OL : une implication défensive qui fait débat

Par Matthieu Margueritte - Alexis Pereira - Dahbia Hattabi
3 min.
Olympique Lyonnais Lucas Tousart @Maxppp

Ces derniers temps, l'Olympique Lyonnais encaisse beaucoup trop de buts. Une tendance que les Gones n'ont pas nier. Et certains ont fait passer leurs messages.

Sur le papier, l'Olympique Lyonnais est toujours bien placé pour se qualifier pour les huitièmes de finale de la Ligue des Champions. Les Gones sont deuxièmes, un point derrière Manchester City et trois devant le Shakhtar Donetsk. Sauf que le match nul concédé contre Hoffenheim (3-3) a souligné le problème récurrent des hommes de Bruno Genesio : une défense aux abois. Face aux Allemands, les partenaires de Nabil Fekir ont encaissé pas moins de 23 tirs ! Sans parler d'un repli défensif très aléatoire de la part des milieux de terrain. Une tendance générale confirmée par les statistiques : 6 buts encaissés en 3 matches de Ligue des Champions et 11 lors des 5 derniers matches de Ligue 1.

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Un bilan qui, s'il n'est pas rectifié au plus vite, pourrait coûter très cher aux Gones. Présent face aux médias cet après-midi, le milieu de terrain Lucas Tousart (21 ans) n'a d'ailleurs pas cherché à nier l'évidence. «On est conscient de cette statistique, mais sur le terrain, c'est difficile, ça va vite. On doit mieux appréhender les situations en communiquant davantage. Des fois, on ne communique pas assez en défense. Il y a des choses qu'on maîtrise individuellement, mais par la communication et l'envie de faire les choses ensemble, ça peut résoudre certains problèmes», a-t-il indiqué en conférence de presse, avant d'envoyer un message à ses partenaires.

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L'OL ne fait pas assez d'efforts collectifs

«On a un rôle de protéger le but, mais ces derniers temps, on ne l'a pas très bien fait. On doit mieux communiquer. On peut compenser des choses en se parlant. On sait ce qu'il faut faire sur le terrain, mais des fois certains faits de jeu font que quelqu'un peut être en retard et chacun doit faire un peu plus pour rattraper la bêtise de l'autre à côté. Ça fait un certain temps que le coach insiste là-dessus. Il y a des attitudes qui n'ont pas lieu d'être quand on défend. (...) On doit faire les efforts les uns pour les autres pour aller le plus loin possible. À l'intérieur du groupe, on fait passer les messages. (...) Ce qui est rageant, c'est que contre des équipes fortes on fait tous les efforts. Mais contre des équipes supposées plus faciles, on peut s'oublier et se dire que ça va passer. (...) Il faut qu'on prenne conscience qu'on doit jouer de la même manière contre n'importe quelle équipe. (...) Il y a des choses qui sont innées, mais on peut apprendre dans certaines circonstances. Il y avait certains joueurs qui n'avaient pas l'habitude de défendre en venant ici, mais ça rentre petit à petit».

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Un manque d'implication collectif confirmé quelques minutes plus tard par Bruno Genesio. «Pour défendre, il faut courir, on a une marge de progression sur cet aspect-là, on ne fait pas assez d'efforts ensemble pour être mieux organisés et mieux récupérer le ballon. On travaille, on corrige à la vidéo. Entraînement basé sur l'animation défensive pour corriger le tout. La communication sur le terrain, c'est un des éléments, dépassement de fonctions, donner un intervalle. Solidarité, vrai état d'esprit, vouloir défendre, vouloir courir, vouloir faire des fautes, c'est coûteux. Se parler, se dire des choses simples, dans le placement, mais il faut se les dire. Sur les buts qu'on encaisse, on aurait pu compenser en se parlant ou en se faisant un geste». Le message est passé. Reste à savoir s'il sera reçu cinq sur cinq.

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