Les coulisses du timide réveil de l'OM

Par Alexis Pereira
3 min.
Olympique Marseille @Maxppp

L'Olympique de Marseille s'est qualifié pour la finale de Coupe de France ce mercredi en éliminant Sochaux (0-1), à Bonal. Retour sur la première sortie marseillaise après le départ rocambolesque de Michel.

L'heure est au soulagement du côté de l'Olympique de Marseille. Les Phocéens ont assuré l'essentiel, sans briller, en se qualifiant pour la finale de Coupe de France, ce mercredi, aux dépens du FC Sochaux (0-1), grâce à un but de Florian Thauvin. En soi, c'est déjà une performance, puisque, au-delà du départ de Michel dans des conditions rocambolesques, les Ciel-et-Blanc n'avaient plus gagné un match depuis le 3 mars... Évidemment, les acteurs marseillais respiraient en fin de rencontre. «C'est beaucoup de soulagement. Avec tout ce qui se passe en ce moment au club, c'est bien», a lâché le capitaine Steve Mandanda en zone mixte. L'union sacrée était d'ailleurs de mise, puisque le président Vincent Labrune, que l'on annonce sur le départ avant même la fin de la saison, était tranquillement installé en tribunes aux côtés de Kyril Louis-Dreyfus, fils de la propriétaire Margarita Louis-Dreyfus et inconditionnel de l'OM. L'essentiel était bien là, car, pour le reste, les partenaires de Benjamin Mendy, encore en dedans, n'ont pas franchement rassuré.

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Le coup tactique de Franck Passi, avec un 4-4-2 d'entrée, n'a pas forcément été payant, et ce, même si le seul but de la rencontre est né d'un échange entre les deux attaquants Michy Batshuayi et Steven Fletcher. Le coach intérimaire a également offert un match entier à Abou Diaby, auteur d'une copie plutôt correcte (il n'avait plus disputé 90 minutes au plus haut niveau depuis plus de 1 500 jours), et relancé Alaixys Romao, sobre. Malgré tout, les pensionnaires du Vélodrome ont encore trop souffert face à une modeste formation de Ligue 2. «Sur ce que l’OM a montré hier soir, il n’y a pas de quoi rouler des mécaniques», peut-on lire dans les colonnes de La Provence. Mais vu l'état du malade, la réaction d'orgueil, aussi faible soit elle, est à souligner et peut être la première pierre d'une fin de saison plus tranquille sur la Canebière. C'est en tout cas ce que retient Basile Boli, coordinateur sportif. «L'état d'esprit a changé, on sent l'envie de représenter un club qui nous est à tous très cher. Franck a eu des mots très forts, j'ai aussi parlé de mon expérience. Notre rôle est de les galvaniser. C'est une opération commando qui commence aujourd'hui», a-t-il confié.

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Passi, lui aussi, retient ce léger réveil et veut bâtir sur ce résultat positif. «Les joueurs l’ont fait, ils se sont réveillés et je les en remercie. Je crois que le changement de coach leur a fait prendre conscience que le club était en danger, qu’eux-mêmes étaient en danger. Ça demande confirmation», a-t-il lâché, lui qui est tombé dans les bras de Boli au coup de sifflet final, signe de l'immense pression qui pesait sur le duo. Désormais, l'objectif est clair : assurer définitivement le maintien en Ligue 1, si possible, dès dimanche, contre Nantes (35e journée). «Notre mission n’était pas que de qualifier l’équipe pour la finale de la Coupe. Il reste des étapes à passer en championnat et la première, c’est dimanche contre Nantes. Si dans la même semaine on arrivait à aller au Stade de France et réussir à gagner au Vélodrome, ce serait génial ! J’espère qu’elle va arriver, elle libérerait tout le monde et on verrait le vrai visage de nos joueurs», a-t-il conclu. On en saura plus à ce moment-là sur la portée de ce nouveau discours.

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