Boudebouz explique le choix Bastia et rompt avec l'hypocrisie dans le milieu du foot

Après avoir fait le tour de la question à Sochaux (179 matches, 30 buts), Ryad Boudebouz (24 ans) a fini par quitter son club formateur durant l'été, faisant ses valises pour filer du Doubs à la Corse, s'engageant en faveur du Sporting Club de Bastia. Un choix qui en avait surpris plus d'un à l'époque, l'international algérien (16 capes, 1 but) ayant longtemps semblé promis à des clubs européens plus huppés. Alors, comment expliquer ce choix ? L'intéressé se livre à cœur ouvert dans les colonnes de L’Équipe :

« L'été dernier, on m'envoyait à l'Inter, à Naples... Ce n'étaient que des rumeurs. Quand tu fais des choix, tu ne sais jamais s'ils seront bons. Et quand tu ne joues pas ici (à Bastia), tu as une image de ce club. Mais j'ai été agréablement surpris… Et je me suis dit que ça allait être un tremplin. Il ne faut pas avoir peur de prendre un autre chemin. Je ne dois rien à personne. Dans la vie, on avance seul. Il y a juste la famille derrière. Elle m'a conseillé dans le choix de venir ici. Même si certaines personnes vont dire : “Boudebouz, il ne doit pas être là”, je sais que Bastia peut m'aider à aller chercher encore beaucoup plus haut ».

Conscient de ne devoir rien à personne, le milieu offensif (26 matches, 4 buts, 4 passes décisives cette saison) a fait le choix de tracer sa route, sans hypocrisie vis-à-vis du milieu, et notamment des coaches : « Si je sais que le coach ne m'aime pas, je ne fais pas l'hypocrite. Je ne ferai pas le maximum pour lui. Tu es un homme : tu marches droit, tu peux te regarder dans la glace. Je ne fais pas semblant. Après, le coach peut ne pas être mon grand pote, mais s'il me respecte, ça suffit pour que je me donne à fond. Pas s'il me la fait à l'envers. Si l'autre ne m'aime pas ou ne me respecte pas, c'est comme ça. Dans la vie, on m'a éduqué ainsi. Si quelqu'un ne vous respecte pas, vous le caressez dans le sens du poil ? Si après cet article je dis que vous êtes un con, vous pourrez revenir me parler ? » À bon entendeur...