Michael Owen, un Ballon d’Or à la trajectoire peu ordinaire

« C’est avec une immense fierté que j’annonce mon intention de me retirer du football professionnel à la fin de la saison ». À 33 ans, Michael Owen a choisi de raccrocher les crampons. Il lui reste désormais deux mois de compétition à disputer avec Stoke City, dernière étape d’une carrière de 17 ans, dont les premières années auront été les plus belles. Bien que fan d’Everton, c’est avec Liverpool que le jeune Owen va se lancer dans le grand bain. Et c’est avec Liverpool qu’il va obtenir sa notoriété. Dès sa deuxième saison chez les pros, en 97-98, il va inscrire 18 buts, gagnant sa place dans la sélection anglaise pour la Coupe du Monde en France.

Le 30 juin 1998, il révèle son talent aux yeux du monde entier en inscrivant un but d’anthologie contre l’Argentine à Saint-Étienne. Dès lors, il sera surveillé de près par tous les amateurs du football. 2001 restera comme sa grande année. Avec Liverpool, il remporte 5 titres dont la Coupe de l’UEFA et surtout le Ballon d’Or. Il devient alors le plus jeune lauréat. Même Messi ne battra pas ce record en 2009, pour quelques mois seulement. Après 8 saisons dans son club formateur, Owen s’émancipe et rejoint le grand Real Madrid, où l’on retrouve alors Ronaldo, Zidane, Raul et Figo. Face à une telle concurrence, l’Anglais n’arrivera pas à devenir un titulaire indiscutable malgré ses 13 buts inscrits en Liga.

Les arrivées de Julio Baptista et de Robinho le poussent vers la sortie et Owen retourne en Angleterre, Newcastle, qui lâche 25 M€. Le début des pépins physiques pour l’attaquant, qui ne réussira jamais à retrouver avec les Magpies son niveau d’antan. Entre blessures graves et méforme, il plantera malgré tout 26 buts en 71 apparitions en Premier League pour les Toons. Cependant, Manchester United croit encore à ses qualités et le recrute, libre, à l’été 2009. Owen a alors 29 ans et il n’est plus que l’ombre du joueur phénoménal qu’il était avec Liverpool. Son temps de jeu s’avère infime, son impact sur les saisons de MU quasi nul. Non prolongé après trois ans, il décide malgré tout de poursuivre à Stoke City. Le dernier sursaut d’orgueil d’une carrière qui a vite atteint les sommets avant d’irrémédiablement décliner.