VA - OM : les notes du match

Par La Rédaction FM
10 min.
Valenciennes Tongo Hamed Doumbia @Maxppp

On reprend les bonnes habitudes de la saison dernière du côté de l'Olympique de Marseille ! Comme la saison dernière, les Phocéens n'ont pas été énormes face à Valenciennes, mais s'imposent en toute fin de match sur le fil grâce à Gignac.

La Ligue 1 continue cet après-midi avec la rencontre entre Valenciennes et l’Olympique de Marseille. Vainqueur de ses deux premiers matches de la saison, l’OM réalise un début de saison tonitruant et espère bien effectuer la passe de trois face à VA, auteur d’une victoire et d’une défaite depuis la reprise du championnat. Mais méfiance toutefois, car l’an passé, c’est bien le club nordiste qui avait mis fin à la belle série de six succès des Phocéens (4-1). Pour ce match, Baup aligne son quatuor offensif habituel composé de Valbuena, Payet, André Ayew et Gignac. En face, Le Tallec fête sa première titularisation depuis plus de six mois. Et ce sont les visiteurs qui posent en premier le pied sur le ballon.

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Valbuena se montre remuant d’entrée et ne tarde pas à provoquer plusieurs fautes plutôt intéressantes. L’OM joue haut et a l’initiative du jeu. En face, Valenciennes ne parvient pas à construire ses actions. Valbuena envoie un bon centre enroulé en direction de Fanni mais Mater veille (9e). Mais la première frayeur du match vient du club nordiste. Superbement servi par Melikson dans le dos de la défense marseillaise, Bahebeck se présente seul face à Mandanda mais manque totalement son contrôle (18e), et le portier marseillais peut se saisir du ballon. Dans la foulée, Gignac manque à son tour l’immanquable en tentant un lob trop prétentieux alors que le but était ouvert (21e). Valenciennes se méfie de l’explosivité phocéenne et ne prend pas beaucoup de risques. L’OM n’abdique pas et Morel, après un déboulé sur son couloir gauche, centre en direction d’André Ayew dont la reprise de la tête est captée par Penneteau (29e). VA se montre dangereux par à-coup et la frappe de Mater manque de peu le cadre de Mandanda (40e). Juste après, c’est Valbuena qui s’essaye à la frappe de loin mais son tir n’est pas cadré (43e). 0-0 à la mi-temps, l’OM, bien que dominateur, est tenu en échec sur la pelouse du stade du Hainaut.

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La seconde période reprend sur les mêmes bases mais Valenciennes est revenu avec de meilleures intentions. Bien trouvé par une subtile déviation de Le Tallec, Bahebeck tente une frappe puissante à ras de terre, difficilement contrée par Mandanda (48e). Le club nordiste se montre plus menaçant qu’en première période mais l’OM, emmené par un Valbuena très précis, n’a pas dit son dernier mot. Gignac (51e) puis Payet (56e) tentent leur chance de loin mais la réussite fuit les Olympiens. Marseille s’offre une série de corners dangereux (60e), mais cette fois, c’est Penneteau qui sauve son équipe. Alors que Khalifa effectue sa première apparition sous le maillot olympien, on se dirige tranquillement vers un match nul. Mais en fin de partie, la rencontre s’emballe et Valenciennes a une occasion en or d’ouvrir la marque mais Dossevi ne peut reprendre le ballon après un cafouillage dans la défense marseillaise (82e). VA a laissé passer sa chance puisque, sur le contre, c’est Gignac qui profite d’un autre cafouillage pour expédier le ballon au fond des filets à bout portant (84e) et inscrire son troisième but cette saison. Un but un peu contre le cours du jeu mais qui permet à l’OM de s’installer sur le fauteuil de leader de Ligue 1. Après une dernière frayeur suite à un mauvais dégagement de Nkoulou (88e), l’arbitre siffle la fin du match. 1-0 score final, l’OM a gardé ses bonnes habitudes.

