Toulouse : l'irrésistible ascension d'Alban Lafont

« Le jeune portier de 17 ans a livré une prestation éblouissante. (...) Ce soir, un grand gardien est peut-être né, même si la Ligue 1 le connaissait déjà ». C'est avec enthousiasme que, ce vendredi soir, nous décernions le statut d'homme du match à Alban Lafont, grand artisan du succès de prestige acquis par Toulouse devant le Paris Saint-Germain (2-0, 7ème journée de Ligue 1). Avec la note de 8,5 accordée par notre rédaction, le gardien de but du Téfécé a survolé les débats, et éteint les offensives franciliennes, Cavani, Rabiot, et Di Maria s'inclinant tour à tour devant les parades du jeune portier.

Encore mineur, à un âge où nous étions pour la plupart beaucoup trop occupés à étudier Platon en cours de philosophie et à comprendre les fonctions en mathématiques, le natif de Ouagadougou rayonne lui dans la cage du club de Haute-Garonne, où il s'est imposé comme un titulaire indiscutable depuis sa première apparition le 24 novembre 2015 face à Nice, rencontre où il n'avait pas encaissé le moindre but (victoire 2-0 des siens). Impressionnant de maîtrise et de sang-froid, le minot étonne aussi par sa capacité à remonter ses troupes, n'hésitant pas à hurler sur ses aînés quand le besoin s'en fait sentir. Avec un contrat courant jusqu'en 2020 dans la Ville rose, l'avenir appartient à Lafont, qui refuse cependant de s'enflammer.

« C'est la récompense de ce qu'on fait à l'entraînement. J'ai réussi à les sortir (les tentatives de Cavani) et tant mieux. C'est mon boulot. Le travail paye, comme on dit. (...) C'est une victoire collective, c'est le plus important à retenir. (...) C'est magnifique pour un jeune joueur (comme moi), on rêve tous de gagner des matches comme ça. On est parti dans un état d'esprit conquérant. On voulait gagner, on ne voulait pas passer à côté. On a gagné, c'est le plus important. Cette année, on a beaucoup d'ambition, avec l'arrivée du coach qui nous booste beaucoup. On veut titiller les places du haut », déclarait-il à l'issue du match devant les caméras de beIN Sports. Le numéro 40 toulousain est ambitieux et seul le ciel pourrait être sa limite...