PSG-Rennes : les notes du match

Par La Rédaction FM
8 min.
PSG Cheick Tidiane N'Diaye @Maxppp

Malgré les expulsions de Benoît Costil (25e) et Jean II Makoun (53e), le Stade Rennais a trouvé les ressources pour s'imposer au Parc des Princes face à un Paris SG incroyablement maladroit (1-2, 13e journée de Ligue 1).

Si ce n'est pas une crise de novembre, ça y ressemble. Tous les symptômes sont là. Le Paris SG n'avance plus depuis trois journées. La défaite face au Stade Rennais ce soir (1-2, 13e journée de L1) n'est qu'un exemple de plus des maux parisiens. Pourtant, les ingrédients étaient réunis pour que les Rouge-et-Bleu l'emportent. Ils avaient rapidement répondu à la magnifique ouverture du score de Romain Alessandrini (13e) par Nenê (21e), auteur d'un but qui vaut lui aussi le détour.

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L'expulsion de Benoît Costil (25e), que certains jugeront sévères, devait permettre aux Rouge-et-Bleu de prendre la mesure de Bretons bien organisés défensivement. Mais il n'en sera rien. Les Rouge-et-Noir allaient même reprendre l'avantage sur un coup franc plein de malice de Julien Féret (35e). Un incident de parcours pour le PSG ? Non le spectre de la défaite pesait bel et bien sur le Parc des Princes ce samedi soir. Et pourtant, après l'expulsion de Jean II Makoun pour un deuxième jaune (53e), les hommes de Carlo Ancelotti évoluaient à 11 contre 9...

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Cheick N'Diaye, le gardien entré en jeu après le rouge de Costil, écœurait Guillaume Hoarau et ses partenaires, terriblement maladroits dans la zone de vérités malgré une multitude d'occasions. Héroïques, les Rennais de Frédéric Antonetti tenaient jusqu'au coup de sifflet final (1-2). Un exploit au vu des circonstances. Ils confirment leur bonne forme, enchaînant leur 3e succès de rang en L1 et grimpant provisoirement à la 4e place. Le PSG, lui, reste leader. Mais avec ce 3e match sans victoire, il est sous pression comme jamais et laisse l'opportunité à ses poursuivants de le dépasser. Une bonne vieille crise de novembre en somme...

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L'homme du match : Cheick N'Diaye (8) : lancé après l’expulsion de Costil, l’international sénégalais est parfaitement rentré dans son match et a multiplié les parades décisives devant Matuidi (42e), Nenê (45e+1), Pastore (57e) et Gameiro (79e) pour maintenir son équipe dans le match tout en bénéficiant d'une veine insolente puisque ses poteaux l'ont sauvé par deux fois.

Paris SG :

  • Sirigu (4) : s’il ne peut rien sur le missile d’Alessandrini (13e), l’Italien voit sa responsabilité directement engagée sur le but de Féret (35e), sur lequel il est pris par la feinte des Rennais au moment de tirer. Fébrile sur les sorties aériennes (18e, 51e), il n’a réalisé qu’un seul véritable arrêt ce soir sur une tête de Makoun (50e).

  • Camara (3,5) : le latéral droit d’un soir a eu beaucoup de mal à contrôler Féret, Pitroipa et Alessandrini qui se sont succédé dans sa zone. Son dégagement dans l’axe a notamment permis à Alessandrini de marquer (13e). Averti (32e). Remplacé par Gameiro (63e). Une frappe du gauche (79e), des contrôles manqués, des appels pas assez tranchants : l’attaquant international tricolore n’a pas donné ce que l’on attendait de lui.

  • T. Silva (6) : après une intervention limite sur Pitroipa (2e) en début de match, le patron de la Seleção s’est imposé pour diriger la défense parisienne, à l’image de ses retours fantastiques devant Pitroipa (30e, 88e). Il a également tenté d’apporter offensivement, sans réussite.

  • Alex (5) : c’est au poste d’attaquant qu’on a le plus vu l’Auriverde, mais il n’a pas été plus efficace que les autres Parisiens. Avec un tacle magistral (49e), il a assuré défensivement même s’il a parfois mis ses 6 en difficulté sur ses relances.

  • Maxwell (6,5) : dans la lignée de sa performance à Montpellier, le gaucher a livré un match sérieux. Défensivement, il a géré les montées de Théophile-Catherine et les velléités de Pitroipa. Il a également été présent offensivement, combinant bien avec Pastore et Nenê.

  • Matuidi (4) : bien loin du niveau de ses précédentes prestations, le milieu de terrain placé devant la défense a perdu trop de ballons dangereux, deux d’entre eux amenant les buts rennais. Il a semblé perdu, courant beaucoup dans le vide. Seule sa reprise de demi-volée (43e) aurait pu rehausser sa prestation. Il est mieux revenu en seconde période avec des appels répétés, mais trop d’imprécisions techniques.

  • Chantôme (3,5) : sa générosité est toujours exemplaire, mais le pur produit du centre de formation parisien n’a pas assez pesé dans l’entrejeu offensivement. Averti (4e). À noter une frappe bien trop enlevée (43e). Remplacé par Rabiot (46e) (3,5). Hormis une tête au-dessus (74e), le jeune Parisien n’a pas franchement apporté plus que son prédécesseur sur la pelouse, perdant même trop de ballons faciles.