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L'homme du match : Tongo Doumbia (7,5) : arrivé cet été du côté de Valenciennes dans l'indifférence générale ou presque, le joueur formé au Stade Rennais a été brillant ce samedi après-midi. Faisant parler sa puissance et sa science du placement, le milieu de terrain défensif a su imposer son jeu tout au long de la rencontre, dominant les débats dans l'entrejeu.

Valenciennes :

  • Penneteau (6) : bon dans le jeu aérien, le gardien de but aura permis aux siens de souffler sur quelques corners pourtant bien tirés par les Phocéens. Manque de pot pour lui, malgré une bonne parade sur sa ligne sur une tête d'André Ayew, le dernier rempart a été fusillé à bout portant par Gignac, et a dû s'incliner.

  • Mater (6) : l'un des hommes de base du groupe nordiste. Valeur sûre de l'effectif valenciennois, le latéral droit a de nouveau su répondre présent dans cette affiche, alors qu'il n'avait pas forcément la partie facile devant André Ayew. Solide, il a parfaitement su tenir son couloir et, bien que timide offensivement, a réussi à prend son aile sur quelques coups.

  • Lala (6,5) : en l'absence de Lindsay Rose, le latéral de formation est en train de faire son trou au poste de défenseur central. Et sa prestation de l'après-midi risque de conforter le coach dans son choix, lui qui s'est montré impeccable tout au long de ces 90 minutes, régnant en maître aux abords de sa surface de réparation.

  • Angoua (6,5) : à l'image de Lala, Angoua a été impressionnant dans ce match. Ne lâchant rien dans les duels, il a imposé un défi physique incessant à ses adversaires, jouant dur mais sans jamais dépasser la limite, si ce n'est sur un tacle qui aurait pu valoir pénalty en fin de match.

  • Nery (6) : l'arrière gauche passé par l'AS Saint-Etienne a fait le boulot à son poste. Solide des deux côtés du terrain, le latéral n'a pas eu à rougir de son match, loin de là, marquant avec brio un Dimitri Payet pourtant très bon depuis le début de la saison.

  • Saez (5,5) : le milieu de terrain à l'ancienne a fait son match. Sans être particulièrement rayonnant, le récupérateur a livré une prestation plus que convenable, se battant comme un beau diable à la récupération pour aller gratter des ballons dans les pieds adverses.

  • Doumbia (7,5) : voir ci-dessus.

  • Ducourtioux (6,5) : comme Mater, il est l'un des piliers de la bande à Daniel Sanchez. Et comme son partenaire, Ducourtioux a parfaitement tenu son rang dans cette partie, ne lâchant rien dans les duels face à ses homologues marseillais, faisant parler toute son expérience pour se montrer précieux en faveur de son équipe.

  • Bahebeck (5,5) : prêté cette saison par le Paris Saint-Germain, l'attaquant a été intermittent dans cette partie. Mais malgré tout, c'est lui qui a su se créer l'occasion la plus franche en faveur de VA, auteur d'une très belle frappe gauche (48e), qui aurait pu terminer sa course au fond des filets sans la présence d'un Mandanda vigilant. Remplacé par Chitu (80e).

  • Melikson (5) : régulièrement en vue du côté de Valenciennes, le milieu offensif n'a ce coup-ci jamais su vraiment trouver la bonne carburation dans cette partie. Malgré tout, sur quelques actions, ses qualités techniques naturelles lui ont permis de se mettre en évidence. Remplacé par Dossevi (65e), qui aurait pu marquer suite à une belle percée, trouvant néanmoins un Mandanda impeccable.

  • Le Tallec (5) : il avouait ce matin dans les colonnes de La Provence son amour pour l'Olympique de Marseille. Et face aux Phocéens, l'attaquant s'est bien battu, mais n'a jamais vraiment su s'imposer face aux défenseurs marseillais. Malgré tout, sur quelques coups, sa classe et sa vista lui ont permis de trouver astucieusement ses coéquipiers. Remplacé par Nguette (65e), qui a raté une occasion en or d'égaliser seul face au but.

Marseille :

  • Mandanda (6) : le portier n’a pas eu grand-chose à faire ce soir, mais il l’a bien fait. Peu sollicité sur des frappes, le numéro 2 de l’équipe de France s’est offert plusieurs sorties aériennes et au sol bien senties pour soulager sa défense. A noter un bel arrêt au sol sur la frappe croisée de Bahebeck (48e). Du solide.

