Óliver, la nouvelle merveille de l'Atlético Madrid

« Le plus grand rêve de ma vie était de débuter un match au Calderon avec le maillot de l’Atléti. Ce fut un moment merveilleux. Pour moi, c’est comme un rêve devenu réalité. L’opportunité que tu attends toute ta vie, et qui se concrétise par un but. Ça te fait croire davantage en tes possibilités. » Dans les colonnes du quotidien AS, Óliver savoure. Le jeune milieu espagnol a de quoi : aligné pour la première fois en titulaire par son coach Diego Simeone face au Betis ce dimanche, il n’a eu besoin que de 13 secondes pour se mettre en évidence, claquant à l’occasion le but le plus rapide de l’histoire des Colchoneros en Liga. Des débuts à la hauteur des attentes placées sur le jeune homme, à la fois espoir du club madrilène et du football espagnol, lui qui fréquente assidûment les équipes de jeunes, et qui sur la base d’un bon Mondial U20 et de ses débuts en pro, est aujourd’hui en course pour le titre de Golden Boy 2013.

Avec Óliver, tout est question de prématurité. « Depuis que j’ai 4 ans ma famille, mes parents comme mes frères, ont la certitude que je serai footballeur. Ils m’ont transmis cette conviction » assurait-il dans cette même interview à AS. Licencié à 4 ans, parti rapidement pour une école de football à Barcelone, il intègre le centre de formation de l’Atlético à ses 10 ans. Depuis, il attend patiemment. Rentré en cours de jeu à 10 reprises la saison passée – 8 rencontres de Liga et 2 de Copa – il a donc glané sa première titularisation ce dimanche, dans l’enthousiasme du Calderon, dont il est déjà le chouchou. « Ça me fait plaisir de voir cette affection. Ce qui est important, c’est de continuer d’avancer et de m’améliorer. Je crois que je progresse et que ma situation est assez bien gérée. Je veux être un meilleur joueur et un meilleur homme chaque jour qui passe. Dans le football il peut arriver du bon comme du mauvais, mais l’important est de s’amuser sur le terrain. »

Ce plaisir de jouer, cultivé dès son plus jeune âge avec l’image de Ronaldinho – « en lui je voyais cette joie de jouer, le voir donnait envie » – est ancré dans sa mentalité. À l’entendre, Óliver ne songe qu’à s’amuser. Mais il est aussi conscient du chemin qu'il lui reste à parcourir pour passer de simple espoir à star confirmée. « Il faut continuer de travailler et attendre les opportunités données par l’entraîneur. Le plus important est de savoir en profiter quand on me les donne, comme par exemple face au Betis. Pourvu que dans l’avenir ces possibilités d’avoir des minutes soient plus nombreuses. C’est pour cela je travaille tous les jours. » Déjà pisté par les grands d’Europe, le jeune homme, qui dispose de la panoplie du 10 classique (technique, vision du jeu et qualité de passe) tout en faisant preuve d’une belle polyvalence, ne voit son futur qu’en Rojiblanco. « Je veux rendre tout ce qu’on m’a donné. » La tête sur les épaules, et reconnaissant, avec ça.