  • Pastore (6,5) : positionné plus bas qu’à l’accoutumée, le n° 27 des Rouge-et-Bleu a livré une première période intéressante avec une belle participation à l’effort défensif. Surtout, l’Argentin a cherché à accélérer le jeu en donnant dès qu’il récupérait le cuir, toujours dans le sens du jeu. Sa passe décisive pour Nenê (21e) en est l’exemple le plus significatif. Encore plus bas en seconde période, il avait la tâche d’abreuver ses partenaires, mais c’est N’Diaye (57e, 61e, 75e, 90e) et son poteau qu’il a régalés.

  • Nenê (5,5) : le Brésilien a affiché une énorme envie. Très en jambes, il a été le Parisien le plus dangereux en première période avec un but magnifique d’un petit ballon piqué (21e) et deux occasions énormes : un poteau (18e) et une frappe enroulée (45e +2) sortie par N’Diaye. Au retour des vestiaires, il a provoqué l’exclusion de Jean II Makoun (52e), puis adressé un bon centre (63e). Il a ensuite baissé le pied. Averti (72e).

  • Lavezzi (5,5) : l’international albiceleste s’est appliqué à déborder sur son côté droit pour adresser d’innombrables centres dangereux, surtout lorsque Rennes était en infériorité numérique. Si ses partenaires n’avaient pas été si maladroits, il aurait pu finir avec plusieurs passes décisives.

  • Ménez (3) : discret, beaucoup trop discret… S’il a donné une passe presque décisive pour Lavezzi (23e)) et provoqué l’expulsion de Costil (26e), l’international tricolore n’a pas suffisamment pesé. Sorti sur blessure et remplacé par Hoarau (39e) (3). Tout le Parc des Princes se demande encore comment l’attaquant a pu rater ses deux occasions du soir, à savoir sa tête sur la barre (61e) et sa reprise ratée sur un centre de Lavezzi (83e)…

Rennes :

  • Costil (non noté) : auteur d’un sauvetage aussi miraculeux que chanceux devant Nenê (18e), il est crucifié par ce dernier d’un lob délicieux sur l’égalisation parisienne. Au plus fort de la domination francilienne en première période, il sort au-devant de Ménez sur une ouverture lumineuse de Pastore et accroche l’attaquant parisien en dehors de sa surface. M. Fautrel n’hésite pas longtemps avant de sortir le carton rouge.

  • Mavinga (4) : vigilant face à Lavezzi en début de match, il a souffert ensuite face à la vitesse et la grinta de l’international argentin qui s’est engouffré dans les boulevards côté droit. Sans conséquence heureusement pour lui puisque la victoire est au bout.

  • Kana-Biyik (6) : serein en début de match, il est clairement coupable sur l’égalisation parisienne, sa relance approximative est interceptée par Pastore qui sert parfaitement Nenê dans la profondeur. Solide ensuite il a remporté un nombre incalculable de duels et récupéré des ballons à la pelle.

  • Boye (6) : auteur de deux bonnes interventions devant Ménez (6e) et Nenê (17e) en début de match, il est resté solide tout au long de la partie malgré les vagues parisiennes

  • Théophile-Catherine (4) : préféré à Romain Danzé, il n’a pas eu grand-chose à faire face à un Jérémy Ménez décevant et s’est contenté de défendre tout au long du match.

  • M’Vila (4) : titulaire au côté de Jean II Makoun, on l’a très peu vu avant qu’il ne soit remplacé par Vincent Pajot (4) à la mi-temps. Ce dernier s'est mis au diapason de ses partenaires du secteur défensif, comme il a pu.

  • Makoun (4) : positionné en sentinelle devant la défense, le Camerounais a ratissé beaucoup de ballons et participé au bon début de match des Rennais. Averti pour contestation après l’expulsion de Costil, il écope d'un second carton jaune pour une faute aussi stupide qu’inutile sur Nenê et est logiquement expulsé par M. Fautrel (53e).

  • Féret (7) : très juste techniquement, l’ancien Nancéien a bien orienté le jeu de son équipe et donné le tempo des offensives rennaises. Il double la mise sur un superbe coup franc glissé au ras du poteau gauche de Sirigu (35e). Une fois Rennes réduit à neuf, il a fait partie des rares à ne pas paniquer et a bien conserver les ballons pour endiguer les vagues parisiennes.

  • Pitroipa (7) : à l’affût des ballons qui traînent en début de partie, il a profité des atermoiements de Matuidi et de la défense parisienne pour en chiper certains et apporter le danger dans le camp adverse. Comme souvent, sa vivacité et sa qualité technique ont fait la différence et semé la zizanie dans l’arrière-garde francilienne. Très précieux en fin de match quand Rennes était à neuf, il a amorcé les contres et malmené la défense parisienne.

  • Alessandrini (6) : déjà très en vue en début de match où sa mobilité et sa disponibilité ont fait mal à la défense parisienne, c’est lui qui ouvre le score d’une frappe en demi-volée de toute beauté qui finit sa course dans le petit filet d’un Sirigu impuissant. Remplacé par Danzé (54e) après l’expulsion de Makoun.

  • Erding (non noté) : très esseulé à la pointe de l’attaque rennaise, il n’a strictement rien eu à faire pendant 25 minutes avant d’être remplacé par Ndiaye (8) voir ci-dessus.

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