PSG - Valenciennes : les notes du match
Auteur d'un match très sérieux, le PSG s'est imposé sans peine face à Valenciennes (3-0). Lavezzi et Ibrahimovic, buteurs, ont mis au supplice la défense nordiste.

Alors que le Paris Saint-Germain sortait d'un match nul à Monaco (1-1), le club de la Capitale se devait de rebondir face à Valenciennes au Parc des Princes pour maintenir son homologue de la Principauté sous pression au classement. Mais avec la proximité du huitième de finale aller de Ligue des Champions face au Bayer Leverkusen, Laurent Blanc a choisi d'imprimer un certain turn-over, choisissant par exemple d'offrir sa première cape de titulaire à Yohan Cabaye. D'emblée, Paris affichait ses intentions et c'est un Lavezzi très en jambes qui récupérait le ballon dans les pieds de Medjani aux abords de la surface et servait Ibrahimovic qui était tout près d'ouvrir le score sans un retour peu académique de Kagelmacher (4e). Puis c'est Lucas Digne qui apportait le danger d'un centre que Thiago Silva boxait de la tête, mais Penneteau s'interposait. Ibrahimovic adressait alors un ballon fuyant devant le cadre que Marquinhos ne parvenait pas à reprendre (8e).
Valenciennes pliait sans rompre, jusqu'à ce puissant coup-franc plein axe que Zlatan Ibrahimovic envoyait dans le mur. Opportuniste, Lavezzi s'emparait du cuir au point de pénalty et battait le portier nordiste au près (19e, 1-0). Si le PSG maintenait la pression sur le but des hommes d'Ariel Jacobs, ces derniers procédaient essentiellement en contre, tentant de prendre à revers un bloc parisien positionné très haut. Sur un très bon centre de Masuaku, Thiago Silva relançait péniblement de la tête dans l'axe sur Ducourtioux dont la frappe fuyait cependant le cadre (31e). Les visiteurs allaient par la suite insister sur l'aile gauche, face à un van der Wiel parfois mis en difficulté par les rapides montées de son vis-à-vis. Pas de quoi toutefois inquiéter outre-mesure une arrière garde parisienne vigilante. D'autant que les opportunités se multipliaient pour le club de la capitale, malgré un dernier geste manquant de justesse.
Si Valenciennes revenait sur la pelouse avec des intentions, Zlatan Ibrahimovic douchait rapidement ces illusions. Sur une énième montée de Digne, le ballon voyageait aux abords de la surface pour revenir sur le Suédois qui expédiait une demi-volée dans les filets de Penneteau (50e, 2-0). Dans la foulée, Lavezzi débordait une nouvelle fois côté gauche, cherchait Ibrahimovic en retrait, mais trouvait Kagelmacher qui marquait contre son camp sous la pression du géant parisien (52e, 3-0). Avec la proximité de la coupe d'Europe, et face à une équipe valenciennoise sonnée par ces deux buts inscrits coup sur coup, la rencontre allait progressivement perdre en intensité. Laurent Blanc en profitait pour faire sortir les buteurs Ibrahimovic et Lavezzi, ainsi que son homme fort du milieu de terrain Thiago Motta. Trois buts inscrits, trois points empochés, Paris a fait le métier. Place à Leverkusen.
L'homme du match : Lavezzi (7) : un match plein d'envie qu'il entamait de la meilleure des manières. Presque passeur décisif sur un ballon récupéré dans les pieds de Medjani, transmis à Zlatan qui voyait sa tentative arrêtée sur la ligne (4e). Une belle frappe déviée (7e), puis un but plein d'opportunisme (19e). Provoque le 3e but en mettant Kagelmacher dos au mur suite à une belle montée (52e). Un superbe hommage à son oncle, décédé cette semaine. Remplacé par Verratti (75e).
PSG :
Sirigu (6) : n'a tout simplement pas vu le ballon pendant les vingt premières minutes de jeu, n'ayant pas réellement à intervenir durant le reste de la première période. Quelques ballons sur lesquels se coucher, mais aucune parade à mettre à son actif. Frustrant.
Digne (7) : une prestation de haut vol de la part du latéral parisien. Irréprochable défensivement où le danger ne s'est tout simplement jamais présenté à sa porte, a multiplié les débordements et les centres pour apporter le danger (8e, 25e, 40e, 50e).
T. Silva (6,5) : débutait son match d'une puissante tête expédiée à bout portant sur Penneteau (8e). Un dégagement mal assuré mais sans conséquence (31e). Du sérieux et une présence autoritaire durant tout le reste de la rencontre.
Marquinhos (6) : un petit peu moins serein que son collègue de l'axe parisien, mais rarement mis en difficulté et surtout régulier. S'est offert quelques montées dans la moitié de terrain adverse où il aurait pu briller, comme sur ce ballon d'Ibrahimovic au second poteau (8e).
van Der Wiel (6) : a du subir les quelques assauts menés par Valenciennes, puisque les Nordistes ont systématiquement choisi son côté. Légèrement mis en difficulté par Masuaku, mais faisait parler son physiquement lorsque le besoin s'en faisait sentir (66e).
