OM : ça gronde autour de Mitroglou !

Il était arrivé comme le messie, comme le grand attaquant que tout Marseille attendait. Aujourd'hui, Kostas Mitroglou (29 ans) doit se demander dans quelle galère il s'est mis. Recruté par l'Olympique de Marseille contre une quinzaine de millions d'euros, le Grec ne met pas un pied devant l'autre. En championnat, l'ancien pensionnaire de Benfica n'a trouvé le chemin des filets qu'à deux reprises en neuf apparitions. Le 13 décembre dernier, à l'occasion du match de coupe de la Ligue face à Rennes Mitroglou pensait avoir retrouvé quelques couleurs en marquant un but après plus d'un mois de mutisme.

Malheureusement, rien n'a changé. Hier, face à la modeste équipe de Valenciennes en 32e de finale de coupe de France, l'attaquant hellénique n'a pas su se montrer à son avantage. Très peu servi, il a manqué une énorme occasion de but juste avant la pause avant d'être remplacé par Florian Thauvin à l'heure de jeu et de sortir sous les sifflets nourris de l'Orange Vélodrome. Une pâle copie que n'a pas manqué de commenter le journal La Provence dans ses colonnes du jour. «Ses oreilles n'ont pas fini de siffler et son niveau de susciter interrogations et railleries. (...) Les supporters lui ont réservé une vraie bronca, sanctionnant l'ensemble de son oeuvre. Encore une fois, le Grec a livré une copie blanche».

Garcia et Payet volent au secours de Mitroglou

Un triste constat face auquel l'entraîneur des Phocéens, Rudi Garcia, s'est érigé en bouclier protecteur. «Il a juste eu une situation où il aurait certainement dû jouer en une touche. Mais il a fait un match correct. Il n'a pas été moins bon que les autres. Les sifflets ? Ce n'est pas comme ça qu'on donne confiance à un joueur de l'OM. Je vous l'ai dit : qu'il s'appelle Mitroglou ou un autre, ce joueur-là doit faire un travail différent, car il est victime d'un contexte compliqué. Je n'ai pas eu besoin de le lui demander, mais je pense qu'il souffre de cette situation, oui».

Et après Garcia, dont les justifications risquent de ne contenter pas grand monde, c'est au tour de Dimitri Payet, lui aussi habitué aux sifflets du Vel, de venir porter secours à son coéquipier. «Je l'ai vécu et je sais ce que c'est : ce n'est jamais évident de sortir sous les sifflets. (...) Ça m'ennuie qu'il soit sifflé ainsi, car il ne triche pas. J'espère que ça ne lui fait pas trop mal. On est derrière lui, on est là pour le soutenir. (...) Kostas est arrivé dans la peau de l'attaquant qu'on attendait. On l'a d'ailleurs attendu pendant tout le mercato, il est arrivé à la fin. Du coup, la patience est peut-être moins là. (...) Il lui manque encore un déclic», a déclaré le Réunionnais dans des propos relayés par La Provence. Reste à savoir si Mitroglou, pour qui on évoque déjà un départ au mercato d'hiver, l'aura un jour.