Les stars du football français rapportent gros à l'état !

Par Sébastien DENIS
3 min.
L'arrivée d'Ibrahimovic à Paris, une manne financière inesperée pour l'état @Maxppp

Alors que le football français peine à redorer son blason et que les clubs professionnels tricolores sont en récession, l’UCPF a voulu démontrer que la filière du football français se portait bien et que, encore mieux, elle générait de nombreux emplois dans l’Hexagone et rapportait des centaines de millions d’euros de cotisation sociales et fiscales à l’État.

L’image du football français ne cesse d’être écornée depuis 2010 et le mondial catastrophique des Bleus en Afrique du Sud. L’épisode Nasri à l’Euro et plus récemment celui de la sortie nocturne des Bleuets n’ont pas arrangé les affaires du football hexagonal victime d’une sacrée crise d’impopularité auprès des supporters. S’il l’on rajoute à cela les résultats en berne de la sélection nationale, les piteux résultats européens des clubs français, et la récession économique ceux-ci suite à la crise économique, il n’y a guère de raisons de se réjouir.

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Une étude du cabinet d'audit Ernst & Young vient d’ailleurs étayer la période morose vécue par les clubs français au niveau économique. Ainsi, en deux ans, le chiffre d’affaires des clubs professionnels a diminué de 3 % alors que dans le même temps celui des clubs allemands bondissait de 11 %. Et si la légère hausse des droits TV (3 %) a permis de limiter la casse, les recettes au stade (-15 %), et ceux du sponsoring (-7%) ont plombé les comptes des clubs.

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Pourtant, Philippe Diallo, le secrétaire général du syndicat de l’Union des Clubs Professionnels de Football (UCPF) défend la filière du football professionnel en France et affirme qu’elle se porte plutôt bien comme il l’a expliqué jeudi en présentant le baromètre du foot pro. « Pendant que les clubs français entrent en récession, la filière du foot pro se porte plutôt bien, malgré la crise. » Il faut dire que les 44 clubs professionnels génèrent 5 milliards d’euros de façon directe et indirecte (+10% en un an) et 25 000 emplois (+2%). Cette somme ramenée au nombre de footballeurs professionnels (1 084 en L1 et L2), représente 23 emplois pour chaque joueur professionnel évoluant en France. D’autre part, selon l’étude du cabinet Ernst & Young, le montant cumulé des cotisations sociales, salariales et de l'impôt sur le revenu représente près de 322 000 € par an et par joueur. Et si l’on compte l’ensemble des salariés, on arrive à un total de 622 M€ de contribution sociale et fiscale à l'échelle hexagonale pour les clubs. Pas mal pour une filière qui ne cesse d'être malmenée par les politiques et par l'opinion publique.

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Mais toute cette belle mécanique est en danger avec la future taxation à 75 % sur les revenus supérieurs à 1 million d'euros prévue par François Hollande et qui devrait être mise en place très prochainement. Selon Bernard Caïazzo, co-président de l'AS Saint-Étienne, il est « impossible de gagner en compétitivité économique avec la taxation à 75 % au-delà d'un million d'euros de revenus annuels. On organise la fuite des joueurs et cela affectera le niveau des Bleus. » Selon Philippe Diallo, 15 à 20 % des footballeurs seront touchés par cette mesure en France. Selon Challenges, cette nouvelle taxe pourrait coûter près de 150 M€ au football français et devrait se révéler catastrophique à moyen terme. À l’heure où le chômage atteint des niveaux records en France, protéger la très rentable filière du football professionnel est devenu la priorité de l’UCFP. Pas sûr pour autant que leur appel sera entendu par le gouvernement…

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