Le cas David Silva, un casse-tête de plus pour Del Bosque

L'Espagne peut-elle craindre une baisse de régime ? La question mérite d'être posée, même si, dans le jeu, la Roja évolue à un niveau incroyable. Malgré tout, des soucis internes pourraient miner une sélection qui paraît aujourd'hui intouchable. Dernier exemple en date, l'interview-choc de David Silva (25 ans) aujourd'hui dans les colonnes du quotidien sportif espagnol As. Le lutin gaucher, étincelant et décisif avec Manchester City depuis plus d'un an, est souvent cantonné aux matches amicaux avec la sélection espagnole. Pour lui, une raison à cela.

«Je me sens comme un acteur secondaire en sélection. Je n'ai pas la confiance du sélectionneur. Quand j'ai été la seule victime après la défaite en match d'ouverture du Mondial contre la Suisse, j'ai pensé qu'il s'agissait d'une question de forme. Mais récemment, toutes les critiques à mon encontre ont été bonnes et ça n'a pas été suffisant pour que le sélectionneur me fasse confiance. (...) Avant ce match, je me sentais en confiance. Je jouais régulièrement, j'avais ma place dans l'équipe, puis après la défaite, tout a commencé à changer. Avec le temps, je pense que j'ai été victime de ce départ raté lors de la Coupe du monde», a-t-il expliqué avant d'avouer qu'il n'envisageait aucun changement.

«Je vais travailler pour conserver le niveau que j'ai actuellement en ce début de saison, mais malgré tout, je doute énormément que j'aurais un rôle prépondérant à l'Euro 2012», a-t-il conclu de manière presque résignée. Une sortie qui risque de faire grand bruit de l'autre côté de Pyrénées d'autant que l'ancien Valencian est d'habitude discret dans les médias. Il n'y a que l'Espagne pour se priver de l'un des meilleurs joueurs du monde à l'heure actuelle (2 buts et 3 offrandes en 5 journées de Premier League). Après les tensions entre Madrilènes et Barcelonais suite aux échauffourées lors des derniers clasicos, le cas Fernando Torres et aujourd'hui l'aveu de David Silva, l'ambiance au sein de la sélection paraît entachée. Cela s'en ressentira-t-il sur le pré ?