  • Fanni (6) : en première période, le latéral n’a pas ménagé ses efforts en empruntant très souvent son couloir pour apporter le surnombre en attaque. Très remuant, ses bons centres auraient pu être convertis en but sans la maladresse des attaquants marseillais. Moins en vue après la pause, il a fait le boulot défensivement.

  • Nkoulou (6,5) : très solide, le défenseur camerounais a fait son match cet après-midi. S’il n’a pas eu grand-chose à faire, il a remporté la plupart de ses duels face aux attaquants valenciennois. Appliqué dans la relance, le Camerounais a souvent soulagé sa défense et lancé de bonnes contre-attaques. Auteur notamment d’un sauvetage exceptionnel en toute fin de match (81e).

  • Diawara (5,5) : plutôt solide en défense, l’ancien Bordelais a commis trop de fautes évitables. Maître des airs dans sa surface, il a bien écarté le danger sur les centres valenciennois. S’il a apporté sa présence dans la surface adverse lors des phases offensives, il n’a pas eu d’occasions à se mettre sous la dent.

  • Morel (7) : souvent raillé pour des prestations quelconques, le latéral gauche a sorti le grand jeu cet après-midi. Très offensif, il a fait preuve d’une extrême précision sur ses centres et aurait même pu délivrer une passe décisive pour André Ayew (29e). Coté défensif, Morel a fait preuve d’une grosse solidité dans les duels et s’est offert plusieurs interventions décisives pour sauver son équipe. Un gros match.

  • Romao (5) : toujours aussi précieux à la récupération, l’ancien Lorientais a été moins en vue à la construction qu’à l’accoutumée. Toujours propre dans ses transmissions, il a cependant bien su écarter le jeu quand il le fallait. De bonnes interventions défensives à mettre à son actif.

  • Cheyrou (4,5) : le milieu de terrain de 32 ans n’a pas réalisé le match de l’année. Peu précis dans ses transmissions, l’ancien Auxerrois a souvent fait les mauvais choix. Auteur de plusieurs frappes inutiles, il était en retard sur la plupart de ses interventions défensives. Averti pour une accumulation de petites fautes.

  • Payet (5,5) : plutôt discret en première période, l’ancien Lillois a tenté de forcer le destin au retour des vestiaires. Bien plus entreprenant, Payet a beaucoup tenté, mes ses tentatives enroulées n’ont que trop rarement trouvé le cadre de Penneteau ce soir. Intéressant sur le plan collectif, ses belles passes ont permis de déstabiliser le bloc défensif adverse.

  • Valbuena (6) : très remuant en première mi-temps, Petit Vélo était le métronome de cette équipe de Marseille. Jeu en une touche, dribbles efficaces et passes précises, le petit meneur a fait montre de toute sa palette technique. Un peu moins fringant après la pause, il n’a plus eu autant d’influence sur le jeu de l’OM. Toutefois, sa reprise de volée, qui passe de peu au-dessus du cadre (43e), aurait pu être l’un des buts de l’année.

  • A. Ayew (5) : hormis une très bonne tête (28e), bien captée par Penneteau, le Ghanéen a été complètement éteint par un Rudy Mater des grands soirs. Peu trouvé par ses partenaires, il a semblé ne jamais vraiment trouver sa place sur le terrain cet après-midi. Malgré une envie manifeste, il n’a pas pesé sur la rencontre.

  • Gignac (6) : très discret ce soir, l’attaquant marseillais a quand même trouvé le moyen d’être le héros de la rencontre. S’il manque son lob trop prétentieux en début de rencontre (21e), l’ancien Toulousain n’a jamais semblé dans le bon tempo sur le front de l’attaque. Intéressant dos au but, il a attendu toute la rencontre pour crucifier Valenciennes. Profitant d’un cafouillage dans la surface adverse, il ouvre la marque à quelques minutes de la fin du match et offre ainsi les trois points de la victoire à l’OM. Son troisième but de la saison. Précieux.

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