Motta (6) : un match au petit trot où il a laissé à ses camarades le soin de briller. Très propre et appliqué dans ses transmissions, solide défensivement. S'est clairement économisé pour la Ligue des Champions, sans déjouer pour autant. Remplacé par Rabiot (65e).
Cabaye (6) : pour une première avec le costume de titulaire, le néo-parisien s'en est plutôt bien tiré. Pas d'éclair de génie ni de geste décisif, mais un sacré travail abattu défensivement. A plutôt occupé l'axe gauche, combinant sans peine avec ses coéquipiers. Tout en sobriété.
Pastore (6,5) : positionné plus haut que ses compères du milieu de terrain, dans une position d'électron libre qui lui sied à merveille. Tantôt dans l'observation, puis brillant par sa qualité de passe et sa vision du jeu. N'a jamais rechigné à défendre.
Lavezzi (7,5) : voir ci-dessus.
Menez (6,5) : un match plein de générosité contrastant avec une certaine nonchalance habituelle. Véritable poison sur son côté droit, a centré (41e), repiqué en solitaire (43e) et frappé (69e). Pas forcément récompensé de ses efforts.
Ibrahimovic (7) : très actif sur le front de l'attaque même si se prestation d'ensemble laisse un goût d'inachevé, comme sur ces occasions non converties (4e, 8e). Mais un coup-franc qui amène le premier but (19e) puis une jolie réalisation en demi-volée (50e) et une pression sur la défense valenciennoise qui provoque le 3e but. Impliqué sur les trois buts, le Suédois a connu pire. Remplacé par Lucas (64e).
Valenciennes:
Penneteau (5) : si VA a pris un bouillon ce soir, il peut malgré tout remercier son portier d’avoir limité au maximum la casse. S’il ne peut rien sur l’ensemble des buts encaissés par son équipe, Penneteau a sauvé les siens à de nombreuses reprises face notamment à Thiago Silva (7e), devant Lavezzi (23e, 56e) mais aussi devant Ibra (36e).
Medjani (3) : complètement perdu dans cette défense à 5, le défenseur algérien n’a rien réussi de bon ce soir. En difficulté permanente, l’ancien joueur de l’Olympiakos a erré comme une âme en peine sur le terrain complètement dépassé par les offensives parisiennes. Un match à oublier très vite.
Kagelmacher (3) : pas vraiment rassurant depuis son arrivée dans le Nord, Gary Kagelmacher a encore connu une soirée terrible. Dès le début du match, son intervention improbable sur sa ligne suite à une talonnade d’Ibra (2e) donnait le ton. Pas vraiment serein sur chacune de ses interventions, dépassé par les évènements, l’ancien Monégasque va finalement marquer contre son camp à la 50e minute. L’aboutissement d’un match raté en somme.
Ciss (4) : un joli sauvetage suite à une frappe de Lavezzi (6e) mais une soirée pas évidente pour le défenseur sénégalais pas toujours à son aise devant la vitesse des attaquants parisiens.
Mater (4) : bien muselé par Digne, le très expérimenté gaucher de VA n’a quasiment jamais réussi à prendre son couloir.
Ducourtioux (4) : paradoxalement le Valenciennois le plus dangereux ce soir avec deux frappes au compteur. Si la première fut trop croisée (30e), la seconde a attrapé le cadre, mais a été bien captée par Sirigu (59e). Sa faute stupide a permis au PSG d’ouvrir le score, ce qui ternit un peu plus un bilan finalement très moyen.
Enza-Yamissi (5) : pas énormément de ballons joués, mais très peu de déchets dans les transmissions. Il a souvent tenu la comparaison ce soir face au milieu de terrain parisien. Remplacé par Da Silva (70e)
Doumbia (5,5) : l’un des rares joueurs de champs de VA à s’être montré au niveau ce soir au Parc des Princes. Très présent au milieu du terrain, l’ancien Rennais a montré une belle capacité à se projeter vers l’avant. A noter une belle frappe bien stoppée par Sirigu (62e) mais une influence qui s’est réduite en fin de match.
Masuaku (5,5) : ce joueur est une véritable promesse. Malheureusement pour le club nordiste, Masuaku n’a pu que trop rarement exploité ses qualités d’explosivité. Son superbe centre pour Ducourtioux (30e) aurait mérité un meilleur sort. Bien en jambes, il a livré un joli duel avec van der Wiel. Toutefois pas exempt de tout reproche sur le deuxième but du PSG après sa relance trop faible sur Cabaye.
Melikson (non noté) : mis à rude épreuve, l’attaquant israélien de VA va se blesser au genou suite à un contact. Incapable de reprendre sa place, il a été remplacé par Grégory Pujol (36e), auteur d’une entrée totalement transparente (3).
Waris (4) : totalement transparent durant les 45 premières minutes, le virevoltant attaquant ghanéen prêté par le Spartak Moscou s’est montré plus remuant au retour des vestiaires. Trop individualiste, Waris a souvent péché dans le dernier geste. Remplacé par Dossevi (79e).
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