Mino Raiola monte au créneau après les propos racistes d’un dirigeant italien !

Par Alexandre Pauwels
2 min.
Mino Raiola indigné par les propos de Tavecchio @Maxppp

La sortie raciste de Carlo Tavecchio fait grand bruit en Italie comme ailleurs. Mino Raiola, agent d'un Paul Pogba que les médias français associent à la déclaration du dirigeant, est monté au créneau pour clamer son indignation.

Carlo Tavecchio a dérapé. Dans la journée de vendredi, le candidat à la présidence de la FIGC a usé, lors de son speech de présentation, d’une image pour qualifier l’affluence des jeunes joueurs étrangers au sein de la Serie A. Une image teintée de racisme, qui pour L’Équipe et les médias français fait – à tort – référence au milieu de la Juventus Paul Pogba, pour la ressemblance de son nom avec le patronyme inventé par le dirigeant. « Opti Poba est arrivé et mangeait des bananes, aujourd'hui il est titulaire à la Lazio », a ainsi déclaré Tavecchio, qui depuis lors, suscite l’indignation en Italie et à l’étranger. L’intéressé, favori à la succession d’Abete, s’est défendu d’être raciste et n’a pour le moment pas retiré sa candidature.

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C’est ce que réclame entre autre Mino Raiola, représentant de Paul Pogba, qui a été amené à rebondir sur les propos du dirigeant dans le cadre d’une interview à la Gazzetta dello Sport. « Pour ceux qui ont initialement appuyé Tavecchio, il est encore temps d’admettre leur erreur et de changer d’idée. Ce serait un acte d’humilité et d’intelligence. (…) Moi je juge les gens pour ce qu’ils disent et ce qu’a dit le candidat à la présidence de la FIGC est symptomatique du fait qu’il ne sait pas de quoi il parle et qu'il a des préjugés de type racistes. Si ça, c’est la personne qui doit conduire le renouveau du football italien, nous sommes fichus. A l’étranger ses paroles ont déjà trop fait parler. »

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Pour Raiola, le nouveau numéro un du football italien se doit de prendre ses fonctions en toute transparence, doit être « quelqu’un qui a de l’énergie et de la crédibilité, et surtout l’envie de définir une nouvelle voie ». L’agent se dit « dégoûté à la pensée que le nouveau président puisse être un raciste », et pense que certains joueurs pourraient « prendre des mesures juridiques ». Toujours est-il que Tavecchio, 71 ans, est toujours donné vainqueur aux prévisions de vote, avec 68% des voix contre 32% à son concurrent Albertini. Le football italien peut-il accomplir son rêve de changement avec un tel individu à sa tête ? C’est ce qui semble se profiler, alors que les instances lui accordent toujours leur bénédiction… Raiola, qui pensait lui à Oliver Bierhoff, devra sans doute s'en accommoder.

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