Chelsea-PSG : la victoire tactique de Mourinho

Par La Rédaction FM
3 min.
Quand Mourinho remet en cause la virilité de ses hommes @Maxppp

Le manque d'expérience souvent souligné par Blanc entre Chelsea et le PSG a surtout été visible entre les deux entraîneurs. Mourinho a aisément remporté la bataille tactique lors du match retour.

Cela avait été trop facile. Au match aller au Parc des Princes, pour être franc, on n’avait pas reconnu la patte Mourinho sur son équipe. Peu d’agressivité, des erreurs individuelles et des choix tactiques contestables. Au-delà des prestations pointées du doigt par Mourinho au soir de la défaite, le Special One avait déçu. Car lui aussi s’était trompé, en installant notamment Schürrle en pointe, ou encore en décidant d’attendre le PSG en seconde période, l’installant dans un certain confort. Il fallait forcément se méfier de la réaction pour le match retour. Et c’est arrivé.

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On promettait un enfer aux Parisiens dans le premier quart d’heure ? Il n’en a rien été. Etrangement, Chelsea a commencé la rencontre tout doucement, sans réel pressing, faisant tourner la balle derrière et laissant leurs adversaires prendre confiance. Un choix délibéré de la part de Mourinho qui voulait voir son équipe monter en puissance et peu à peu grignoter du terrain et surtout le mental parisien. L’entraîneur portugais a su déstabiliser le PSG par ses décisions tactiques. Il savait que sans Ibrahimovic, le PSG allait compter sur les appels en profondeur du trident Lavezzi-Cavani-Lucas. Dès lors, alors qu’on pouvait s’attendre à un Chelsea entièrement porté vers l’attaque, la ligne des 4 défenseurs n’est jamais montée, hormis les coups de pied arrêtés bien sûr, tandis que David Luiz et Lampard se sont relayés pour rester en sentinelle.

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Ainsi, Azpilicueta et Ivanovic n’ont quasiment jamais débordé, se contentant d’empêcher Lavezzi et Lucas de prendre de la profondeur. Chelsea a attaqué à 5 ou 6 joueurs maximum. Paris pensait avoir des contres ? Il n’en a rien été. Cavani a donc été obligé de dézoner, de revenir chercher des ballons au milieu. Avec le talent d’Ibrahimovic en moins. L’Uruguayen n’a pu se libérer du marquage qu’à 2 reprises et n’a pas su en tirer profit. De même, pendant la rencontre, Mourinho a modifié son schéma tactique à plusieurs reprises. La sortie de Hazard a bousculé ses plans mais, avec un Schürrle en grandes jambes, il a pu passer da pu passer d’un schéma à l’autre sans problème. Ce matin, la presse anglaise a également salué son coaching gagnant puisque Schürrle et Ba, deux entrants, ont marqué. Au lieu de s’en satisfaire, Mourinho a préféré répondre que c’était « du cul ».

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Qu’a fait Laurent Blanc face aux coups de son adversaire ? Des remplacements poste pour poste et la volonté d’appliquer la même philosophie de jeu. Il ne faudra pas blâmer l’entraîneur français pour avoir voulu jouer sur les points forts de son équipe. L’absence d’Ibrahimovic sur ce match a pesé plus lourd qu’il a bien voulu le dire. Mais finalement, c’est peut-être lui le principal concerné par le manque d’expérience qu’il a souligné à chaque conférence de presse à l’heure d’évoquer les différences majeures entre Chelsea et le PSG. Face à la roublardise et à l’intelligence tactique de Mourinho, Blanc n’a pas fait le poids.

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