PSG : les secrets de gestion de Laurent Blanc

Par La Rédaction FM
3 min.
Inter Milan Leonardo Nascimento de Araújo @Maxppp

Dans un long entretien accordé à L'Equipe Magazine, Laurent Blanc s'est confié comme rarement sur ses méthodes d'entraîneur.

Laurent Blanc est-il écouté par son vestiaire ? Voilà une question qui revient généralement chez les supporters du PSG tant l'équipe de la capitale semble parfois n'en faire qu'à sa tête. Les médias aussi semblent le penser, puisqu'il faut voir quel impact a eu le coup de gueule, rare, de Laurent Blanc à la mi-temps de Lorient-PSG. Pas du genre à hausser le ton, généralement respectueux du statut et du passé d'un joueur lorsqu'il compose son effectif, Blanc est-il pour autant à la merci des cadors du vestiaire parisien (Thiago Silva, Thiago Motta, Zlatan Ibrahimovic). L'Equipe Magazine (en kiosque ce samedi) a tenté d'en savoir plus sur les méthodes de l'ancien sélectionneur national. En lui demandant notamment s'il se considérait comme un chef.

La suite après cette publicité

« D’abord comme quelqu’un qui dit et qui, je l’espère, sait ce qu’il dit. Quand j’émets une opinion, parce qu’elle a été réfléchie, cette opinion peut être une solution. Un chef ? Vous savez, dans une meute, il peut y avoir plusieurs chefs. Un entraîneur a besoin de relais sur le terrain. Le jour du match, ce sont eux les chefs, parce qu’ils jouent. Tandis que moi, j’arpente la ligne de touche ! », répond-il. Blanc partage idées et opinions avec ses hommes clés. Mais comme l'affirmait Thiago Silva, à la fin, « c'est le Mister qui décide ». Et décider n'est pas si simple au PSG, avec un groupe de joueurs très compétitifs. C'est d'ailleurs cette tache qui génère le plus de stress pour Blanc.

À lire Habib Beye veut voir le PSG remporter la Ligue des Champions !

Le conseil de Sir Alex Ferguson

« Quand votre équipe a bien travaillé pendant la semaine et que vous devez placer deux joueurs en tribune, vous savez qu’ils vont forcément mal le vivre. Ce sont des choses qui, évidemment, me posent problème. C’est la vie du groupe. À ceux qui souhaitent me parler, mon bureau est toujours ouvert. Ils sont plus nombreux à venir que quand j’étais à Bordeaux, par exemple. C’est bien, plus il y a d’échanges, mieux c’est. Et moi qui suis plutôt réservé, il m’arrive même d’être très bavard », constate-t-il, avant de dévoiler celui qui l'inspire dans la gestion de son effectif. « J’applique à la lettre ce conseil de sir Alex Ferguson : « Laisse le joueur venir à toi. Plus il parlera, plus tu auras de la matière pour lui répondre. »

Pas trop interventionniste, Blanc sait se montrer diplomate pour ne pas créer de scission avec le vestiaire. « L’erreur à ne pas commettre avec un joueur, c’est d’être brutal car l’entraîneur n’est rien sans ses joueurs. Dans un groupe de vingt-cinq, tous veulent jouer. Une douzaine sont sûrs de jouer, de par leurs qualités et leur statut. Cinq ou six savent qu’ils doivent progresser. Restent quatre ou cinq qui ne sont pas satisfaits de leur temps de jeu. Il faut être très attentif à ceux-là, faire en sorte que, à défaut d’être avec vous, ils ne soient pas contre vous. Soyons honnête, j’ai joué au football vingt ans et je sais bien que ceux qui peuvent sauver l’entraîneur, ce sont les joueurs. » Jusqu'à présent, les joueurs du PSG semblent avoir envie de garder Laurent Blanc pour quelques semaines encore.

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité