L'Atlético Madrid au bord du précipice

Dans un groupe C de Ligue des Champions où l'Atlético Madrid doit batailler avec Chelsea et l'AS Roma, la double confrontation face à Qarabag devait être l'occasion pour les Colchoneros d'engranger un maximum de points avant leurs deux dernières finales contre les Blues et les Giallorossi. Au final, la bande de Diego Simeone n'est parvenue qu'à prendre que deux petits points face à cette formation venue d'Azerbaïdjan. Tenu en échec à l'aller (0-0), le club madrilène n'a pas pu faire mieux qu'un 1-1 dans son tout nouveau Wanda Metropolitano.

Un résultat catastrophique pour les partenaires d'Antoine Griezmann. Troisième de sa poule, l'Atlético Madrid est relégué à quatre longueurs de la seconde place qualificative pour les huitièmes, et ne possède qu'une longueur d'avance sur Qarabag. En clair, après avoir été finaliste en 2014 et 2016, et demi-finaliste en 2015, l'Atlético Madrid a de fortes chances de ne pas être de la partie en LdC au printemps 2018. Pire, il pourrait même être privé de coupe d'Europe s'il s'incline lors de ses deux derniers matches et que Qarabag parvient à accrocher un bon résultat.

«Les erreurs ont été causées par l'anxiété et notre besoin de gagner le match. Nous méritions la victoire. Il faut insister sur cette manière de faire. Le travail de mes joueurs a été spectaculaire. Il faut continuer à croire en cette équipe. Moi j'y crois. Il faut continuer à se battre», a tenté d'expliquer El Cholo à l'issue du match. Mais force est de constater que son Atlético bagarreur des années 2014/2016 ne fait plus peur aujourd'hui. Et ce, pour plusieurs raisons. Au bord du précipice, l'Atléti paie aujourd'hui plusieurs éléments contraires.

Griezmman aux abonnés absents

Privés de mercato estival en raison de la sanction infligée par la FIFA (interdiction de recrutement jusqu'en janvier prochain), les Colchoneros ont certes réussi à conserver Antoine Griezmann et Diego Simeone, mais ils n'ont pas pu renouveler un effectif en manque de fraîcheur. Sur le terrain, difficile donc d'apporter du sang neuf quand les joueurs en place sont à la peine. En attaque, par exemple, l'Atlético a tiré à 35 reprises hier, mais n'a pas marqué. Un ratio terrible qui confirme les carences offensives des Madrilènes cette saison (10e moins bonne attaque de Liga).

Et sans surprise, c'est le rendement de Griezmann (2 buts en championnat, 1 en Ligue des Champions) qui pose problème. Devenu la star de son équipe, le Français n'est plus là pour sortir les siens de la panade par un coup de génie. Enfin, certains cadres sont loin de leur niveau habituel. C'est le cas par exemple de l'Uruguayen Diego Godin. Fragile, le Sud-Américain laisse davantage son gardien Jan Oblak briller par ses interventions. Autant d'éléments qui ont de quoi inquiéter. D'ailleurs, si une élimination précoce en LdC se confirme, Gabi a déjà fait savoir ce qu'il pensait d'un éventuel reversement en Ligue Europa. «Aujourd'hui, la Ligue Europa c'est de la m..., même si elle m'a beaucoup apporté. Si on doit la jouer, nous irons pour la gagner, comme toujours».