Info FM : Bastia, le point de non retour

S'il fallait résumer la prestation du Sporting Club de Bastia (SCB) ce samedi soir à Angers (0-3), on dirait que c'était affligeant. L'ennui avec le Sporting c'est que cette saison est vraiment compliquée puisque les Insulaires sont aujourd'hui 19e de Lique 1 avec cinq points de retard sur Metz et un programme de match qui ne sera pas aisé jusqu'au bout du bout. De quoi penser aujourd'hui que le SCB risque réellement sa place dans l'élite française.

Puisqu'hier, pour la cinquantaine de supporters bastiais présents en parcage au Stade Jean-Bouin, le principal fait du match fut l'exclusion de Yannick Cahuzac (76e), le capitaine du club corse, après sa sortie pour un geste stupide (il a tapé sur le panneau du quatrième arbitre qui est tombé par terre). Le capitaine bastiais récoltait alors son troisième carton rouge en cinq matches. A côté, le jeu, l'envie, la qualité technique, aucun de ces ingrédients n'étaient présents.

Menaces et insultes

En tribunes, les supporters bastiais étaient relativement calmes et ont même entamé une chenille lorsque le troisième but des Angevins a été marqué (par Bourillon, 79e) comme un signe de désintérêt pour leur équipe. Mais cela ne s'est pas arrêté là. En effet, lorsque l'arbitre central a sifflé le coup de sifflet final, les supporters corses attendaient que leurs joueurs se présentent à eux pour discuter à l'image de ce qui s'était fait à Caen cette saison.

Quelle ne fut pas leur surprise quand ils ont vu que les trois joueurs qui sont venus vers eux étaient Prince Oniangué, El Kaoutari et Saint-Ruf (qui a même offert son maillot à un jeune garçon), soit trois nouveaux. « Ceux qui sont venus n'y sont pour rien dans la situation actuelle, ça me blesse plus que des enfants du Sporting, qui jouent au club, qu'on suit depuis les catégories jeunes ne viennent pas nous voir », nous a-t-on confié à l'issue de la rencontre.

Mais les pérégrinations des aficionados du SCB n'étaient pas finies. Ils ont réussi à accéder au bus des joueurs pour demander des explications aux joueurs. Toutefois, seul Benoît Tavenot, l'entraîneur adjoint, est descendu du bus pour venir à la rencontre de ceux qui le soutiennent et qui a promis que, si lui et Ciccolini étaient encore sur le banc lors du prochain déplacement (ce qui n'est pas encore certain), quinze joueurs viendraient les saluer. Mais une nouvelle fois, ils n'en sont pas restés là et Hervé Sekli, l'entraîneur des gardiens, s'en est pris verbalement à un supporter qui ne lui avait strictement rien demandé. Les prochaines semaines seront très chaudes entre le SCB et ses supporters.