Affaire Cheryshev : la cinglante réponse de Florentino Pérez !

Au lendemain de l'immense bourde du Real Madrid en Copa del Rey face à Cadix, match lors duquel Denis Cheryshev avait été titularisé alors qu'il avait atteint la limite de cartons jaunes la saison passée lors de son prêt à Villarreal, l'heure était aux explications. Le dépôt d'un recours de la part du club andalou condamnant vraisemblablement la Casa Blanca à avoir match perdu 3-0, voire même à être exclue de la compétition avant même le match retour – quand bien même elle s'était imposée 1-3 grâce à un doublé d'Isco après l'ouverture du score de... Cheryshev – Florentino Pérez jugeait la situation suffisamment sérieuse pour convoquer la presse à Santiago Bernabéu jeudi soir, au lendemain du retentissant fiasco.

Le visage grave, concentré sur ses notes, le président madrilène a déroulé un discours bien huilé : «Au sujet de la participation de Denis Chersyhev au match de Copa del Rey hier à Cadix, et au sortir d'une réunion exceptionnelle du comité directeur du Real Madrid, je veux vous dire cela. L'accumulation de cartons jaunes du joueur à Villarreal n'est pas pour nous effective. Personne n'a manifesté la sanction à Cheryshev. Le club n'a pas été notifié non plus, ni Villarreal», a ainsi lancé l'homme fort de la Casa Blanca en préambule, avant de rentrer davantage dans les détails.

La Fédération incriminée, Benitez soutenu

«D'autre part, admettons que la sanction soit en vigueur, ce que nous n'admettons pas, elle devrait être annulée en vertu de l'article 41 du code du sport espagnol qui oblige à notifier le joueur de sa suspension. Il ne l'a pas été, ce qui conduirait à son annulation. C'est la position défendue par les services judiciaires du club», reprenait Florentino Pérez, sûr et certain en apparence d'être dans son bon droit : «Nous sommes dans la phase où nous avons bon espoir d'obtenir gain de cause. Nous nous défendons puisque nous pensons être dans notre bon droit. Nous verrons à qui revient la faute. Mais je crois qu'il y a eu une erreur de communication qui est anormale», précise-t-il.

Enfin, le président madrilène a tenu à conforter Rafael Benitez dans ses fonctions, en rejetant toute bourde de lui ou son staff : «J'ai parlé hier avec l'entraîneur, il était très triste puisqu'il est confronté à une situation totalement inédite. Je ne veux pas l'incriminer puisqu'il n'avait aucun moyen de le savoir. Nous sommes tristes car nous sommes confrontés à une situation que nous aurions préféré éviter et que nous ne souhaitons à personne. [...] S'il avait dû y avoir une négligence de notre part, nous le reconnaîtrions et nous présenterions nos excuses. Mais si personne ne l'a dit au joueur, si la Fédération ne communique pas, si Villarreal ne le sait pas, nous ne pouvons pas être au fait de cette suspension.» Une ligne claire, qui ne devrait toutefois pas éviter au Real Madrid une lourde sanction.