Transferts Serie A

Le mercato estival 2018 grand luxe de la Serie A

Depuis le début du mercato estival 2018, le championnat italien brille par des opérations XXL. Un retour au premier plan qui ne passe pas inaperçu.

Par Matthieu Margueritte
4 min.
Les géants de Serie A ont frappé fort sur le mercato @Maxppp

Derrière la Liga et la Premier League, notre Ligue 1 commence à se faire sa place parmi les championnats les plus passionnants, en grande partie grâce à l’effet Neymar. Mais depuis le début de l’été, la Serie A signe un retour en force. Ces dernières années, les deux clubs de Milan avaient fait place nette à la Juventus. Sacrée sept fois consécutivement, la Vieille Dame monopolisait les feux des projecteurs. Aussi bien sur le terrain que dans la rubrique mercato. Cet été, le symbole le plus fort de ce retour au premier plan de la Serie A sur la scène du mercato reste d’ailleurs du marché de la Juventus. En profitant des relations houleuses entre Cristiano Ronaldo et le Real Madrid pour s’offrir le Portugais contre 100 M€, la Vieille Dame a réussi l’exploit inimaginable jusqu’ici d’offrir au championnat italien l’une des trois plus grosses stars du football mondial. Un tour de force auquel se sont ajoutés les arrivées de João Cancelo (40 M€), Mattia Perin (12 M€) et Douglas Costa, définitivement recruté après la levée de son option d’achat de 40 M€. De quoi renforcer le statut de favori de la Juve dans la course au Scudetto.

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Les autres géants de la Serie A ont répondu au gros coup CR7 de la Juve

Cependant, cet été, les autres gros bras de la Serie A ont réagi de fort belle manière. De leur côté, les deux Milan, obligés de composer avec des propriétaires dotés d’une marge de manoeuvre restreinte, se voyaient contraints d’abandonner toute idée de recruter du lourd. Les Rossoneri ont toutefois bien signé une campagne estivale 2017 plutôt sexy sur le papier (André Silva, Leonardo Bonucci, Ricardo Rodriguez, Mateo Musacchio, Hakan Calhanoglu, Franck Kessie), mais ce recrutement n’a pas donné les résultats escomptés. Pire, les Rossoneri ont vu leur propriétaire Li Yonghong être obligé de passer la main à la banque Elliott en raison de son incapacité à rembourser ses dettes. Passé sous pavillon américain et surtout tout près d’une exclusion en Europa League, l’AC Milan pouvait craindre le pire pour la suite. Au final, le club lombard peut encore rêver d’une saison excitante à moins d’un mois de la fin du mercato. La raison ? Tout d’abord le retour au bercail d’un certain Leonardo. Homme de réseaux, l’ancien directeur sportif du Paris Saint-Germain est revenu à Milan pour bâtir le projet d’Elliott.

Et si ses qualités d’entraîneur étaient parfois remises en cause lors de ses passages sur les bancs rossoneri et nerazzurri, Leonardo a déjà prouvé qu’il faisait partie des meilleurs directeurs sportifs du monde dotés d’un pouvoir d’attraction certain. Et ce n’est pas l’arrivée de Gonzalo Higuain (prêt payant de 18 M€ + option d’achat de 36 M€) qui va contredire ce constat. Mais cet été, Milan a, comme beaucoup de ses concurrents, su réaliser plusieurs bonnes affaires à bas coût. Le gardien Pepe Reina, le vice-champion du monde croate Ivan Strinic, l’éternel espoir Alen Halilovic et le Bianconero Mattia Caldara sont en effet tous arrivés libres ou sous forme d’échange (pour le dernier cité).

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Plusieurs jolis coups à bas coût

Chez le rival intériste, là aussi l’optimisme est de mise. Et plus encore. Quatrième la saison dernière, l’Inter peut clairement viser plus haut cette année. Car cet été, le club entraîné par Luciano Spalletti a fait fort. Après avoir attiré le "ninja" Radja Nainggolan (24 M€ + Santon et Zaniolo), l’Inter a également sorti le chéquier pour recruter l’une des dernières sensations du football argentin, Lautaro Martinez (20 M€ environ) et le prometteur Matteo Politano prêté par Sassuolo contre 7 M€ (+ option d’achat fixée à 20 M€). A l’instar de son rival rossonero, l’Inter s’est aussi fait une réputation de club capable de réaliser quelques jolis coups à prix cassé. L’écurie italienne a ainsi réussi à enrôler le solide défenseur de la Lazio Rome Stefan de Vrij sans avoir à dépenser le moindre centime. Un vrai coup dur pour les Romains qui auraient largement pu encaisser plusieurs dizaines de millions d’euros si leur joueur avait choisi de ne pas partir libre de tout contrat. Idem pour le milieu ghanéen de la Juventus Kwadwo Asamoah. Sans oublier le prêt du latéral croate Sime Vrsaljko (Atlético Madrid).

Autant d’opérations qui ont de quoi redonner le sourire à des tifosi dont le club de coeur n’a plus été sur le podium de Serie A depuis la saison 2010/2011. Et ce n’est pas terminé puisque l’Inter ne compte pas s’arrêter là. Après avoir un temps visé le Chilien Arturo Vidal, qui devrait finalement rejoindre le FC Barcelone, les Lombards se sont mis en tête de tenter un énorme coup : recruter le chef d’orchestre du Real Madrid Luka Modric. Un souhait qui n’a, logiquement, pas été du goût des Merengues. De son côté, l’AS Rome jouit elle aussi des fruits du travail de l’autre star des directeurs sportifs, Monchi. Entre Javier Pastore (24 M€), Justin Kluivert (17 M€), Ante Coric (6 M€) ou encore William Bianda (6 M€), le dirigeant espagnol a su attirer un savant mélange de joueurs techniques et de grands espoirs du football européen.

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