Labrune explique le rôle de Doyen Sports dans le mercato de l’OM

Par Aurélien Léger-Moëc
3 min.
Olympique Marseille @Maxppp

Faut-il s’inquiéter de la percée du fonds d’investissement Doyen Sports en France, et notamment du côté de l’Olympique de Marseille ? Le président phocéen Vincent Labrune a tenu à détailler le rôle tenu par DS lors du mercato marseillais.

Doyen Sports. Ces deux mots font frissonner beaucoup de monde en France. Officiellement protagoniste de l’arrivée de Michel sur la Canebière (mais pas seulement), ce fonds d’investissement, qui a œuvré au sein d’autres clubs européens (FC Séville, Atlético Madrid notamment), conserve une aura nébuleuse et sulfureuse dans nos contrées. Faut-il faire confiance à un tel organisme pour aider nos clubs à affronter les problèmes économiques ? Du côté de l’Olympique de Marseille, il a été décidé de faire confiance à Doyen Sports, élément très important du dernier mercato estival.

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Vincent Labrune, le président phocéen, n’a aucun scrupule à ce sujet, comme il l’a expliqué à L’Équipe Magazine. « L’OM n’a plus de banque pour la soutenir et l’actionnaire ne souhaite plus boucher les trous de trésorerie, alors, comment fait-on ? On se laisse mourir ? Les fonds d’investissement peuvent nous être d’une grande aide en termes de financement ou de trésorerie. Où est le problème ? Les représentants de Doyen Sports m’ont appelé le 15 juin dernier pour me dire : “On est à Paris, au Plaza Athénée, avec Pinto da Costa, le président du FC Porto. Peut-on se voir pour Imbula ?” L’OM a alors besoin de liquidités, eh bien, je ne crache pas sur 20 M€ ! » Impliqué dans la vente d’Imbula au FC Porto, Doyen Sports a retiré une belle épine du pied à l’OM, alors que le transfert du joueur tardait à se concrétiser.

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Une aide pour négocier avec les cadors européens

Avec ce joli coup, Doyen Sports a gagné en crédibilité auprès du club phocéen. « Je comprends le débat intellectuel sur la copropriété de joueurs par ces fonds d’investissement, mais, à l’OM, il ne s’agit pas de ça », assure Labrune. « Doyen Sports nous a servi d’intermédiaire avec d’autres clubs et avec Michel, alors tant mieux. C’est une fausse polémique, ou alors interrogez-vous sur un de nos concurrents qui a acquis un Espagnol (il fait référence au cas Sergi Darder, recruté par l’OL, qui appartenait en partie à un fonds d’investissement, ce qui a rendu les négociations compliquées, ndlr) »

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Une fausse polémique, qui a coûté cependant très cher au club du FC Seraing. Ce club belge de seconde division a été sanctionné par la FIFA d’une interdiction de recrutement durant les deux prochaines saisons pour avoir enfreint les nouveaux articles de la FIFA au sujet de la tierce propriété (TPO). Soutenu par Doyen Sports, ce club est le premier à subir les foudres de la FIFA. Mais pour l’OM, Doyen Sports représente surtout un moyen d’approcher efficacement de grands clubs européens. « Outre l’apport en liquidités, les fonds d’investissements agissent comme des agents et permettent de nouer des relations de confiance avec de très grands clubs qui seront en mesure de nous prêter des joueurs de talent qu’ils n’utilisent pas. C’est une des stratégies qui doivent permettre à l’OM de rester compétitif. » À écouter Vincent Labrune, il n’y a donc pas de mal à profiter de l’aubaine Doyen Sports. Reste désormais à savoir si le jeu en vaut vraiment la chandelle…

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