Bordeaux : c'est quoi le problème ?

Par Aurélien Léger-Moëc
2 min.
FC Girondins de Bordeaux @Maxppp

Bordeaux a sombré en deuxième période hier face à Toulouse, perdant un match qu'il pensait gagné. Pour le président girondin Jean-Louis Triaud, totalement désabusé, il est temps de revoir les objectifs à la baisse.

« Le problème, c'est que je ne suis pas magicien ni docteur », disait Francis Gillot la semaine dernière après un triste 0-0 face à Evian TG. À l’heure actuelle, il devrait plutôt être urgentiste, tant la situation bordelaise est critique. Hier soir, Bordeaux a cru tenir son premier véritable gros coup de la saison à Toulouse, puisqu’il menait 2-0 à la pause. Malheureusement, tout s’est désagrégé dans les 45 dernières minutes. On attendait un Gillot en colère en conférence de presse. L’entraîneur des Girondins a finalement décidé de retenir le positif.

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« C'est un match qu'on ne méritait pas de perdre, il y a eu du positif, des mouvements intéressants en première mi-temps. Il ne faut pas tout brûler avec cette défaite qui montre paradoxalement que nous sommes sur la bonne voie. C'est compliqué de se remettre de ce genre de matches mais ça fait partie de mon métier de montrer aux joueurs qu'on s'en sortira en refaisant ce genre de prestations. », a-t-il expliqué. Par contre, le ton s’est fait nettement rafraîchi du côté de Jean-Louis Triaud, le président bordelais. « Alors qu'on tourne à la mi-temps avec deux buts d'avance, on oublie tout à la reprise. C'est désespérant. (…) Avec l'entraîneur, on a un peu tout essayé. Aux joueurs de savoir s'ils veulent jouer le maintien, descendre en Ligue 2 ou un peu mieux… »

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Aujourd’hui, à froid, Triaud s’est montré à nouveau très cynique. « Il reste beaucoup de matches, je ne suis pas forcément inquiet. Il faut laisser le smoking au vestiaire et enfiler le bleu de travail. Si on n’est pas capable d’être des artistes, qu’on soit des tâcherons courageux et travailleurs. On ne va pas passer d’une phase où on croit que ce groupe peut figurer à une phase extrême où on joue le maintien. Avant je disais que nos joueurs avaient du talent, je vais modérer ces propos. Je vais dire que je reste persuadé que notre équipe a plus de potentiel que d’autres pour éviter de jouer la descente. » Le problème pour Bordeaux, c’est que même les tauliers passent à travers, à l’image d’un Cédric Carrasso, qui n’a pas su se maîtriser face à Tabanou. Comment un gardien si expérimenté peut se permettre d’aller plaquer un attaquant adverse alors que le score est à 2-2 ?

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Incapable de maîtriser ses nerfs et de surpasser une mauvaise décision arbitrale (il n’y a pas faute sur le premier penalty toulousain), l’équipe girondine a subi une défaite qui risque de faire très mal au moral. De quoi compliquer la tâche, déjà ardue, à Francis Gillot, qui ne doit pas ignorer que lors de la saison 2004-2005, Bordeaux avait longtemps flirté avec la relégation avant de connaître 4 très belles années dans les hauteurs du classement. C’est tout le mal qu’on peut lui souhaiter.

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