Info FM, Clermont : qui est Famara Diedhiou, le meilleur buteur de L2 ?

Famara DIedhiou est du genre à s'inspirer des meilleurs. «Je regarde presque tous les attaquants. Mais je suis un peu plus Samuel Eto'o et Didier Drogba. Eux ils ont fait leur histoire. J'espère écrire la mienne», nous a confié l'attaquant né en 1992. Une histoire qui pourrait ressembler à celles d'autres attaquants qui ont brillé en L2 puis ensuite à l'échelon supérieur comme Guillaume Hoarau, Olivier Giroud ou plus récemment Andy Delort. «Oui, leurs parcours m'inspirent. Il faut y croire et mettre du cœur, ça va payer». C'est ce qu'il fait cette saison du côté du Clermont Foot : «Ça se passe super bien. L'objectif était dans un premier temps le maintien. Ensuite, on souhaitait terminer dans la première partie de tableau. Depuis le début de la saison, on montre de bonnes choses avec des joueurs de qualité. On s'épanouit de jour en jour. Il ne faut pas baisser les bras, il reste peu de matches. On va faire le maximum pour avoir d'autres ambitions».

Sixième de Ligue 2, le club auvergnat aura besoin d'un grand Diedhiou. Car le Sénégalais est le meilleur buteur du club mais aussi du championnat avec 20 réalisations en 31 matches. Mais pas de quoi s'enflammer : «Quand je commence une saison, je ne me fixe pas d'objectifs. Il est vrai que je suis en haut de l'affiche mais il ne faut pas oublier tout le travail collectif qu'il y a derrière. D'un point de vue statistique, c'est la meilleure saison de ma carrière». Pourtant, Diedhiou cale. Il n'a plus marqué depuis le 25 janvier (22e journée). «Je ne doute pas. On sait que ça peut arriver dans une saison. Il n'y pas besoin de trop parler de cela. Ça ne m'atteint pas. Je sais ce que je vaux, je crois en mes qualités. Le marquage est un peu plus serré. Il faut juste essayer de passer au-dessus». Mais il fait avec : «Oui, c'est sûr que je suis plus attendu. Chaque équipe se dit, si on arrive à tenir Diedhiou on a fait 50% du travail. Je profite de ça pour libérer l'espace pour mes coéquipiers». Car le jeune homme sait mettre ses qualités au service du collectif : «Je ne me préoccupe pas des statistiques. Je prends les matches un par un. Il faut faire le maximum pour le bien du groupe. Si je peux être passeur, buteur, le plus important c'est l'équipe».

Confiance retrouvée à Clermont

Et le club. Un club qui a cru en Famara Diedhiou qui sortait d'une période difficile du côté du FC Sochaux. «Vu le nombre de matches que j'ai joué là-bas (13 matches), je pense que je n'avais pas la confiance du coach. Ce n'est pas une revanche. C'est juste que je n'avais pas la confiance, ce que j'ai à Clermont. Ça arrive, c'est comme ça. Je ne suis pas revanchard, je n'en veux pas à Sochaux. J'ai vécu six mois où j'ai un peu galéré. J'ai voulu voir ailleurs car un joueur qui ne joue pas ne sert à rien. L'occasion Clermont s'est présentée et j'ai sauté dessus. J'essaye de m'y épanouir au maximum». Et d'y progresser forcément : «Je sais que je dois progresser, j'ai de la marge. Il ne faut pas se reposer sur ses lauriers». Malgré tout, il a déjà des qualités évidentes : «Je suis un pivot mais aussi un joueur de profondeur, qui sait garder le ballon et qui est bon de la tête. Je ne pense que je ne suis pas le mieux placé pour parler de moi».

Pourtant, beaucoup parlent de lui. D'après nos informations, des écuries françaises, anglaises et espagnoles l'ont à l'œil. Nul doute que d'autres prétendants devraient se manifester lors du mercato d'été. D'autant que le Clermont Foot n'a pas encore levé son option d'achat. Mais Diedhiou reste concentré sur l'essentiel : «Je pense que ce n'est pas le moment de parler de ça. L'option d'achat n'est pas encore levée. Au moment où elle le sera, on en parlera. Je me concentre uniquement sur le terrain. Il y a des personnes qualifiées qui s'occupent de ça pour moi. Je ne pense pas à l'année prochaine. Je veux juste terminer tranquillement ma saison». Mais l'attaquant sénégalais nous avoue quand même avoir une idée sur les championnats où il aimerait évoluer dans le futur : «Plusieurs championnats avec une belle ambiance m'attirent. L'Angleterre, l'Allemagne, la Turquie, et même la France. Il faut juste se donner les moyens pour évoluer à ce niveau». Mais Famara Diedhiou connaît déjà le prix à payer pour atteindre le très haut niveau : le travail et uniquement le travail.