Ligue 1 : la lente descente aux enfers de Montpellier

« Ce soir, mis à part de dire bravo à nos amis lyonnais, que j’envie : un beau stade, une belle pelouse, un beau public, une belle équipe. Je ne vais pas attaquer à mon âge une carrière de jaloux, mais être envieux par rapport à ce que j’ai vu ce soir à tous points de vue, ça je le suis envieux. » Battu 5 buts à 1 sur la pelouse de Gerland il y a 10 jours à la tête de son équipe de Montpellier, Rolland Courbis lâchait ces quelques mots immédiatement à l'issue de la rencontre, témoignant autant de son admiration pour l'OL que des soucis auxquels il faisait face avec la formation héraultaise.

Il faut dire que l'on ne reconnaît plus le champion de France 2012. Tombé des cimes au fur et à mesure qu'il se séparait des joueurs lui ayant permis de rafler l'Hexagoal - Giroud dès l'été 2012 vers Arsenal, puis Belhanda (Dynamo Kiev), Utaka (Sivasspor), Yanga-Mbiwa (Newcastle) et Bedimo (Lyon) lors d'une seconde vague en 2013 et finalement Cabella (Newcastle) et Stambouli (Tottenham) l'été dernier - le MHSC arrivait seulement 9e de Ligue 1 un an après son titre, avant de sombrer à la 15e place la saison passée.

Actuellement 13e du championnat de France à six points du podium, soit rien d'irrémédiable à cette étape de la saison, Montpellier garde l'une des meilleures défenses du championnat en dépit de la gifle lyonnaise. En revanche, il compte parmi les plus mauvaises attaques, malgré le renfort de Lucas Barrios et Kévin Bérigaud, tous deux restés muets face au but depuis leur arrivée. L'élimination face à l'AC Ajaccio (L2) mardi soir dès son entrée en lice en Coupe de la Ligue (0-1) ne rassurera pas les supporters les plus inquiets, eux qui doivent désormais investir l'Altrad Stadium au moins jusqu'en décembre en attendant que la Mosson panse ses plaies.

Mais avant de soigner le patient montpelliérain, Rolland Courbis aimerait savoir de quoi il souffre : «Ce soir on a découvert ce stade. On est bien content d’être accueilli. La pelouse est moyenne mais je sais très bien qu’on va me répondre : "c’est valable pour les deux équipes". [...] On fait preuve d’inefficacité, mais avant de parler de mes joueurs je parle de mes choix et en ce moment, sur les trois ou quatre derniers matches, je ne trouve pas les solutions. Et c’est mon boulot de les trouver. En tout cas, je les cherche», a déclaré l'entraîneur héraultais mardi soir sur RMC. Comme son enceinte, le MHSC va devoir faire peau neuve sans attendre. Pour que la Paillade puisse rugir à nouveau.