OM : Gignac règle ses comptes avec la presse !

Par Khaled Karouri
3 min.
Olympique Marseille André-Pierre Gignac @Maxppp

Dernière conférence de presse d'avant-match de l'année 2013 en Ligue 1. Et du côté de Marseille, c'est le très discret André-Pierre Gignac qui s'est présenté, l'occasion pour lui d'évoquer avec les journalistes sa relation très tumultueuse avec les médias.

Il y a des trophées que les joueurs s'arrachent, d'autres un peu moins. Élu Prix Citron par le site Mediafoot Marseille, le «récompensant» pour sa relation tumultueuse avec les journalistes, André-Pierre Gignac a reçu un trophée loin d'être le plus glamour. Alors, présent ce vendredi en conférence de presse, l'attaquant s'est offert une petite sortie remarquée, entre humour et mise au point : « Suite à mon prix citron, que j'ai reçu avec beaucoup de fierté, on a préparé de la citronnade pour tous les journalistes présents, et ceux qui ont voté pour moi. C'est un trophée que j'aimerais bien avoir tous les ans, on sait que je ne parle pas beaucoup. Je n'ai pas une relation facile avec les journalistes, mais je ne pense pas être un garçon aussi désagréable que ça. Je sais que vous aimez bien quand je suis là, mais il faut se faire rare. C'est une stratégie, c'est comme ça. Et puis, quand je n'ai rien à dire, je n'ai rien à dire. Je suis passé aujourd'hui, parce qu'il faut bien passer ! L'année dernière, j'ai pris de bonnes résolutions, mais quand je vois l'avant-trêve internationale et l'après-trêve, vous m'avez touché, car je suis passé du garçon qui doit potentiellement jouer à la place de Benzema, à un moins que rien après Arsenal. C'est dur à accepter, mais c'est votre métier, je paie sans doute mon salaire, le montant de mon transfert. Vous manquez parfois un peu de tact ».

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Et s'il s'estime lésé par la presse, c'est que l'avant-centre se satisfait pleinement de sa saison jusque-là : « Personnellement, j'ai marqué sept buts en championnat, un en Coupe de la Ligue, en étant blessé trois semaines, sur le pied droit qui est très important pour moi. J'ai eu un passage difficile, mais la demi-saison est encourageante. Je veux être décisif dès dimanche pour que l'OM retrouve la quatrième place. Je pense qu’Élie Baup m'a sorti à Bastia, après Arsenal, parce que vous lui avez mis la pression aussi. Je ne l'ai pas lâché, j'ai essayé d'être décisif chaque fois qu'il a fait appel à moi. Après, quand le président prend une décision, on n'a pas à la commenter. Ça a été un peu brutal après Nantes, avec quelques joueurs on est restés avec Élie pour discuter dans le vestiaire. J'aurais préféré qu'il ait sa chance jusqu'à la trêve. Ma relation avec Élie Baup, j'ai entendu tout et n'importe quoi. Après mon but à Ajaccio, mon geste a été mal interprété, mais c'était un geste affectif, je l'avais déjà fait pas mal de fois l'année dernière. Cette saison aussi, j'ai déjà giflé Amalfitano, Thauvin, Mendy, c'est un geste affectueux pour moi. C'est ma nature ».

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Qu'importe, la page Baup est tournée, et c'est désormais José Anigo qui a pris les manettes de l'OM, un coach qui ravit APG : « José a remobilisé tout le monde, il apporte sa grinta. Ça faisait longtemps qu'il n'avait pas entraîner, et il veut montrer que ça ne s'oublie pas un peu comme le vélo. Ses choix sont pour l'instant gagnants. C'est une bonne chose qu'il soit conforté, car avoir trois entraîneurs dans la même saison, ce n'est pas une bonne chose. Je pense sincèrement qu'on peut accrocher le podium. La Ligue des Champions nous a pris du jus, là on aura un match par semaine, je pense qu'on peut faire quelque chose de bien. J'ai confiance en ce groupe, José nous met en confiance, il nous donne des entretiens individuels ou par petits groupes, c'est positif. On a beaucoup de jeunes de talent, mais l'expérience c'est autre chose. Je dis aux jeunes ce que j'ai à leur dire, en leur disant qu'ils doivent garder les pieds sur terre. Pour être écouté, il faut aussi que je sois irréprochable, en tout cas je prends ce rôle très à cœur ». Les jeunes sont prévenus !

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