OM : enfin une chance pour les cadres déchus

Rudi Garcia voulait une série de bons résultats pour croire à un éventuel podium. Il l’a eu, jusqu’à la défaite subie dimanche dernier face au Paris Saint-Germain au Parc des Princes (1-3), avec 5 victoires et 1 nul. Il voulait aussi dégager un onze type, et il l’a eu aussi, en alignant trois fois d’affilée la même équipe de départ : Mandanda – Sarr, Caleta Car, Kamara, Sakai – Thauvin, Lopez, Sanson, Ocampos – Germain, Balotelli. Le déplacement au Parc va aussi interrompre cela puisque le carton rouge reçu par Mandanda, et le jaune reçu par Sakai rendront les deux hommes indisponibles pour la réception d’Angers le 30 mars prochain. Ce qui sera aussi le cas de Kamara, suspendu après un carton jaune récolté face à Nice.

La défense de l’OM s’en voit bouleversée et c’est une chance pour ceux qui se morfondent sur le banc de touche, comme Adil Rami et Jordan Amavi. Le premier aura là une chance de reprendre le fil d’une drôle de saison, entre blessures, méforme et burn-out post-Mondial. Le second devra prouver qu’il est capable de retrouver le niveau qui l’a mené aux portes de l’équipe de France la saison dernière. Au-delà de ces deux cas symptomatiques, c’est l’occasion pour Rudi Garcia de relancer les cadres déchus.

L'épineux cas Dimitri Payet

En effet, le banc de touche de l’OM au Parc des Princes dimanche semblait bien plus prestigieux que celui du PSG, avec Luiz Gustavo, Dimitri Payet et Kevin Strootman en plus de Rami et Amavi. Si Garcia n’a pas voulu interrompre la bonne dynamique de son équipe, il va certainement profiter du revers parisien pour changer son onze de départ et tenter de réintégrer les grands perdants des dernières semaines. Ainsi, Maxime Lopez et Morgan Sanson pourraient avoir du souci à se faire, l’occasion de relancer Luiz Gustavo et Kevin Strootman étant trop belle. Le Néerlandais garderait les faveurs du staff marseillais puisqu’il est souvent le premier à entrer en jeu. Pour le Brésilien, il s’agit surtout de ne pas le perdre psychologiquement, lui qui se retrouve remplaçant alors qu’il a dépanné en défense centrale quasiment toute la saison.

Reste le cas Dimitri Payet. Le capitaine du club phocéen a fait les frais du passage au 4-4-2, alors qu’il semble désormais inapte à occuper un couloir. Pour lui, un retour dans le onze de départ paraît conditionné à un changement tactique. Justement, le 4-4-2 pourrait laisser place à un 4-2-3-1, qui sacrifierait Valère Germain, l’un des hommes en forme côté phocéen. Dans la dernière ligne droite de la saison et dans la quête d’une place sur le podium, Rudi Garcia ne veut perdre personne en chemin.