challenges ne se sont pas faits, les clubs n’ont pas bougé assez vite, alors j’ai accepté ce projet à l’étranger », nous raconte-t-il.
Poussé par le goût de la découverte, il fait donc le choix de l’Allemagne, avec dans un coin de sa tête, l’envie de découvrir cette fameuse Bundesliga. « Le Mans voulait me prolonger, Dresden pareil, mais j’ai refusé dans le deux cas. J’avais envie de goûter à de nouvelles aventures et de nouveaux clubs. Puis j’avais le choix. J’avais plusieurs possibilités, je suis parti. Quand je suis venu à Dresden, c’était dans le but de découvrir la Bundesliga, je ne voulais pas m’éterniser en deuxième division. » En effet, alors que son Dynamo rame, lui fait ses matches, et tape dans l’œil de Paderborn. Impossible de résister à l’appel de l’élite allemande, quand bien même un classique de Bundesliga descendu à l’étage inférieur – Nuremberg ? – lui ait fait une cour assidue durant l’été. « Cet été c’est allé vite. J’ai eu plusieurs possibilités. Des gros clubs allemands, qui venaient de descendre. Mais je voulais découvrir la Bundesliga. » Depuis, il l’a bel et bien découverte. Mais pas encore apprivoisée.
De fait, Ouali n’a pour l’instant pas su se faire une place d’indiscutable, la faute à sa condition physique du début de campagne. Condition qu’il a peaufinée depuis, pour connaître sa première titularisation face au grand Bayern. Une performance qu’il rêve de répéter. « Physiquement, ça va de mieux en mieux. Après, il y a une grosse concurrence au sein du groupe. Il faudra que je saisisse ma chance quand elle se présentera. » Saisir sa chance, pour s’en offrir une autre : une convocation avec la sélection algérienne, pour laquelle il postule depuis des années. « On attend, on attend. Je n’ai pour l’instant pas eu d’appel concret, je continue de travailler. Mais c’est évidemment un rêve que de jouer pour les Fennecs », assure-t-il. S’imposer dans son club et faire ses premiers pas en sélection, Idir Ouali a encore bien des rêves. Son parcours tend à prouver qu’il a cette capacité à les réaliser.
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