Le football français se lève contre Jean-Michel Aulas

Par Constant Wicherek
3 min.
Les présidents du foot français s'organisent contre Jean-Michel Aulas @Maxppp

Avec sa sortie sur la fin du championnat, Jean-Michel Aulas, le patron de l'Olympique Lyonnais, ne s'est pas fait que des amis...

Depuis que la Ligue 1 est suspendue, c'est-à-dire vendredi dernier et la décision du conseil d'administration de la Ligue de football professionnel (LFP), tout le monde se demande ce qu'on pourra bien faire si le championnat ne reprend pas. Jean-Michel Aulas, le président de l'Olympique Lyonnais, multiplie les sorties et évoque la possibilité d'une saison blanche, à savoir le PSG, le LOSC et l'OL en C1, pas de champion et pas de relégués.

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Mais cela est loin de convenir à tout le monde. Jacques-Henri Eyraud s'est fendu d'une tribune dans le JDD, le président de Rennes s'est aussi exprimé. « Personnellement je trouve cette déclaration de M. Aulas indécente. Si par malheur le championnat devait s’arrêter définitivement, il me semblerait sportivement équitable que le classement soit entériné au soir de la dernière journée jouée (à date, 75% du championnat ont déjà été effectués, on est donc bien loin d’une saison blanche...). En tout état de cause il me semble également que cette décision appartient de manière collégiale à l’ensemble des compétiteurs », a ainsi lâché Jacques Delanoë.

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Pas du tout d'accord en Ligue 2

Loïc Féry, le président de Lorient, leader de Ligue 2 et donc en position de monter dans l'élite, s'est aussi insurgé sur Twitter : « pas d’opportunisme ! ... ces considérations sont égoïstes, déplacées (et par ailleurs complètement loufoques). Mes pensées vont avant tout aux victimes du #coronavirus. Nb: je ne doute pas une seconde que @FFF et @LFPfr respecteront les compétitions ». Le LOSC, qui pourrait profiter de l'idée de JMA, n'est pas pour.

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« Ma position, c’est que dans un premier temps, les places en Championnat se gagnent sur le terrain. On a un problème de date butoir qui est le 30 juin à cause des fins de contrat et des assurances. Rien qu’en France, ça doit dépasser les 120-130 joueurs. Cette date butoir, c’est la seule réalité qu’on a aujourd’hui. On ne sait pas quand on va atteindre le pic, quand ça va s’inverser, mais si on travaille à partir de cette date-là, qu’on se dit que dans le pire des cas, l’Euro n’a pas lieu et les Coupes d’Europe sont annulées, il ne nous reste plus que les Championnats », a lâché Gérard Lopez, le patron des Dogues.

Toujours en Ligue 2, on trouve le patron de l'OL absolument indélicat. « Penser à son propre intérêt dans une situation comme ça, comment dire… Je pensais que c’était un grand président, mais l’estime que j’avais pour lui a beaucoup baissé. Il dit ça juste parce qu’il est 7e (de L1) et qu’il ne va pas faire la Ligue des champions. Moi, en ce moment, je ne suis pas en train de penser à la montée ! Je suis en train de penser à comment cette saloperie (le coronavirus) va sortir du pays. C’est avec ce genre de déclaration que le foot business prend tout son sens. Pour son propre intérêt, on est prêt à chier sur les autres, on ne pense qu’à sa petite gueule. C’est le retour au Moyen Âge », s'est énervé Jean-Louis Leca, le gardien du RC Lens, candidat à la montée, dans les colonnes de L'Équipe. Malgré son influence, Jean-Michel Aulas semble compter peu de soutiens...

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