Le FC Séville cherche à retrouver le vrai Samir Nasri

14 mars 2017. Séville était là devant une des soirées les plus importantes de son histoire. Après avoir vaincu Leicester à l'aller (2-1), les Andalous se présentaient en terres britanniques avec l'objectif de se qualifier pour les quarts de finale de la Ligue des Champions pour la deuxième fois de son histoire seulement. Mais le rêve européen de Jorge Sampaoli s'est vite effondré. Dans le même temps, les Sévillans ont perdu leur avance sur l'Atlético en Liga et leur troisième position qui semblait assurée semble désormais en danger, puisqu'après leur défaite contre les Colchoneros samedi après-midi (3-1), ces derniers ne reviennent qu'à deux petits points. Et du côté de Séville, on tente d'expliquer ce coup de mou. S'il n'est évidemment pas le seul responsable de ce passage à vide, le nom de Samir Nasri revient régulièrement.

Sa prestation insuffisante, ponctuée par une expulsion pour le moins évitable, est encore en travers de la gorge des Sévillans. « Sans envie, sans essence dans le moteur et frustré. [...] Quand le ballon parvenait à Nasri, il ralentissait tout et forçait l’équipe à jouer en marchant, presque en traînant les pieds. Sur la première transition offensive sans lui, l’équipe a trouvé la vitesse nécessaire et, avec elle, la première occasion est arrivée avec le penalty obtenu par Vitolo », pouvait-on lire dans Estadio Deportivo. Auteur d'une excellente première partie de saison dans l'entrejeu sévillan, Nasri avait totalement justifié ce pari de Monchi que certains jugeaient risqué. À son aise pour briser des lignes via des dribbles ou des passes, tout en étant capable de temporiser et de mener le jeu d'une main de maître, le coup de moins bien du Français a logiquement une influence majeure sur l'équipe.

Une place de titulaire en danger ?

« Le rendement du Français a baissé dernièrement et l’équipe s’en ressent. [...] Un des signes de la baisse de régime de Séville a été la disparition de Nasri. Le Français, si important dans le jeu sévillan, est absent depuis plusieurs rencontres. Dimanche, au Calderon, il n’est pas réapparu. Cette semaine, il a dû supporter beaucoup de critiques, à raison, du fait de son expulsion à Leicester, en huitièmes de Ligue des Champions, mais son mauvais rendement ne se limite pas à ce seul match. Le milieu de terrain n’est plus aussi déterminant, plus aussi décisif qu’en début de saison. Et ils sont nombreux ceux qui commencent à demander qu’il aille sur le banc pour laisser place à un partenaire plus en forme. [...] Il reste désormais deux semaines pour travailler tranquillement, analyser les erreurs et, évidemment, chouchouter et retrouver Nasri pour le sprint final du championnat. De sa forme peut dépendre l’obtention de la troisième place, objectif désigné pour la fin mai», affirme-t-on du côté de l'ABC de Sevilla

Un constat clair et sans détour, voire accablant pour celui dont la dernière passe décisive remonte au 29 janvier, face à l'Espanyol. Pour l'instant, Jorge Sampaoli a refusé de s'exprimer à ce sujet, et couve même le joueur, comme en témoignent ces déclarations après la déception face aux Foxes : « je ne voulais pas le sortir (après son son premier carton jaune) car ce fut l'un de nos joueurs clés. Il n'était pas loin de marquer plus tôt dans le match. Il a été très remuant dans cette rencontre. Et je ne voulais pas le sortir, pour des raisons tactiques. Il a apporté beaucoup de danger dans le camp de Leicester. Mais comme je l'ai dit, je ne sais pas ce qui s'est passé sur l'expulsion ». Mais la question de sa titularisation risque réellement de se poser si le Français n'améliore pas ses performances, notamment après les bonnes performances de joueurs comme Joaquin Correa, évoluant dans un registre différent certes mais à un poste qui pourrait être le même. Les dirigeants pourraient également se demander si les 25 millions d'euros correspondant à son option d'achat - un montant conséquent pour le club - représenteraient une bonne opération pour le club...