OM : Labrune sort du silence et recadre Dassier
Fraichement intronisé président de l’Olympique de Marseille, Vincent Labrune s’est enfin confié aux médias pour expliquer le changement de gouvernance qui s’est produit la semaine dernière.

Évincé de la présidence de l’Olympique de Marseille, Jean-Claude Dassier avait promis de répliquer. « Je répondrai aux stupidités qui prétendent que nous avions 20 millions d’euros de déficit, ce qui est un mensonge éhonté. » Mais dans un entretien publié dans les colonnes de France Football, son remplaçant, le discret Vincent Labrune est enfin sorti du silence pour mettre les points sur les « i ».
Tout d’abord, le confident de l’actionnaire majoritaire, Margarita Louis-Dreyfus, explique en partie la raison de l’éviction de Dassier. « Notre réflexion n’a pas porté sur les hommes, mais sur l’avenir du club. On n’enlèvera pas à Jean-Claude Dassier d’avoir été le président qui a permis à l’OM de renouer avec les titres. On ne remet pas en cause son bilan sportif, pas plus que d’autres aspects de son travail. À l’inverse, l’actionnaire lui avait confié dès le premier jour un cahier des charges très précis qui tient en une phrase : les comptes doivent être à l’équilibre. »
Car c’est bien l’aspect financier qui a fait tiquer les actionnaires olympiens. Outre une baisse de la masse salariale qui ne viendra jamais, JCD se voit reprocher une mauvaise gestion des fonds perçus grâce à la vente de certains joueurs. « On a donc donné 8 M€, on a vendu Mamadou Niang pour 9 M€, Koné pour 3 M€, ce qui fait 20 M€ de recettes. Et derrière on a dépensé 40 M€. »
Enfin, autre point qui pesé lourd : le dossier Deschamps. Longtemps annoncé partant, le coach phocéen a finalement décidé de rester, mieux de prolonger son bail jusqu’en 2014. Et visiblement si Labrune n’était pas intervenu, pas sûr que le Bayonnais soit toujours sur le Vieux-Port aujourd’hui. «Fin avril, Didier était psychologiquement prêt, non seulement à quitter l’OM, mais à le quitter pour un club de niveau équivalent, voire inférieur. Là, je me suis rendu compte que la situation était plus compliquée qu’on ne l’imaginait.» Dassier appréciera.
Dans le même thème :