Montpellier : la recette d’un incroyable renouveau
Après un départ calamiteux sous le mandat de Jean Fernandez, Montpellier revit depuis l’intronisation de coach Rolland Courbis. Au point de rêver d’un maintien tranquille, et d’une prochaine campagne vécue sous un statut qu’il affectionne : celui d’outsider. Retour sur une métamorphose.

Du côté de l’Hérault, le début d’année 2014 contraste avec un automne moribond. 17e au moment du licenciement de Jean Fernandez, le 9 décembre dernier, le MHSC est désormais 13e, avec une confortable avance de 9 points sur le premier relégable. Un étonnant renouveau qui porte la marque de Rolland Courbis, nouveau coach des Montpelliérains. Celui qui avait contribué à la remontée du club en Ligue 1 en 2009, proche du président Nicollin, était élu comme l’homme de la situation, et son apport est en parfaite adéquation avec les attentes placées en lui. En leader qu’il est, il a su remobiliser les troupes et insuffler une nouvelle mentalité à son effectif.
Par l’intronisation d’un 4-4-2, il a également su tirer le meilleur de certains de ses cadres. On pense notamment à un Rémy Cabella, qui, positionné en attaque sur la feuille de match, a beaucoup plus de liberté offensive en comparaison au dispositif initialement mis en place par Fernandez. « Avec le nouvel entraîneur, je ne joue plus meneur de jeu. C’est bien parce que je suis moins obligé de défendre, et j’ai donc plus de jus pour terminer les actions » expliquait-il au sortir d’un probant succès sur la difficile pelouse de Reims, dans des propos relayés par L’Équipe. Meilleur buteur du club, Cabella, retenu cet hiver par ses dirigeants alors qu’un départ pour Newcastle était dans les tuyaux, continue ainsi d’impressionner, tandis que le nouveau venu M’Baye Niang, lui, bénéficie de ses offrandes.
Débarqué de Milan avec l’étiquette du jeune qui n’a pas su percer dans un grand club, l’ancien Caennais revit lui aussi sous le mandat de Courbis. Avec trois réalisations en quatre apparitions de Ligue 1, il est en tout cas l’un de symboles du renouveau. « Pour moi, c’est le meilleur 9 de Ligue 1… Euh peut-être après Zlatan et Cavani » plaisantait le technicien héraultais au sortir de la rencontre face à Reims. Courbis espère désormais qu’il pourra convaincre et Niang, et Cabella, de poursuivre l’aventure à Montpellier, « en leur montrant que le MHSC pourrait être l’une des équipes outsiders la saison prochaine. » Et sur ce point, Courbis était cette fois on ne peut plus sérieux. Il faut dire que son invincibilité en 2014, marquée par 5 succès en 6 rencontres dont des victoires de prestige sur les pelouses du PSG ou Reims, parle en sa faveur.
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