Luzenac : au tour de Fabien Barthez de pousser un coup de gueule !

Du rêve au cauchemar. Après avoir brillamment décroché la montée en Ligue 2, Luzenac, club d’une petite ville ariégeoise, s’est vu couper les ailes par la DNCG, qui a suspendu sa promotion. D’abord confiante en l’évolution positive de la situation, la direction du club a versé dans l’incompréhension après que son appel auprès du gendarme financier du football français ait été rejeté. Jérôme Ducros fut le premier à fustiger la décision, lui qui assurait avoir apporté de nouvelles garanties financières pour inverser la tendance. Au tour de Fabien Barthez, ancien international français et directeur général du LAP, de pousser aujourd’hui son coup de gueule dans L’Équipe. Lui non plus, ne mâche pas ses mots pour exprimer sa déception.

« On a été pris de court à la fin de la saison dernière pour mettre les comptes du club à jour. Au motif que nous sommes un petit club amateur, on s’est fait flinguer par le milieu pro. On nous prend tellement peu au sérieux, que le jour de notre audition devant la DNCG, un de ses membres a quitté la salle en plein débat parce qu’il avait un avion à prendre… » Pour l’ancien gardien, l’organisme ne se base sur « rien de tangible, si ce n’est un délit de sale gueule. On dérange, voilà tout. » Le dirigeant se défend de tout déficit, et confirme les nouvelles garanties financières apportées par son président.

« Nous épuiserons tous les recours », poursuit-il, pour signifier que si le LAP ne se voyait pas donner raison par le CNOSF, qui analysera prochainement son appel, il irait jusqu’à saisir le tribunal administratif. « Les joueurs ont gagné leur place sur le terrain, les priver du droit d’évoluer en Ligue 2 est une énorme injustice qui ne repose que sur du lobbying ou de l’arbitraire. » La reprise approchant, Luzenac espère être bientôt fixé. En attendant, le combat du LAP continue. Et Barthez de conclure : « On va se battre. Notre position est claire : nous ne repartirons pas en National. »