Auxerre : quel avenir après une chute historique ?

Par Matthieu Margueritte
2 min.
AJ Auxerre @Maxppp

Balayé à Marseille (3-0), Auxerre a signé son 17e revers de la saison et validé son ticket pour la Ligue 2. Un choc pour tous les observateurs.

Le Paris Saint-Germain est bien seul. Hier soir, le club de la capitale a perdu la seule équipe qui partageait avec lui le record du nombre d’années passées consécutivement en Ligue 1. Hier, Auxerre est tombé. Après 32 ans consécutifs de présence au plus haut niveau, la formation bourguignonne a coulé à Marseille (3-0), entraînant son passé glorieux en L1 avec elle en Ligue 2. Du coup, aujourd’hui, c’est la gueule de bois.

La suite après cette publicité

« Cette fois, c’est fini » (L’Équipe), « L’OM enterre Auxerre » (Aujourd’hui en France), « Coup de sifflet final » (l’Yonne Républicaine). Les titres de la presse nationale et régionale traduisent parfaitement la sensation qu’ont vécu tous les amoureux de Nantes, Lens et récemment Monaco, lorsque ces trois autres poids lourds de l’histoire du championnat de France ont sombré à l’étage inférieur. « Comme tous les Auxerrois, je suis anéanti. C’est une page qui se tourne. On les a vus tous descendre : l’OM, Monaco, Lens, Saint-Étienne. Aujourd’hui, c’est nous », a d’ailleurs déclaré le président de l’AJA, Gérard Bourgoin.

À lire Auxerre : l’anecdote folle de Guy Roux avec des arbitres corrompus

Si l’abattement est de mise et qu’un Guy Roux doit aujourd’hui vivre les heures les plus difficiles de son amour pour ce club, le futur de l’entité bourguignonne va toutefois se jouer dès à présent. Car si le contraste entre une AJA qualifiée pour la Ligue des Champions la saison dernière et une AJA en L2 est saisissant et laisse place au fatalisme, le principal objectif des dirigeants en place, ou de ceux qui arriveront, sera de faire revenir le champion de France 1996 au plus vite parmi l’élite.

La suite après cette publicité

Or la tâche s’annonce compliquée. Dans ses colonnes, L’Équipe titre d’ailleurs « Auxerre, attention les secousses ». Un avertissement à ne pas prendre à la légère. Car, outre une réduction drastique du budget, il faut souligner que l’AJA affiche cette saison un déficit de 18 M€. Des départs massifs (Boly, Contout, N’Dinga, Sanogo, Oliech, Le Tallec, Traoré, Mandjeck, Chafni) risquent donc d’être nécessaires pour renflouer les caisses. Enfin, quid du centre de formation. Souvent citée comme étant l’une des références en son domaine en France, l’usine à talents auxerroise verra-t-elle les collectivités locales accepter de financer en grande partie un projet qui coûte pas moins de 10 M€ ? Pas sûr. Enfin, avec un coût annuel estimé entre 6 M€ et 7 M€, le centre de formation verra-t-il quelques pépites filer ? Bref, le plus dur attend Auxerre.

Plus d'infos sur...

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité