ASSE-PSG : les notes du match

En gagnant contre Metz, l’OL a mis une grosse pression sur ses poursuivants. Pour l’AS Saint-Étienne et le PSG, le faux pas était donc interdit pour ne pas se faire détacher de la course au titre. Le club de la capitale, conscient de l’enjeu, a entamé la partie par le bon bout, en confisquant le ballon à leurs hôtes. Une grosse possession de balle donc, mais bien trop stérile pour espérer créer du danger dans la surface adverse. Beaucoup de passes latérales, un jeu trop stéréotypé et trop peu d’appels en profondeur empêchaient les joueurs parisiens de se créer des occasions. Et c’est même Saint-Étienne, qui, sur un ballon gratté, offrait une première accélération par l’intermédiaire de Mollo, qui tirait de loin au-dessus (13e). Le PSG resserrait alors son étreinte en jouant un peu plus haut mais peinait toujours autant à alerter Ruffier, très tranquille durant la première période. Une statistique témoignait de cela : 0 tir cadré à la pause, pour chacune des deux équipes.

Au retour des vestiaires, le scénario s'emballait enfin. Remués à la pause, les Verts repartaient tambour battant et créaient enfin du danger aux alentours de la surface parisienne, sans alerter Sirigu. Les Parisiens appuyaient également leurs offensives, à l'image d'un Verratti enfin porté vers l'avant et qui délivrait un caviar à Ibrahimovic (58e). Mais le Suédois gérait mal son duel face à Ruffier, qui repoussait sa frappe. Il pouvait cependant se rattraper 2 minutes plus tard en transformant un penalty accordé pour une faute de main, ou plutôt d'épaule de Jérémy Clément (1-0, 60e). Saint-Étienne se ruait à l'attaque et était dès lors coupé en deux, ce qui offrait aux Parisiens quelques beaux contres. Ibrahimovic vendangeait une nouvelle offrande de Verratti, contré par un superbe tacle de Baysse (70e). Cavani, très discret, se signalait lui par un subtil lob qui battait Ruffier, mais pas la barre transversale... (76e).

Le PSG allait-il regretter ces occasions manquées ? Souvent fébriles en fin de rencontre, les hommes de Laurent Blanc ont cette fois-ci tenu le choc, bien menés par un Thiago Silva infranchissable et par la détermination de Marquinhos. Les Verts jouaient leur va-tout mais butaient sur la défense adverse. Score final 1-0 et une belle opération au classement pour le PSG, qui rejoint Marseille et ne se fait pas totalement décrocher par Lyon. Saint-Étienne regrettera sûrement sa première mi-temps, bien trop terne, et la décision de l'arbitre de siffler le penalty...

L'homme du match : Thiago Silva (7) : il est sur la bonne voie depuis quelques matches, et cela s'est bien senti ce soir. Impérial dans les duels aériens, attentif et concentré, il a donné l'impression d'un défenseur en pleine possession de ses moyens. Il a su jaillir dans les pieds adverses assez haut sur le terrain. Et s'est avéré un rempart infranchissable dans les dernières minutes de la rencontre.

PSG :

• Sirigu (6) : aucune frappe cadrée en première période, donc 45 minutes très calmes. Très vigilant après la pause, même s'il n'a pas eu de grosse parade à effectuer.

• Marquinhos (7) : réclamé par les supporters, il a profité de l'absence de Van der Wiel pour être titularisé sur le côté droit de la défense. Et il n'a pas déçu, une fois de plus. Tranchant dans ses interventions, il a éteint Mollo en première période et est resté solide par la suite. Et il a toujours proposé une solution sur son aile, offrant plus de centres que Lucas par exemple. Un match plein.

• T. Silva (7) : lire ci-dessus.

• D. Luiz (5) : moins en vue que son compère de la charnière dans les duels. Il lui a aussi laissé l'initiative de l'essentiel des relances. Très discret donc et quelques interventions un peu floues...

• Maxwell (5) : match sérieux, sans plus. Laissé assez tranquille par Hamouma en première période, il a eu plus de travail par la suite. On l'a connu plus inspiré sur le plan offensif, où malgré une belle présence, il n'aura pas été à l'origine d'actions significatives.

• Motta (5,5) : encore une fois positionné assez bas, il s'est contenté de distribuer à gauche et à droite sans jamais accélérer le jeu. Ce fut flagrant en première période. Il a joué un peu plus vite ensuite, et s'est montré solide défensivement.

• Matuidi (6) : comme toujours, il est le seul milieu parisien à se projeter dans la surface et à proposer des solutions dans la profondeur. Peu ou mal servi par ses partenaires, il a eu le mérite de persévérer. On l'a retrouvé très présent dans la bataille du milieu pour chiper des ballons aux Stéphanois.

• Verratti (6,5) : des pertes de balle dangereuses en première période et quelques gestes de classe. Mais c'est en deuxième période qu'il a vraiment haussé son niveau pour donner deux ballons de but, vendangés par Ibrahimovic. Plus porté vers l'avant, il s'est avéré déterminant avant de laisser sa place à Cabaye à la 84e.

• Cavani (4) : Blanc l'a choisi plutôt que Pastore et il ne lui a pas vraiment donné raison. Cantonné sur son aile gauche, il a affiché très peu d'envie et du déchet technique dans ses contrôles et ses passes. Passes qu'il a essentiellement dirigées vers l'arrière. Insuffisant pour un joueur de son niveau, qui s'est cependant signalé par un geste de classe, avec un lob qui avait battu Ruffier avant de terminer sur la transversale (76e). Remplacé par Lavezzi (84e), auteur d'une frappe non cadrée (90+3e).

• Ibrahimovic (6) : un drôle de match pour le Suédois. D'un côté, il a été très impliqué dans la construction du jeu, en redescendant très bas pour lancer les offensives, et a marqué sans trembler le penalty. De l'autre, il a peiné à faire des différences balle au pied et a gâché deux énormes occasions (58e, 70e) après deux caviars de Verratti. Au final, c'est encore lui qui aura été décisif pour le PSG. Averti en fin de match pour une vilaine semelle et donc suspendu contre Lille en Coupe de la Ligue.

• Lucas (4) : une prestation en deçà de ce qu'il avait l'habitude de produire ces dernières semaines. Peu de différences balle au pied, pas vraiment inspiré dans ses choix à l'image d'un centre mal donné, car après une touche de trop, pour Cavani qui s'était démarqué (72e). Remplacé à la 74e par Pastore, qui a délivré un ballon en or pour Cavani, dont le lob s'est terminé sur la barre transversale.

ASSE :

• Ruffier (6): le dernier rempart de l’ASSE n’a pas eu beaucoup de travail durant la rencontre mais a été propre lorsqu’il a été sollicité. Il remporte son duel face à Ibrahimovic d’une belle parade (58e) avant de concéder ce but sur le pénalty du géant suédois sur lequel il plonge du bon côté. Il connaît une frayeur en fin de match avec le somptueux lob de Cavani qui termine sur sa barre transversale.

• Tabanou (4): le latéral stéphanois a souvent été gêné par les montées de Marquinhos. Il s’est montré assez agacé et a multiplié les fautes, notamment une grossière sur Matuidi qui lui a valu un carton jaune (27e). Offensivement, le Stéphanois n’a presque pas utilisé son couloir pour provoquer la défense parisienne. Match compliqué.

• Perrin (6): comme à son habitude, le capitaine des Verts s’est montré très serein en défense centrale. Souvent bien placé, le défenseur a effectué de bonnes interventions et a montré très peu de déchets dans ses relances. Propre.

• Baysse (6): l’intérim de Bayal Sall, blessé, a très bien rempli son rôle. Tout comme son homologue de la charnière centrale, le défenseur a enchainé les bonnes interventions grâce à un bon placement défensif. Il a également été dangereux sur les coups de pied arrêtés stéphanois. Prestation très correct.

• Théophile Catherine (5): il a multiplié les déboulés sur son côté droit. Le latéral a rendu une belle copie ce soir avec de nombreux centres dangereux et une belle présence défensive. Il a bien réussi à gérer Cavani sur le côté, obligeant le buteur parisien a reculer. Correct.

• Lemoine (5,5): le milieu de Saint-Etienne a bien orienté l’entrejeu de son équipe en enchainant les bonnes passes sur les côtés. Très généreux dans l’effort, il a tenté de bloquer le milieu parisien mais a tout de même été débordé par l’aisance technique des joueurs du PSG. Offensivement, le milieu a apporté sur le devant de l’attaque grâce à de bons ballons vers l’avant. Remplacé par NGuemo (81e).

• Clément (4): match compliqué pour l’ancien parisien. Sa présence au milieu de terrain avec Lemoine a plutôt bien fonctionné. Il a récupéré de nombreux ballons dans les pieds des parisiens et a distillé quelques ballons vers l’avant immédiatement dangereux pour la défense adverse. Malheureusement, c’est lui qui provoque le pénalty en touchant le ballon de l’épaule (60e).

• Hamouma (5): très peu de ballons pour l’ailier qui n’a pas eu l’espace nécessaire pour s’exprimer mais il a su faire la différence lorsque il était lancé balle au pied. Il a tout de même réalisé un très gros travail défensif pour soutenir sa défense.

• Mollo (4): il a été percutant comme à son habitude mais a été bien trop souvent dépassé défensivement. Il a laissé de nombreux espaces à Marquinhos qui a pesé de nombreux problèmes aux Stéphanois. L’ailier a tout de même tenté sur le devant de l’attaque en accélérant le jeu stéphanois. Remplacé par Bamba (82e).

• Van Wolfswinkel (4): l’attaquant n’a pas touché beaucoup de ballons, il a donc été très rarement dangereux pour la défense parisienne. Son association avec Erding n’a pas porté ses fruits ce soir. Décevant. Averti à la 20e.

• Erding (3): tout comme son partenaire d’attaque, il n’a jamais pesé sur la défense adverse. L’ancien parisien est resté muet sur le front de l’attaque en touchant très peu de ballons. Inoffensif. Remplacé par Saint-Maximim (66e), plus percutant mais trop brouillon.