L’entraîneur des Girondins de Bordeaux Francis Gillot s’est exprimé sur les limites de son équipe… et de son club.

Deux nuls et une défaite. Le début de saison des Girondins de Bordeaux est décevant. Et pourtant, les hommes de Francis Gillot ne déméritent pas, se montrant bien plus fringants que la saison passée. Mais le club au scapulaire fait actuellement face à certaines limites, comme l’a expliqué le coach dans les colonnes de Sud Ouest. «J’essaie de tirer le maximum du potentiel de l’équipe. Bordeaux était déjà en difficulté la saison dernière, il est évident qu’il y en aurait encore cette année après avoir perdu trois joueurs : Fernando, qui était le meilleur, Diarra qui est international, et Wendel», a-t-il expliqué avant de préciser qu’il savait que le redressement des Marine-et-Blanc ne serait pas aisé.
«Je savais, en signant, que l’effectif était moyen. J’ai toujours dit que j’avais une meilleure équipe à Sochaux, ça se confirme aujourd’hui. Pour combler les lacunes, il faut travailler, garder le même état d’esprit», a-t-il avoué. Il faudrait peut-être également des recrues. Mais là encore, l’ancien Sochalien se heurte à la réalité des faits. «Le président Jean-Louis Triaud, Alain Deveseleer (le directeur général, Ndlr), la cellule recrutement, ils voient tous la même chose que moi. Après, s’il n’y a pas d’argent, il n’y en a pas… (…) Je l’ai déjà dit. On a eu des réunions, le président connaît les problèmes mais je ne suis pas manager et ce n’est pas moi qui vais payer», a-t-il confié.
Satisfait de ses deux recrues Landry N’Guemo et Nicolas Maurice-Belay, le technicien s’est tout de même permis une critique sur la maîtrise d’un dossier qui a rythmé le mercato estival. «Ce que je trouve surtout dommage, c’est d’avoir laissé filer Frau à Caen alors qu’il était libre il y a deux mois. Cavenaghi n’est pas venu, Bellion est toujours blessé : c’est sûr qu’avec Frau, on ne parlerait pas comme ça aujourd’hui», a-t-il analysé pour conclure ensuite. «Je fais avec les joueurs qu’on me donne. Si on ne m’en donne pas, je ferai avec ceux de mon effectif».
Malgré les atermoiements dans le dossier Pierre-Alain Frau et les limites budgétaires, Francis Gillot garde l’espoir de réussir une bonne saison à la tête des Girondins, et ce, même s’il ne peut pas faire de promesses et de projections aux supporters de Chaban-Delmas. «Les progrès seront lents, il ne faut pas nous attendre dans les trois premiers à la trêve. On va progresser. Jusqu’où ? Je ne sais pas», a-t-il lâché. Optimiste, mais réaliste. Qu’on se le dise : Bordeaux est rentré dans le rang…
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